CHAPITRE PREMIER :
PRÉSENTATION GÉNÉRALE DES
CRÉDITS
I. LE PROJET DE BUDGET POUR 2004
Le projet de budget pour 2004 est marqué par deux tendances :
- une diminution en volume des crédits du ministère de l'économie, des finances et de l'industrie ;
- une corrélation entre hausse des crédits d'investissement et baisse des dépenses de fonctionnement .
A. UNE MAÎTRISE DES DÉPENSES POUR 2004
Pour faciliter la lecture du fascicule des services financiers dont il a en charge le rapport, votre rapporteur spécial présentera successivement les crédits du ministère de l'économie, des finances et de l'industrie et ceux alloués au budget de moyens du ministère.
1. Le bleu « économie, finances et industrie »
a) Une augmentation des crédits de 0,4 % en valeur
Le total des crédits prévus pour 2004 au titre du bleu « économie, finances et industrie » s'élève à 14.980 millions d'euros, soit une augmentation en niveau de 0,4 % par rapport à la dotation initiale pour 2003. Les crédits attribués au titre IV (- 0,24 %) et au titre VI (- 8,52 %) connaissent une diminution en valeur.
Par conséquence, en volume, compte tenu d'une hypothèse d'inflation de 1,5 %, le budget du ministère de l'économie, des finances et de l'industrie diminue .
Budget du ministère de l'économie, finances et industrie
(en millions d'euros)
|
LFI 2003 |
PLF 2004 |
% |
TITRE III |
10 971,54 |
11 035,26 |
0,58% |
Moyens de fonctionnement |
|
|
|
Personnel 1 ( * ) |
8 534,58 |
8 608,32 |
0,86% |
Action sociale (chapitre 33-92) |
121,48 |
121,95 |
0,38% |
Fonctionnement et modernisation |
1 820,16 |
1 831,95 |
0,65% |
Dont moyens de fonctionnement 2 ( * ) |
1 785,38 |
1 795,73 |
0,58% |
Dont crédits de modernisation (chapitre 37-92) |
34,79 |
36,22 |
4,11% |
Autres crédits 3 ( * ) |
295,26 |
296,71 |
0,49% |
Subventions de fonctionnement (chapitre 36-10) |
200,06 |
176,34 |
- 11,86% |
TITRE IV |
2 476,42 |
2 470,52 |
- 0,24% |
Interventions publiques |
|
|
|
TOTAL DEPENSES ORDINAIRES |
13 447,96 |
13 505,78 |
0,43% |
TITRE V |
|
|
|
Investissements |
|
|
|
Autorisations de programme |
410,38 |
521,03 |
26,96% |
Crédits de paiement |
298,33 |
400,14 |
34,12% |
TITRE VI |
|
|
|
SUBVENTIONS D'INVESTISSEMENT |
|
|
|
Autorisations de programme |
1 730,74 |
846,19 |
- 51,11% |
Crédits de paiement |
1 174,92 |
1 074,82 |
- 8,52% |
TOTAL GENERAL DES CREDITS DE PAIEMENT |
14 921,21 |
14 980,74 |
0,40% |
b) Des évolutions de périmètre limitées
A structure constante, la progression des crédits du ministère de l'économie, des finances et de l'industrie est de 0,2 %. Les évolutions de périmètre sont donc limitées. Le projet de loi de finances pour 2004 comprend quatre transferts entre le budget de moyens du Minéfi et les budgets d'autres ministères. Ces quatre transferts concernent des transferts d'emplois et présentent pour le Minéfi un solde négatif de 44 emplois résultant des opérations suivantes :
- 50 emplois (1,7 million d'euros) sont transférés, de la direction de l'Action Régionale et de la Petite et Moyenne Industrie (DARPMI) vers le ministère de l'écologie et du développement durable au titre des inspections classées ;
- 4 emplois (216.000 euros) sont transférés de l'agrégat « administration générale et dotations communes » au ministère de l'agriculture au bénéfice du centre national pour l'aménagement des structures des exploitations agricoles (CNASEA) ;
- 3 emplois (189.000 euros) sont transférés, de l'agrégat « administration générale et dotations communes » aux services du Premier ministre au titre de l'agence pour le développement de l'administration électronique (ADAE) ;
- 13 emplois (834.000 euros) sont transférés du ministère de la santé, de la famille et des personnes handicapées (commission de contrôle des mutuelles et des institutions de prévoyance), au bénéfice de l'agrégat « administration générale et dotations communes » dans le cadre de la mise en place de la nouvelle commission de contrôle des assurances, des mutuelles et des institutions de prévoyance, autorité publique indépendante.
