2. Les dotations budgétaires
Elles diminueront de 31,1 % en 1998, s'établissant
à 739,8 millions de francs. Ce montant se compose de
292,1 millions de francs de remboursements d'exonérations de
redevance (- 57,5 % par rapport à 1997) et de
447,8 millions de francs d'autres subventions (+ 1,1 %) en
provenance du budget du ministère des affaires étrangères
et destinées au financement de RFI.
L'évolution des crédits budgétaires confirme une tendance,
constatée les années précédentes, à la
diminution de cette catégorie de ressources à laquelle une
instabilité chronique consécutive à la régulation
budgétaire donne mauvaise réputation. On peut toutefois se
demander si, dans le principe, elle n'est pas plus légitime que la
redevance dans la mesure où elle ne rétribue pas un service
supposé mais où elle peut être analysée comme le
mode normal de financement d'une action de l'Etat répondant à un
intérêt public bien identifié, sinon bien
exécuté : informer, éduquer et distraire par les
moyens de communication audiovisuelle.
Votre rapporteur juge donc dangereux à terme de trop diminuer les
crédits budgétaires de l'audiovisuel public et estime que les
inconvénients " conjoncturels " de cette ressource devraient
être palliés par des procédés de planification
à moyen terme des actions de l'Etat, particulièrement
nécessaires dans un secteur extrêmement concurrentiel où
les opérateurs ont besoin d'asseoir leur stratégie sur un socle
financier suffisamment pérenne. Les réflexions lancées en
la matière par le ministère de l'économie et des finances
pourraient permettre de progresser dans ce sens. Votre rapporteur rappelle
qu'il avait de son côté proposé, dans le cadre de l'examen
en début d'année d'un projet de loi sur la communication
audiovisuelle, la conclusion obligatoire entre l'Etat et les organismes de
l'audiovisuel public de contrats d'objectifs susceptibles d'amener l'Etat
à prendre en faveur de ces organismes des engagements financiers
à moyen terme.
Ceci reste une perspective. Pour 1998, il convient d'apprécier
l'évolution et la répartition des crédits publics au
regard des inconvénients actuels de ce mode de financement. Votre
rapporteur exposera en examinant les budgets des organismes, les enseignements
à tirer du tableau suivant, qui retrace l'évolution des dotations
budgétaires depuis 1996.
(en millions de francs TTC)
1996
|
1996
|
1997
|
1997
|
1998
|
|
Chapitre 46-01-Services du Premier ministre | |||||
- France 2 | 65,6 | 23,5 | 21,9 | 105,2 | |
- France 3 | 67,8 | 81,7 | 22,3 | 105,2 | |
- Sept-Arte | 169,2 | 126,9 | 0 | 40,85 | |
- RFO | 45,5 | 56,7 | 17,6 | 0 | |
- RFI | 107,9 | 106,3 | 15,8 | 0 | |
- La Cinquième | 348,7 | 261,5 | 51,1 | 40,85 | |
TOTAL | 804,7 | 656,6 | 126,7 | 292,1 | |
Chapitre 43-70-Ministère de la Culture | |||||
- INA | 69,3 | 52 | 69,3+1 | - 6 | 0 |
- Sept-Arte | 201,6 | 185 | 142,5+1,3 | 0 | 0 |
- Radio France | 355,4 | 350,6 | 353,3+1,5 | -29 | 0 |
TOTAL | 626,4 | 587,6 | 565,1+3,8 | -35 | 0 |
Total Remboursements exonération de redevance | 1 431,1 | 1 244,2 | 697,6 | 292,1 | |
Chapitre 42-10-Ministère des Affaires étrangères | |||||
- RFI | 385,3 | 382,8 | 442,8 | -14,4 | 447,7 |
- Sept-Arte | 1 | 1 | 0 | ||
- France 2 | 17,3 | 18,3 | 18,8 | ||
TOTAL | 1 818,7 | 1 646,3 | 1 159,2 | 739,8 |