H. LE POIDS ÉCONOMIQUE DE LA FILIÈRE FRANÇAISE DES CASINOS

Votre rapporteur relève que, jusqu'à cette année difficile de 2008, jamais les casinos n'avaient, parlant d'eux-mêmes, évoqué cette filière française dont maintenant ils font état.

Agacés sans doutes, alors qu'ils enregistrent pour la première fois depuis 1987 un recul significatif de leur chiffre d'affaires et s'en inquiètent, d'entendre à longueur de journée vanter les mérites de la filière hippique française et de constater la « mobilisation générale » que cette dernière parvient à réaliser pour défendre ses intérêts, les casinos sont-ils enfin décidés à exposer les mérites économiques de ce qu'il n'est pas outrecuidant d'appeler la filière française des casinos ?

Ils y ont tout à fait intérêt car, ainsi qu'ils le reconnaissent eux-mêmes, ils peinent à « susciter l'empathie du public » et rencontrent encore plus de difficultés à intéresser les pouvoirs publics à leur sort quand celui-ci est moins favorable.

La notion très moraliste (et très ancienne) selon laquelle l'argent du jeu n'est pas associé à l'effort et au travail, s'imposerait-elle davantage pour les gains enregistrés au casino que pour ceux issus des jeux de la FDJ ou des paris du PMU ?

Si, au regard des milliers de points de vente du PMU et de la FDJ, les casinos n'offrent que quelque 200 établissements, ceux-ci représentent un tout autre enjeu économique en terme d'investissements, et en particulier d'investissements touristiques, comme il a été évoqué plus haut.

Leurs lieux d'implantation, fruit de la législation qui privilégiait les stations balnéaires, thermales et maintenant touristiques, réalisent une carte de France des casinos très profitable aux activités touristiques certes, mais également porteuse en matière d'aménagement du territoire .

Si un certain nombre de départements ne bénéficie pas de ces implantations, c'est en général que leur population sédentaire est faible, leur fréquentation touristique médiocre et que ni l'une ni l'autre ne garantissent un volume de jeux suffisant pour équilibre la gestion d'un établissement même modeste.

Qu'on en juge : ces 200 casinos comptent 450 bars, 410 restaurants, 70 hôtels, 37 discothèques, 130 salles de spectacles, 34 cinémas ou bowlings, 19 centres de thalassothérapie , autant d'activités vitales pour le tourisme, et qui ont été créées avec un casino, pour lui et pour fonctionner en symbiose avec lui. En matière d'équipements de jeux, on compte 1.500 tables et 22.940 machines à sous. On doit également relever 500 manifestations ou évènements réalisés chaque année, environ 50.000 emplois dont 18.200 emplois directs, et 37,4 millions de visiteurs en 2008 .

Source : Atout France 2009

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