C. LA VENTILATION GÉOGRAPHIQUE : PAS DE BOULEVERSEMENTS MAJEURS
L'analyse géographique de notre commerce extérieur n'a pas enregistré de bouleversements majeurs en 1995. L'Union européenne élargie à 15 membres représente 63 % de nos exportations. Chez nos proches partenaires, on notera, à titre d'exemple, l'amélioration de notre solde avec l'Italie (+7,1 milliards de francs grâce à une progression de 12,6 % de nos ventes), avec la Suisse (+ 2,4 milliards), avec le Bénélux (+ 2,3 milliards) et avec l'Allemagne (+ 2 milliards). Les détériorations sont enregistrées sur le Royaume-Uni (-4,7 milliards), les Pays-Bas (-4,1 milliards), l'Irlande (-2,8 milliards). La principale détérioration étant constatée avec les États-Unis (-5,2 milliards), en raison notamment d'importations de haute technologie, équipements aéronautiques et informatiques.
On notera toutefois les éléments positifs suivants :
- les performances de la France se sont sensiblement améliorées sur l'Asie en développement rapide (en particulier Hong Kong, Malaisie et Thaïlande), puisque nos exportations ont crû à un rythme de 28 % en 1995, après 20 % en 1994, et que notre déficit chronique avec cette zone s'est transformé en excédent de près de 9 milliards de francs ;
- notre déficit bilatéral avec le Japon est stabilisé : il se contracte de 1,6 milliards de francs en 1995 pour atteindre -20,3 milliards de francs ;
- enfin, l'augmentation de nos échanges a été également vive avec les pays d'Afrique, notre excédent progressant de 7,9 milliards de francs, alors que les exportateurs français réalisaient une moindre performance en Amérique du Sud (une progression en valeur de 4,7 %), à l'exception notable du Brésil (+31,5 %, avec 7 milliards de francs d'exportation), pays auquel il convient d'accorder une attention particulière.