B. UNE ENTREPRISE DYNAMIQUE ET FINANCIÈREMENT SAINE

1. Des jeux qui séduisent près de la moitié de la population française

Chaque secteur du marché français des jeux possédant sa propre « personnalité », il n'y a guère de points communs majeurs entre la FDJ, le PMU et les casinos. On verra plus loin ce qui peut caractériser les jeux, les joueurs, les réseaux des opérateurs, leurs résultats et leurs problèmes.

Pour ce qui est du monde de la Française des jeux, on doit retenir la masse considérable des Français qui le fréquente ( 28,2 millions en 2009, dont 30 % jouent régulièrement ) et une quasi parité entre les hommes et les femmes.

En 2008, 32 % de ces joueurs jouaient au moins une fois par semaine mais de petites sommes : 6,06 euros en moyenne par joueur et par semaine .

Ces jeux de tirages (57,1 % des mises) de grattage (36,1 %) ne font appel qu'au hasard. Tout au plus, avec les paris sportifs (6,8 % des mises), les parieurs peuvent-ils s'appuyer sur leurs connaissances des champions et des compétitions.

Conclusion : une masse considérable de petits joueurs, avec des mises faibles, entretient à bon compte son plaisir de jouer. La quasi-totalité de ces jeux semble donc bien ne pas devoir mériter l'accusation de provoquer l'addiction. Seul le Rapido a pu véritablement mériter ce reproche. Devant ses effets pervers, le COJER, l'Etat et la FDJ ont du réagir et ils l'ont fait.

2. Une croissance forte jusqu'en 2006

La FDJ conduit une politique de développement d'un dynamisme remarquable . Elle a jusqu'à présent bien assumé les missions qui lui ont été confiées par l'Etat, et sa situation financière est bonne.

Présidée par un haut fonctionnaire d'Etat, précédemment en poste à la direction d'un grand département du ministère des finances, la FDJ apporte depuis bien des années, la preuve que ces « passerelles » entre le service public et la gestion d'une quasi entreprise privée peuvent parfaitement réussir.

Par une gestion rigoureuse et des choix très stricts de ses mandants, de ses fournisseurs et de ses partenaires, elle a rempli ses missions, garanti la transparence et l'intégrité de ses jeux qu'elle offre à ses clients.

La croissance de son chiffre d'affaires a été continuelle de 1992 avec 4.583 millions d'euros, à 2008 avec 9.203 millions d'euros, ce qui représente un doublement et + 5,9 % par an en moyenne, ce malgré deux années inédites de baisse en 2007 et 2008 . Si l'on arrêtait le tableau ci-dessous à fin 2006, cette croissance serait donc de 102,3 % (soit + 6,8 % par an).

Evolution du chiffre d'affaires de la FDJ de 1992 à 2008

Chiffre d'affaires en millions d'euros

Evolution annuelle en %

1992

4.583

1993

4.749

+ 3,6

1994

4.766

+ 0,1

1995

5.047

+ 6,0

1996

5.146

+ 2,0

1997

5.214

+ 1,3

1998

5.455

+ 4,8

1999

5.771

+ 5,8

2000

6.535

+ 13,2

2001

7.021

+ 7,4

2002

7.439

+ 6,0

2003

7.797

+ 4,8

2004

8.559

+ 9,8

2005

8.926

+ 4,3

2006

9.473

+ 6,1

2007

9.306

- 1,8

2008

9.203

- 1,1

Source : La Française des jeux, commission des finances

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