2. Le budget des services financiers pour 2004
Les crédits des services financiers correspondent sur le plan budgétaire au budget de moyens du Minéfi. Celui-ci devrait augmenter de 1,28 % en 2004 .
Évolution du budget de moyens 4 ( * ) du MINÉFI à périmètre constant
(en millions d'euros)
|
LFI 2003 |
PLF 2004 |
% |
TITRE III |
10 546,27 |
10 607,02 |
0,58% |
Moyens de fonctionnement |
|
|
|
Personnel 5 ( * ) |
8 497,06 |
8 565,77 |
0,81% |
Action sociale (chapitre 33-92) |
121,48 |
121,95 |
0,38% |
Fonctionnement et modernisation |
1 819,86 |
1 831,70 |
0,65% |
Dont moyens de fonctionnement 6 ( * ) |
1 785,07 |
1 795,49 |
0,58% |
Dont crédits de modernisation (chapitre 37-92) |
34,79 |
36,22 |
4,11% |
Autres crédits 7 ( * ) |
70,58 |
76,06 |
7,77% |
Subventions de fonctionnement (chapitre 36-10) |
37,29 |
11,54 |
-69,04% |
TITRE IV |
53,04 |
72,67 |
37,00% |
Interventions publiques |
|
|
|
TOTAL DEPENSES ORDINAIRES |
10 599,31 |
10 679,69 |
0,76% |
TITRE V |
|
|
|
Investissements |
|
|
|
54-93 et 57-90 |
|
|
|
Autorisations de programme |
104,35 |
115,02 |
10,23% |
Crédits de paiement |
115,14 |
122,46 |
6,35% |
57-92 |
|
|
|
Autorisations de programme |
177,52 |
237,38 |
33,72% |
Crédits de paiement |
94,62 |
134,26 |
41,90% |
TITRE VI |
|
|
|
Subventions d'investissement |
|
|
|
Autorisations de programme |
26,45 |
20,60 |
-22,13% |
Crédits de paiement |
25,62 |
37,39 |
45,94% |
TOTAL GENERAL DES CREDITS DE PAIEMENT |
10 834,69 |
10 973,80 |
1,28% |
Les économies enregistrées au titre de la révision des services votés s'élève à 64 millions d'euros, soit 0,5 % de la dotation 2003 , répartis entre :
- des suppressions d'emplois (à hauteur de 49,97 millions d'euros) ;
- des ajustements de crédits au titre de la rémunération des correspondants locaux des douanes (à hauteur de 1,6 million d'euros) ;
- des économies sur les moyens de fonctionnement (à hauteur de 12,2 millions d'euros) ;
- une réduction des subventions aux associations de consommateurs (à hauteur de 228.000 euros).
Au final, la construction du projet de loi de finances pour 2004 se décompose ainsi :
De la LFI 2003 au PLF 2004
(en millions d'euros)
Loi de finances initiale pour 2003 |
10 834 688 186 |
Mesures acquises |
208 016 002 |
Services votés |
10 807 327 188 |
Mesures nouvelles |
172 246 801 |
Transferts |
- 5 774 057 |
TOTAL PLF 2004 |
10 973 799 932 |
B. LA CORRÉLATION ENTRE HAUSSE DES CRÉDITS D'INVESTISSEMENT ET BAISSE DES DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT
Le budget de moyens du ministère de l'économie, des finances et de l'industrie est marqué par une légère modération des dépenses de fonctionnement au profit des dépenses d'investissement.
Malgré une progression des crédits d'intervention du titre IV de 37 %, les dépenses ordinaires diminuent légèrement en volume. Les dépenses en capital progressent, elles, de 23,45 % en volume.
