C. AMÉLIORER LA TRANSMISSION DES SAVOIRS FONDAMENTAUX
Les spécificités de l'enseignement dans le premier degré sont mal prises en compte lors de la formation initiale .
« La formation au métier est trop courte. C'est pourquoi j'ai proposé de recruter les professeurs des écoles à bac + 3 avec une formation professionnalisante de deux ans », Pap Ndiaye, ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse, en séance au Sénat le 1 er mars dernier.
La proposition de loi crée des écoles supérieures du professorat des écoles, sous la tutelle du ministère de l'éducation nationale (art. 4). Celles-ci préparent les étudiants aux concours d'enseignants du premier degré et forment les enseignants stagiaires - et titulaires - du premier degré. La préparation aux concours d'enseignants du second degré ainsi que leur formation continue restent inchangées au sein des INSPÉ, qui deviennent des instituts nationaux supérieurs du professorat et de l'éducation du second degré.
D. RENFORCER L'AFFIRMATION DE LA LAÏCITÉ À L'ÉCOLE ET FAIRE ÉMERGER UN SENTIMENT D'APPARTENANCE
À plusieurs reprises, le Sénat a rappelé que les sorties scolaires sont des temps de classe en dehors des murs de l'école . En l'absence de textes clairs, il revient aux chefs d'établissement d'accepter ou d'interdire aux accompagnants de sorties scolaires le port de signes religieux ostensibles. Il en résulte des différences peu compréhensibles pour les élèves, les parents d'élèves et les élus locaux. En imposant aux accompagnants de sorties scolaires les mêmes contraintes qu'aux élèves - une interdiction des signes religieux ostensibles -, ce texte permet de ne plus laisser les directeurs d'école et les chefs d'établissement dans un entre-deux juridique inconfortable (art. 9).
Enfin, ce texte reprend une proposition de loi portée par Céline Boulay-Espéronnier et rend obligatoire le port de l'uniforme dans toutes les écoles, collèges et lycées, publics ou privés sous contrat (art. 10). Régis Debray en 2015 devant la commission d'enquête sénatoriale pour « Faire revenir la République à l'école » 4 ( * ) déclarait que « l'uniforme scolaire n'est pas ressenti par les élèves comme une brimade, mais engendre un sentiment d'appartenance pouvant même aller jusqu'à une certaine fierté » .
* 4 Rapport n°590 de Jacques Grosperrin, « faire revenir la République à l'école », 2014-2015.