2. Une croissance nettement inférieure à celle de nos principaux partenaires
Cette croissance du PIB de 2 % en 2006, bien que conforme à la croissance potentielle de notre économie, a été nettement inférieure à celle de nos principaux partenaires, contrairement à ce qui avait été en général le cas depuis 1998, comme l'indique le graphique ci-après :
La croissance du PIB de la France et de la zone euro
(en %)
Sources : Insee, Eurostat
3. Un commerce extérieur toujours déficitaire
Cette croissance décevante provient en particulier d'un « décrochage » des exportations.
En 2006, pour la deuxième année consécutive, la balance commerciale a été déficitaire, comme l'indique le graphique ci-après :
Les exportations et les importations de la France
(en points de PIB)
Source : Insee
Ainsi, la balance commerciale , déjà déficitaire de 0,9 point de PIB (soit 16 milliards d'euros) en 2005, a été déficitaire en 2006 de 1,4 point de PIB (soit 26 milliards d'euros).
Votre rapporteur général estime, comme il l'a indiqué dans son rapport général sur le projet de loi de finances pour 2007, que le rôle essentiel joué par les exportations dans le déficit commercial de la France ne doit pas dissimuler le fait que la consommation des ménages est peut-être en train de devenir excessivement « riche en importations ».
Si au cours des dix dernières années, le contenu de la demande finale en importations manufacturées a régulièrement augmenté, passant pour l'ensemble de la demande finale de 11 % à 15 % - ce qui résulte de l'ouverture croissance de l'économie française, qui exporte aussi davantage -, ce phénomène tend depuis peu à s'accélérer. Il convient donc de rester prudent, et d'examiner avec vigilance, au cours des prochaines années, l'évolution du lien entre la demande intérieure - en particulier la consommation des ménages - et les importations.