Évolution du budget de moyens
8
(
*
)
du MINÉFI par
titre
entre la loi de finances pour 2003 et le projet de loi de finances
pour 2004
(en millions d'euros)
|
L.F.I. 2003 |
P.L.F. 2004 |
Evolution
|
Titre III (personnel) |
8 618 540 132 |
8 687 716 862 |
0,80 |
Titre III (matériel) |
1 927 726 968 |
1 919 304 841 |
-0,44 |
Titre IV interventions publiques |
53 044 086 |
72 671 229 |
37,00 |
TOTAL DEPENSES ORDINAIRES |
10 599 311 186 |
10 679 692 932 |
0,76 |
Titre V (C.P.) Investissements exécutés par l'Etat |
209 757 000 |
256 717 000 |
22,39 |
Titre VI (C.P.) Subventions d'investissements exécutés par l'Etat |
25 620 000 |
37 390 000 |
45,94 |
TOTAL DEPENSES EN CAPITAL |
235 377 000 |
294 107 000 |
24,95 |
Cette évolution est caractéristique d'un budget marqué par le développement des investissements de modernisation et d'informatique qui engendre des économies de personnel croissantes.
Sans vouloir déroger aux us et coutumes des rapports budgétaires, votre rapporteur spécial pense dès lors qu'il est préférable de présenter d'abord les crédits d'investissement et ensuite les crédits de fonctionnement pour signifier le « chaînage vertueux » qu'il peut exister entre ces deux postes de dépense.
1. La progression de l'investissement
Les crédits d'investissement des services financiers sont traditionnellement consacrés aux « équipements administratifs et techniques », c'est à dire aux programmes de construction et de rénovation des bâtiments administratifs mis à la disposition des services. Les crédits de paiement s'accroissent de 7,51 millions d'euros (+ 6,56 %), tandis que les autorisations de programme sont fixées à 114,35 millions d'euros (soit + 10,38 %).
Depuis l'exercice 2003, sont fort logiquement imputées en investissement, sur le chapitre 57-92, les dépenses liées aux gros projets informatiques 9 ( * ) . Le développement important de ces projets au cours des dernières années explique que les crédits d'investissement inscrits sur le titre V progressent de 22,39 %. Les autorisations de programme liées aux projets informatiques augmentent de 33,72 % ; les crédits de paiement de 41,90 %.
Budget d'investissement des services financiers
(en millions d'euros)
|
Autorisations de programme |
Crédits de paiement |
||||
Dotation 2003 |
PLF 2004 |
Progression |
Dotation 2003 |
PLF 2004 |
Progression |
|
54-93 Etudes dans les domaines industriels, de l'énergie et des matières premières |
750 |
670 |
- 10,67 |
650 |
456 |
- 29,85 |
57-90 Equipements administratifs et techniques |
103600 |
114350 |
10,38 |
114492 |
122000 |
6,56 |
57-92 Equipements informatiques |
177520 |
237380 |
33,72 |
94615 |
134261 |
41,90 |
Total |
281870 |
352400 |
25,02 |
209757 |
256717 |
22,39 |
Le nouveau système d'information des administrations fiscales Copernic, qui devrait permettre de créer un compte fiscal simplifié, bénéficie de 113,105 millions d'euros en crédits de paiement et le programme de rénovation des applications de gestion comptable et financière, qui comprend notamment le projet Hélios relatif au secteur public local, connaît une forte progression de ses crédits (21,15 millions d'euros). Le niveau des autorisations de programme est augmenté respectivement de + 37,44 % pour Copernic et de + 7,89 % s'agissant de l'application de gestion comptable et financière.
Ces projets informatiques permettent de fusionner de nombreuses applications existantes. Ils autorisent un décloisonnement des administrations fiscales, direction générale des impôts et direction générale de la comptabilité publique, et évitent les doublons. Ils sont porteurs de gains de productivité considérables.
2. Une diminution progressive des effectifs
2.055 départs à la retraite ne seront pas remplacés en 2004, soit une réduction de 1,14 % des effectifs budgétaires . Ces 2.055 emplois sont le résultat net de 2.068 suppressions brutes et d'un solde de 13 créations et transferts (57 créations et 44 transferts hors du Minéfi). L'effort consenti en matière d'effectifs est permis par les gains de productivité (+ 1,1 %) qui résultent des réformes d'organisation et de fonctionnement de « Bercy en mouvement », dans un contexte de départs à la retraite des agents allant croissant. Il correspond à une économie budgétaire de 49,97 millions d'euros.
