C. L'ÉVOLUTION DE LA SITUATION DE LA RATP

1. L'évolution du trafic

Le trafic de la RATP en 1994 s'est établi à 2.364,5 millions de voyages (- 0,2 %), soit une deuxième année consécutive de baisse.

L'évolution légèrement défavorable du trafic ferré de la RATP résulte d'une conjoncture économique encore difficile qui conduit les ménages à restreindre leurs déplacements à la fois personnels et professionnels (domicile-travail). Le trafic du métro a ainsi connu une baisse de 0,51 %.

En revanche, le trafic du RER a augmenté de 0,7 % avec une progression des entrants directs de 1,6 % et une baisse des correspondances en provenance du métro de 1.6 %.

Le trafic des autobus ne consolide pas les progrès enregistrés en 1994 (+ 2,1 % à Paris et + 2,8 % en banlieue).

Pour les six premiers mois de l'année 1995, on enregistre par rapport aux mêmes mois de 1994 une hausse de 0,14 % du trafic sur l'ensemble des réseaux de la RATP, qui se décompose de la manière suivante :

Le frémissement amorcé fin 1994 semble vouloir se confirmer.

Le budget révisé de 1995 a retenu un trafic global de 2.380 millions de voyages (+ 0,7 %).

L'hypothèse de trafic retenue pour 1996 dans le cadre de la préparation budgétaire est de + 1 % par rapport au budget initial de 1995. Cet objectif ambitieux est conforme au plan d'entreprise 1995-1997 1 ( * ) .

2. L'évolution de la situation financière de la RATP

L'exercice 1994 s'est soldé par un résultat comptable de + 92,8 millions de francs.

Ce résultat ne doit pas faire illusion : cette situation reste fragile et surtout n'a pu être acquise, compte tenu du poids croissant de charges liées aux investissements, que par une nouvelle augmentation des concours publics d'équilibre (+ 6,1 % par rapport à 1993). Néanmoins, contrairement à 1994, le principal poste de recettes, les produits du transport, est en hausse de 7,8 % à 15,6 milliards de francs malgré une baisse de 61 millions de francs des recettes directes.

Pour 1995, la RATP prévoit une hausse de 2,3 % de ses charges, liée surtout à la progression des salaires et traitements (+ 3,4 % dont 2,3 % d'augmentation en niveau) et des charges sociales (+ 4,4 %). Les produits du transport devraient croître de 3 % ; notamment grâce à une augmentation de 6,5 % des recettes directes et de 7,2 % du versement de transport, les dotations de l'État devant quant à elles diminuer.

L'évolution des charges financières ne présente pas encore de signe alarmant. Cependant, la dette de la régie devrait voir son encours augmenter d'1 milliard de francs par an au cours des prochains exercices, compte tenu d'un programme d'investissement très lourd (5,2 milliards de francs en 1995) 1 ( * ) . Cet encours est de 22,6 milliards de francs au 31 décembre 1994.

Évolution des

1991

charges financières (MF] 1.641

1992

1.860

1993

1.814

1994

1.915

1995

1.922

3. L'avenir : le plan d'entreprise 1995-1997

Pour préparer son avenir à moyen et long terme, la RATP s'est dotée, en février, d'un projet d'entreprise comportant à la fois des perspectives à dix ans et un plan à trois ans. Les éléments forts en sont une organisation des flux financiers, la recherche du "petit équilibre" (couverture des charges d'exploitation par les recettes commerciales) et un redressement du trafic et des recettes à hauteur de 1 % chaque année sur trois ans. En matière de gestion humaine, une stabilité des effectifs est programmée.

En matière organisationnelle, l'événement marquant de l'année 1995 aura été le déménagement du siège social de la RATP du quai des Grands Augustins à celui de la Rapée : le rassemblement de directions autrefois dispersées doit favoriser une meilleure synergie et une amélioration de la circulation de l'information entre les services.

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* 1 "Mieux vivre la Ville" - Plan d'entreprise 1995-1997 - RATP Mars 1995

* 1 La ligne Meteor coûtera 6,7 milliards de francs à elle seule.

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