III. LES RESTRUCTURATIONS ET LA RECONVERSION

De 1992 à 1994, avec la dégradation de la conjoncture, les crédits affectés à la restructuration et à la conversion ont progressé sensiblement. Depuis, ils ont peu à peu baissé. En 1998, les crédits demandés atteignent 1.056,4 millions de francs, en diminution de 10,8 % par rapport à 1996.

On rappellera que s'y ajoutent des crédits de l'objectif IV de l'Union européenne relatif aux restructurations industrielles.

A. L'AIDE AUX ENTREPRISES EN DIFFICULTÉ

1. L'aide à l'équipement naval

La politique d'aide à la construction navale repose sur trois outils :

- l'aide à la prise de nouvelles commandes de construction de navires neufs ou de transformations importantes de navires ;

- les aides à la restructuration pour les chantiers qui doivent réduire leurs effectifs ;

- les aides à la recherche en faveur, d'une part, des technologiques nouvelles porteuses de produits nouveaux ou de gains de productivité, et, d'autre part, du développement de navires à haute valeur ajoutée ou de concepts d'avenir permettant aux chantiers de construire des navires échappant au moins partiellement à la concurrence de l'extrême orient.

Les aides à l'équipement naval, qui constituent un tiers des crédits de l'agrégat, progressent de 6,7 % en crédits de paiement pour atteindre 800 millions de francs. Les autorisations de programme sont stables à 850 millions de francs. Ces dotations sont destinées à couvrir les aides à la commande.

Rappelons que les aides à l'équipement naval avaient déjà sensiblement progressé en 1997, les autorisations de programme passant de 691,6 à 850 millions de francs et les crédits de paiement de 705,6 à 750 millions de francs.

Considérant la part croissante des aides à l'équipement naval dans le budget de l'industrie, votre rapporteur rappelle que les orientations de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) 20( * ) et de la Communauté européenne appellent la disparition des aides directes à la construction au profit des incitations fiscales. A cet égard, il regrette la décision prise par le gouvernement de mettre un terme à l'encouragement fiscal en faveur de la souscription de parts de copropriétés de navires de commerce.

2. Les crédits de restructurations industrielles

Les crédits de restructurations industrielles progressent très fortement (+ 45,5 %) pour atteindre 116,4 millions de francs, principalement au titre des actions non suivies par le CIRI qui voient leurs moyens plus que doubler (66,4 millions de francs en CP contre 30 en 1997). Les autorisations de programme bénéficient d'une dotation multipliée par 2 également. Les dossiers en cours d'examen par le CIRI se situent majoritairement dans les secteurs du textile-habillement, de la mécanique et de la construction navale. Ils bénéficieront en 1998 d'une dotation de 50 millions de francs en AP et CP.

Rappelons que ces crédits avaient fortement diminué en 1997, en raison de l'importance des crédits non consommés. On notera que l'activité du CIRI est étroitement dépendante de la conjoncture économique.

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