C. ... QUI APPARAÎT DÉSORMAIS COMME LA DERNIÈRE CHANCE
Déjà échaudés par le rétrécissement, en décembre dernier, du périmètre du crédit d'impôt pour le spectacle vivant dans le cadre de la loi de finances pour 2019, les acteurs de la filière musicale ne cachent pas leur inquiétude à l'idée que le projet puisse de nouveau échouer , si l'État ne manifestait pas un engagement suffisant pour le faire aboutir. Votre rapporteur a senti combien la relance du projet apparaissait comme l'opération de la dernière chance.
Pourtant, l'intérêt des acteurs de la filière musicale pour le projet reste intact. Il semble même renforcé du fait de l'internationalisation du marché de la musique ces dernières années. Le CNM leur apparaît comme un outil de soutien déterminant pour maintenir ou améliorer la position de notre pays sur le marché international de la musique, où la concurrence est certes accrue sur le marché français, mais où les opportunités de conquérir des parts de marché à l'étranger se sont également multipliées.
Mais les acteurs estiment que si le projet n'aboutit pas sous le ministère de Franck Riester, soutien du projet de la première heure, cela signifie qu'il ne se fera jamais.
C'est pourquoi la création du CNM est aujourd'hui essentielle, l'industrie musicale conservant encore un souvenir amer de l'abandon en 2012 du premier projet de Centre national de la musique .