II. LA COOPÉRATION ENTRE LA DJO ET LA DDF SE POURSUIT
A. DES ATOUTS ET DES COMPÉTENCES PARTAGÉS
Initiée dès 2004, la coopération entre les deux directions a été amorcée en 2005 par une répartition des activités des deux directions optimisant leurs compétences, la DDF confiant ses travaux d'impression à la DJO et celle-ci lui confiant la diffusion de ses publications.
1. L'impression, « coeur de métier » de la DJO
En 2006, ont été fermés les ateliers d'impression de la DDF à Aubervilliers et désormais près de 75 % des ouvrages et périodiques de la DDF sont imprimés par la DJO .
20 agents de la DJO assurent leurs fonctions sur le site d'Aubervilliers. Tout en étant sous l'autorité fonctionnelle de la DDF, ils restent attachés et pris en charge par la DJO.
Si les équipements de la DJO se sont étoffés dans ce domaine en 2006, ils ne permettent toutefois pas de répondre pleinement aux demandes de la Documentation française pour des raisons tenant à la charge de travail ou à la spécificité des travaux d'impression demandés.
Votre rapporteur spécial s'interroge sur le manque d'anticipation des investissements en la matière.
2. Le rôle prééminent de la DDF en matière d'édition et de diffusion publique
La diffusion des publications de la DJO représente environ 1,4 million d'euros, soit 10 % de l'ensemble des ventes de publications et ouvrages de la DDF prévues pour 2007. Cependant, les publications des codes et conventions collectives sont en forte baisse car elles subissent la concurrence des « licences » en ligne dont le coût est très attractif (400 euros par an).
Depuis décembre 2005, la direction de la Documentation française assure la diffusion des ouvrages des Journaux officiels, à l'exception des périodiques. En 2007, le champ de la coopération a été étendu aux ouvrages de l'Office des publications officielles de l'Union européenne (OPOCE).
En matière d'édition, la DDF a repris les éditions administratives qui relevaient de la DJO, telles que les publications de la Cour des comptes. Une première coédition a vu le jour début 2006, deux autres sont en cours.
Après le transfert de l'édition d'une cinquantaine d'ouvrages thématiques et rapports à la DDF, les salariés de la DJO et de la SACIJO, manifestent leur inquiétude face aux accords passés entre la DDF et de grands éditeurs, ils craignent que le secteur et son savoir-faire ne disparaissent totalement de la DJO.
Les directions sont soumises à un impératif de performance qui renvoie à une triple exigence d'efficacité, de qualité du service rendu et d'économie dans la gestion des finances. Le rapprochement de la DJO et de la DDF s'inscrit dans ce schéma.