3. Un parc privé confronté à des difficultés réelles
Le parc privé n'est pas épargné par la crise actuelle du logement, même si les problèmes qu'il rencontre sont parfois différents de ceux du parc social et qu'ils ne concernent pas l'ensemble des logements, le plus souvent occupés ou loués dans un état satisfaisant par des ménages disposant de revenus intermédiaires ou confortables.
Il existe ainsi un « parc social de fait », qui joue un rôle important dans le logement des ménages modestes, en particulier des jeunes et des personnes isolées, qui recherchent des logements de petite taille : 54 % des appartements du secteur locatif privé sont en effet des studios ou des deux pièces, alors que cette proportion n'est que de 25 % dans le parc social, où les logements sont principalement destinés aux familles. Or, l'accès au parc privé demeure coûteux pour les ménages les plus modestes, malgré les aides au logement, ce qui se traduit parfois par le surpeuplement des logements sans évolution sensible depuis quinze ans ; les incidents de loyers peuvent occasionner la dégradation de copropriétés dont les petits propriétaires ne peuvent plus payer les frais d'entretien, notamment en centre ville.
Parallèlement, on observe que le nombre des logements vacants est estimé à près de trois millions, dont 200.000 à 300.000 pourraient être remis sur le marché relativement facilement.