Evolution des effectifs budgétaires depuis 1995
a) Le contexte : de nombreux départs à la retraite
Les 2.055 suppressions d'emplois correspondent à 43,6 % des départs à la retraite des agents du Minéfi , soit un pourcentage supérieur à celui de 2003. Ce chiffre est également très important par rapport aux autres ministères où la diminution des effectifs est limitée. Les départs à la retraite vont s'amplifier dans les années à venir :
Départs à la retraite des agents à l'horizon 2005
2003 |
2004 |
2005 |
|
Catégorie A |
964 |
993 |
1 128 |
Catégorie B |
1 623 |
1 555 |
1 619 |
Catégorie C |
2 132 |
2 166 |
2 072 |
TOTAL |
4 719 |
4 714 |
4 819 |
Départs à la retraite des agents à l'horizon 2005 (en équivalent temps plein)
2003 |
2004 |
2005 |
|
Catégorie A |
931 |
959 |
1 089 |
Catégorie B |
1 402 |
1 360 |
1 432 |
Catégorie C |
1 814 |
1 866 |
1 798 |
TOTAL |
4 148 |
4 186 |
4 320 |
Le nombre de départs devrait s'accroître jusqu'en 2008, puis ensuite se stabiliser.
Evolution des départs définitifs du
Minéfi (par direction)
indice base 100 en 2002
b) Une hausse prévue des gains de productivité
Les directions du ministère ne dégagent pas toutes la même productivité. Effectuant des travaux de masse qui peuvent être largement automatisés, la direction générale des impôts et la direction générale de la comptabilité publique enregistreront d'importants gains de productivité, supérieurs à 1 % chaque année.
L'INSEE, compte tenu de la nature des travaux de masse qui sont les siens et de son degré d'informatisation, atteint également un niveau de productivité comparable.
Au vu des vacances d'emploi constatées, certaines directions peuvent même consentir un effort supérieur, comme cela sera le cas du réseau international du Minéfi. Un effort supplémentaire de rationalisation est également attendu de l'administration générale.
En revanche, selon le ministère de l'économie, des finances et de l'industrie, la nature et la diversité des tâches confiées à la direction générale de la consommation de la concurrence et de la répression des fraudes ne lui permettent pas d'atteindre des progressions comparables en termes de productivité.
c) La répartition des suppressions et des créations d'emplois budgétaires
Les 2.068 suppressions brutes se répartissent entre les directions de la manière suivante : direction générale des impôts (890), direction générale de la comptabilité publique (636), direction générale des douanes et des droits indirects (166), INSEE (80), direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes (27), direction régionales à l'industrie, de la recherche et de l'environnement (19), direction des relations économiques extérieures (60), administration générale (181, auxquels il convient d'ajouter 6 suppressions au sein des services financiers à l'étranger et 1 suppression pour le Conseil de la concurrence). Les Écoles des mines enregistrent par ailleurs 2 suppressions d'emploi.
Votre rapporteur spécial ne peut, encore une fois, que regretter que la DGCCRF ne bénéficie pas de moyens en personnel nécessaires à la réalisation des missions qui lui sont confiées.
Créations et suppressions nettes d'emploi en 2004
Par ailleurs, 57 créations brutes sont prévues. Elles se répartissent ainsi :
- 22 à la direction générale de la sûreté nucléaire et de la radioprotection, en raison de ses nouvelles missions en matière de radioprotection ;
- 12 à la commission de régulation de l'électricité, justifiées par l'extension de la compétence au secteur du gaz ;
- 8 à l'autorité de régulation des télécommunications, dont les compétences sont étendues au secteur postal ;
- 3 pour le réseau des écoles des mines, afin d'accompagner la montée en charge du nouveau Centre de microélectronique de Gardanne ;
- 1 emploi d'inspecteur général des finances ;
- 1 création d'emploi à la Cour des comptes pour accueillir un emploi de conseiller référendaire supplémentaire ;
- 10 emplois pour la nouvelle Agence des participations de l'Etat.
Ces créations d'emploi traduisent le mouvement de requalification d'emplois engagé depuis plusieurs années, sous-tendu par la volonté d'adapter la structure des effectifs à l'évolution des métiers du ministère de l'économie, des finances et de l'industrie.
