III. DES BESOINS DE FINANCEMENT QUI DEMEURENT MASSIFS ET INCOMPRESSIBLES

Au regard du contexte budgétaire très contraint et de l'évolution globale de l'Ondam fixée à 2,8 %, le hausse des moyens alloués à la branche autonomie représente un effort important. Néanmoins, les financements demeurent en-deçà des besoins.

Le secteur médico-social fait d'ores-et-déjà face à d'importantes difficultés : de nombreux établissements et services médico-sociaux souffrent d'une situation financière dégradée, et l'attractivité des métiers peine à s'améliorer malgré le déploiement de premières mesures.

Or, les besoins ne cesseront de s'accentuer, notamment en raison du vieillissement de la population. Dès 2030, la génération issue du baby-boom passera la barre des 85 ans : il est impératif, dans les prochaines années, de structurer l'offre médico-sociale de sorte à ce qu'elle puisse garantir un accompagnement de qualité aux personnes âgées en perte d'autonomie. Dans le champ du handicap également, les besoins exprimés sont importants. Le secteur est notamment de l'attente de la réforme de la prise en charge intégrale des fauteuils roulants, annoncée par le précédent Gouvernement.

Face à ce constat, la commission est pragmatique : sans nouvelles ressources, il ne sera pas possible de répondre aux besoins. Dans la droite ligne des conclusions de son récent rapport sur la situation des Ehpad, elle estime nécessaire d'adopter rapidement des mesures de financement pour abonder le budget de la branche autonomie, notamment via la création, dans le présent PLFSS, d'une contribution de solidarité par le travail. Cette mesure, qui rapporterait près de 2,5 milliards d'euros en faveur de l'autonomie, constituerait une première réponse sans toutefois épuiser la question du financement.

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