2. Des prix réévalués pour la deuxième année consécutive
Les prix de cession résultent de trois éléments : la valeur 8 ( * ) du métal contenu dans la pièce, la valeur ajoutée de l'établissement monétaire de Pessac et la « marge du fabricant », qui est de 10 %.
Alors qu'ils avaient déjà été réévalués l'an dernier, ces prix de cession sont encore augmentés pour 2005, conséquence de l'utilisation, pour leur calcul, d'un outil de comptabilité analytique entièrement rénové permettant une approche en coûts complets ainsi que des simulations.
Les prix unitaires ne sont que le résultat d'un ratio. Leur forte progression résulte de deux phénomènes cumulatifs : l'intégration de l'ensemble des éléments de coûts (tels que le stockage par exemple), qui augmente le numérateur, et la prise en compte de quantités moindres, qui diminue le dénominateur.
3. Un programme de frappe toujours faible
Alors que courant 2002, il avait fallu réajuster le plan de charge à la baisse, c'est dans le sens d'une hausse que les besoins ont été réévalués courant 2003 : 600 millions, au lieu de 400 millions, en raison de commandes supplémentaires de la Banque de France (100 millions de pièces de chacune des coupures de 1 et 2 centimes). In fine , 601,8 millions de pièces ont été produites, soit une baisse de l'activité de frappe de 45 % par rapport à 2002.
Le plan de charge de 2004 évalué à 760 millions de pièces se concentre sur les petites coupures.
Celui de l'année 2005 se limite à 565 millions de pièces et diminue de 25,7 % par rapport à celui de 2004 . Pour la troisième année consécutive, il demeure réduit. Sa structure est proche de celle de 2004 : concentré sur les petites coupures, et notamment sur les plus petites (1 et 2 centimes).
4. Des stocks de pièces encore importants et pour longtemps
La proportion de pièces mises en circulation par rapport aux quantités produites varie beaucoup selon les coupures. Les excédents de production concernent surtout les plus grosses coupures .
En tenant compte d'un stock incompressible, estimé par la Banque de France à 574 millions de pièces, la résorption des stocks excédentaires s'échelonnerait, selon les coupures, entre mars 2005 et juillet 2015.
1 c |
2 c |
5 c |
10 c |
20 c |
50 c |
1 € |
2 € |
Mai 2005 |
Mars 2005 |
Janvier 2006 |
Novembre 2005 |
Juillet 2006 |
Juillet 2015 |
Février 2013 |
Mai 2009 |
* 8 Cette valeur est une estimation et ne correspond donc pas au prix effectivement payé par la direction des Monnaies et médailles.