b) Le rôle bénéfique de la médiation du crédit
Le comportement des banques apparaît d'autant moins restrictif pendant le pic de la crise qu'elles ont été utilement aiguillonnées par la médiation du crédit .
En effet, cette structure, mise en place par le Président de la République dès le mois d'octobre 2008, a su jouer un rôle précieux alors même que la crise financière, née de la méfiance réciproque des banques quant à la qualité réelle de leur bilan, aurait pu inciter les établissements prêteurs à un repli potentiellement dévastateur.
Elle a su adopter une organisation décentralisée qui a fortement contribué au succès du dispositif sur le terrain. Ainsi, sur les territoires, ce sont 105 comptoirs de médiation départementaux dirigés par les directeurs départementaux de la Banque de France, travaillant en binôme avec les trésoriers payeurs généraux, qui traitent les dossiers de médiation près des réalités de terrain. Ils sont membres de la cellule départementale de suivi mise en place dans chaque département dans le cadre du plan de soutien à l'activité et aux PME et présidée par le préfet. De plus, les réseaux socioprofessionnels ont, eux aussi, été mobilisés dans les départements et ont joué le rôle de « tiers de confiance » de la médiation, aidant les entreprises à monter leurs dossiers.
Le tableau ci-après résume le bilan d'activité de la médiation au 31 mai 2010.
Rapport d'activité de la médiation du crédit aux entreprises au 31 mai 2010
Mai 2010 |
Année 2010 |
Depuis octobre 2008 |
|
Dossiers déposés en médiation |
624 |
4 562 |
25 053 |
Dossiers acceptés |
509 |
3 703 |
20 607 |
Taux de réussite de la médiation |
57 % |
62 % |
63 % |
Nombre d'entreprises confortées |
330 |
2 141 |
11 166 |
Encours débloqués (en K€) |
162 899 |
881 909 |
2 826 135 |
Nombre d'emplois concernés |
2 552 |
27 383 |
202 092 |
Source : médiation du crédit
Il s'agit là d'un bilan tout à fait appréciable , la médiation ayant directement contribué à conforter un peu plus de 200 000 emplois depuis l'origine. En outre, dans une période de méfiance réciproque, son action a pu contribuer à détendre les relations entre les entreprises et les banques, ce qui a probablement permis l'aboutissement d'autres dossiers.