4. Valoriser le métier d'assistant maternel en offrant de réelles perspectives de carrière
Dans le cadre du plan « Métiers de la petite enfance », présenté en décembre 2008, plusieurs actions ont été menées pour inscrire la profession d'assistant maternel dans un parcours professionnel :
- le renforcement de la formation initiale (passage de soixante à cent vingt heures, puis introduction d'un module consacré aux spécificités de l'organisation de l'accueil collectif) ;
- la création d'une passerelle vers le certificat d'aptitude professionnelle (CAP) petite enfance ;
- la mise en place d'un partenariat avec Pôle emploi dans le but de favoriser l'orientation des demandeurs d'emploi vers cette profession.
Parallèlement, deux aides ont été instaurées pour renforcer l'attractivité du secteur :
- la création d'un prêt à taux zéro (loi de financement pour 2010) et son extension aux assistants maternels exerçant en maisons d'assistants maternels (loi de financement pour 2011) ;
- le versement d'une prime d'un montant de 300 à 500 euros pour toute primo-installation.
Ces mesures n'ont cependant pas mis fin aux inquiétudes des assistants maternels. Lors de leur audition par votre rapporteure, leurs représentants ont en effet porté un regard assez pessimiste sur l'évolution de leur profession .
La génération des assistants maternels en exercice, composée presque exclusivement de femmes, pour la plupart peu diplômées, est en effet confrontée à une difficulté majeure : le manque de perspective de carrière . Celui-ci s'explique, d'une part, par une formation initiale peu qualifiante, d'autre part, par une formation continue insuffisamment diversifiée et dont l'accès est limité. En outre, les assistants maternels pâtissent d'un manque d'information sur les possibilités de formation existantes. En conséquence, un certain nombre de ces femmes est gagné par un sentiment d'épuisement et de lassitude professionnels, lequel est renforcé par l'isolement social intrinsèque à ce métier lorsqu'il est exercé à domicile.
Selon votre rapporteure, il est indispensable de renforcer la professionnalisation et la valorisation du métier d'assistant maternel pour offrir à ces personnes de réelles perspectives d'évolution de carrière, en agissant sur deux leviers :
- réformer le contenu de la formation initiale et rendre la formation continue plus attractive ;
- développer les passerelles non seulement au sein du secteur de la petite enfance, mais aussi entre secteurs d'activité.
Ces chantiers paraissent d'autant plus prioritaires que les nouveaux candidats à cette profession, plus jeunes et plus qualifiés que la génération actuelle des assistants maternels, sont aussi plus exigeants en matière de conditions de travail, de formation et d'évolution de carrière.