UNE FILIÈRE QUI PARTICIPE À LA PRÉSERVATION DE L'ENVIRONNEMENT ET À L'INDÉPENDANCE ÉNERGÉTIQUE DES DOM
La filière canne-sucre-rhum ne constitue pas seulement un pilier économique pour les DOM. Elle joue également un rôle important en termes de préservation de l'environnement.
Tout d'abord, la canne à sucre protège de l'érosion des sols, dans des territoires souvent accidentés et soumis à des phénomènes climatiques extrêmes. S'agissant de l'utilisation d'eau, la canne résiste relativement bien à la sécheresse et ne nécessite donc pas une irrigation systématique. Enfin, la mélasse et la paille peuvent être utilisées comme fertilisants, et contribuer ainsi au maintien de la qualité agronomique des sols, ou pour l'alimentation du bétail, ce qui réduit la nécessité d'importer des aliments, importations sources d'émissions de gaz à effet de serre.
La filière canne contribue également à l'indépendance énergétique de ces territoires, à travers la bagasse. Ce résidu fibreux de la canne est obtenu après le pressage et se compose principalement de la cellulose de la plante.
La bagasse est utilisée comme source d'énergie dans la production d'électricité, par combustion dans les sucreries et les distilleries, à La Réunion et en Guadeloupe. On estime qu'elle permet de couvrir entre 30 % et 50 % des besoins en électricité des îles des DOM.
Production d'énergie biomasse en Guadeloupe et à La Réunion
Nombre d'unité de production |
Puissance installée |
|
Guadeloupe |
1 |
31 MW (93,5 MW bagasse-charbon) |
La Réunion |
2 |
73,3 MW (220 MW bagasse-charbon) |
Total |
3 |
104,3 MW |
Source : Délégation générale à l'outre-mer
L'utilisation de cette ressource renouvelable contribue donc à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à l'indépendance énergétique de territoires non interconnectés.
Enfin, on peut également ajouter que la production de rhum est un produit « phare » des DOM en termes d'image et de tourisme.