III. LE DÉFICIT BUDGÉTAIRE AU NIVEAU ANNONCÉ LORS DE LA PRÉSENTATION DU PROJET DE LOI DE FINANCES POUR 2004
Le niveau du déficit budgétaire constaté dans le présent projet de loi de finances rectificative est « sans surprise ». D'une part, le gouvernement respecte son engagement de « tenir » le plafond des dépenses fixé par la loi de finances pour 2003. D'autre part, le niveau des moins-values de recettes correspond aux estimations révisées pour 2003 associées au projet de loi de finances pour 2004.
A. LE NIVEAU DU DÉFICIT
1. Le niveau du déficit fixé à 54,1 milliards d'euros
Le présent projet de loi de finances rectificative fixe le niveau du déficit à 54.053 millions d'euros.
Par rapport à la loi de finances initiale, les dépenses sont inférieures de 911 millions d'euros aux prévisions, et les recettes inférieures de 9.990 millions d'euros.
L'examen du présent projet de loi de finances rectificative par l'Assemblée nationale a permis d'améliorer le solde de 2 millions d'euros, pour des raisons techniques tirant les conséquences de ses votes.
La discussion à l'Assemblée nationale a surtout été marquée par l'accroissement de 20 millions d'euros des charges du budget général, compensée par l'augmentation de même montant des recettes non fiscales. Ces ajustements sont liés aux modifications apportées par nos collègues députés aux dispositions de l'article premier du présent projet de loi de finances rectificative relatif aux prélèvements sur les réserves constituées par divers organismes agricoles, au profit du budget annexe des prestations sociales agricoles. Ainsi, dans le texte initial du présent projet de loi de finances rectificative, les dépenses étaient inférieures de 929 millions d'euros aux prévisions de la loi de finances pour 2003, et les moins-values de recettes étaient estimées à 10.010 millions d'euros.
L'équilibre du projet de loi de finances rectificative pour 2003
(en millions d'euros)
2002 |
LF 2003 |
Article d'équilibre |
PLFR 2003 |
PLFR /LF 2003 |
PLFR/2002 |
|
Dépenses |
273.413 |
273.812 |
-911 |
272.901 |
-0,3% |
-0,2% |
Ordinaires civiles |
231 . 440 |
220 . 891 |
83 |
220 . 974 |
0,0% |
-4,5% |
Civiles en capital |
16 . 808 |
12 . 957 |
-1 504 |
11 . 453 |
-11,6% |
-31,9% |
Militaires |
29 . 215 |
39 . 964 |
511 |
40 . 475 |
1,3% |
38,5% |
Recettes |
223.426 |
228.173 |
-9 990 |
218.183 |
-4,4% |
-2,3% |
Non fiscales |
32 . 760 |
31 . 647 |
-2 466 |
29.658 |
-6,3% |
-9,5% |
Fiscales |
190 . 666 |
196 . 526 |
-6 925 |
188.505 |
-4,1% |
-1,1% |
Solde des comptes d'affectation spéciale |
-2 |
-2 |
||||
Solde des opérations temporaires |
692 |
1.069 |
- 406 |
663 |
-38,0% |
-4,2% |
SOLDE GENERAL |
- 49.295 |
- 44.568 |
- 9.485 |
- 54.053 |
21,3% |
9,7% |
Source : projet de loi de règlement pour 2002 ; projet de loi de finances rectificative pour 2003
2. Un déficit supérieur de plus 20 % au niveau de la loi de finances pour 2003
Le niveau du déficit inscrit dans le présent projet de loi de finances rectificative est supérieur de 21,3 % à celui prévu dans la loi de finances pour 2003.
S'il était confirmé en exécution, cet écart serait inférieur à celui constaté en 1993 (91 %) et en 2002 (62 %). En revanche, sur la période 1993-2003, il serait supérieur à celui de tous les autres exercices.
Ecart entre le déficit prévu et le déficit exécuté
(en milliards d'euros)
1993 |
1994 |
1995 |
1996 |
1997 |
1998 |
1999 |
2000 |
2001 |
2002 |
2003 |
|
LFI |
25,2 |
45,9 |
41,9 |
43,9 |
43,4 |
39,3 |
36,1 |
32,8 |
28,4 |
30,5 |
44,6 |
Exécution |
48,1 |
45,6 |
49,2 |
45,0 |
40,8 |
37,7 |
31,4 |
29,2 |
32,0 |
49,3 |
54,1 |
Ecart |
22,9 |
-0,3 |
7,3 |
1,2 |
-2,6 |
-1,6 |
-4,7 |
-3,7 |
3,6 |
18,9 |
9,5 |
Ecart en % |
91% |
-1% |
17% |
3% |
-6% |
-4% |
-13% |
-11% |
13% |
62% |
21% |
L'évolution du solde budgétaire en prévision et en exécution
(en milliards d'euros)
3. Le solde des administrations publiques supérieur au seuil maastrichien de 3 % du PIB
En 2003, le besoin de financement des administrations publiques devrait représenter 4 % du produit intérieur brut, le besoin de financement de l'Etat s'établissant pour sa part à 3,8 % du PIB.
La contribution des différentes catégories d'administrations au solde des administrations publiques
(en points de PIB)