MINISTERE DE L'ECONOMIE, DES FINANCES ET DE L'INDUSTRIE
Effectifs par direction et service au 1 er Janvier 2003
|
EFFECTIFS BUDGETAIRES LFI 2003 |
EFFECTIFS REELS PAYES EN AGENT (2) |
EFFECTIFS REELS PAYES EN EATP (3) |
||||||||||||||||||
Personnel titulaire |
Autre personnel (4) |
Total |
Personnel titulaire |
Autre personnel (4) |
Total |
Personnel titulaire |
|
Autre personnel (4) |
Total |
||||||||||||
Chapitre budgétaire |
A |
B |
C |
Autres |
Total |
|
|
A |
B |
C |
Autres |
Total |
|
|
A |
B |
C |
Autres |
Total |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Administration. centrale(1) |
3 410 |
2 439 |
3 638 |
34 |
9 521 |
585 |
10 106 |
3 130 |
2 236 |
4 054 |
43 |
9 463 |
757 |
10 220 |
3 093,0 |
2 145,3 |
3 895,8 |
43,0 |
9 177,1 |
744,6 |
9 921,7 |
INSEE |
1 506 |
2 002 |
2 820 |
0 |
6 328 |
275 |
6 603 |
2 006 |
1 996 |
2 920 |
0 |
6 922 |
274 |
7 196 |
1 959,1 |
1 909,5 |
2 732,5 |
0,0 |
6 601,1 |
265,2 |
6 866,3 |
DREE |
357 |
0 |
50 |
0 |
407 |
709 |
1 116 |
292 |
0 |
38 |
0 |
330 |
689 |
1 019 |
292,0 |
0,0 |
37,0 |
0,0 |
329,0 |
689,0 |
1 018,0 |
DGCCRF |
1 555 |
1 412 |
687 |
0 |
3 654 |
51 |
3 705 |
1 570 |
1 450 |
723 |
0 |
3 743 |
71 |
3 814 |
1 528,8 |
1 390,3 |
671,6 |
0,0 |
3 590,7 |
49,6 |
3 640,3 |
DGCP |
10 316 |
18 087 |
26 527 |
0 |
54 930 |
589 |
55 519 |
10 297 |
19 479 |
29 043 |
0 |
58 819 |
2 179 |
60 998 |
10 158,5 |
18 246,5 |
26 958,0 |
0,0 |
55 363,0 |
588,8 |
55 951,8 |
DGI |
19 433 |
23 595 |
33 986 |
0 |
77 014 |
1 103 |
78 117 |
20 119 |
24 609 |
36 805 |
0 |
81 533 |
1 907 |
83 440 |
19 548,0 |
23 287,1 |
33 809,9 |
0,0 |
76 645,0 |
1 094,0 |
77 739,0 |
DGDDI |
3 508 |
7 098 |
9 210 |
11 |
19 827 |
198 |
20 025 |
3 573 |
7 204 |
8 970 |
10 |
19 757 |
439 |
20 196 |
3 514,2 |
7 042,6 |
8 769,8 |
10,0 |
19 336,6 |
191,0 |
19 527,6 |
DRIRE |
606 |
322 |
1 266 |
9 |
2 203 |
65 |
2 268 |
860 |
623 |
1 564 |
10 |
3 057 |
112 |
3 169 |
846,5 |
606,8 |
1 475,6 |
10,0 |
2 938,9 |
64,1 |
3 003,0 |
(1) Dont Contrôle économique et financier et Ecoles des Mines mais hors IGF et SFE
(2) Un agent travaillant à temps partiel est compté une unité. En revanche, les agents en congé de longue durée n'y sont pas intégrés.
(3) E.A.T.P.=équivalent agent à temps plein (temps de travail)
(4) Ceci comprend : contractuels, ouvriers de l'Etat, auxiliaires sur emplois vacants de titulaires.
Remarque : les agents contractuels dits «Berkani » (art. 34 de la loi du 12 avril 2000) sont intégrés dans ce tableau.
Ils représentent 1456 emplois budgétaires, soit 4124 agents (1411,9 en EATP).
3. Les autres dépenses
Les crédits des prestations d'action sociale (chapitre 33-92) augmenteront de 0,38 %, afin d'améliorer les conditions matérielles d'exercice des fonctions par les agents du ministère. Les crédits affectés aux actions d'hygiène et sécurité seront stabilisés à 19,03 millions d'euros, comme en 2003.
Le montant des subventions de fonctionnement versées aux établissements sous tutelle diminuera de 25,75 millions d'euros sur le chapitre 36-10, pour l'essentiel en raison de la non reconduction en 2004 de la subvention inscrite en loi de finances initiale pour 2003 au profit du budget annexe des Monnaies et médailles.
C. LES CRÉDITS DES DIRECTIONS SOUS CONTRAT DE PERFORMANCE
1. La modération des crédits des grandes directions à réseau
Si la direction générale des impôts et la direction générale de la comptabilité publique occupent logiquement une place prépondérante dans le budget du ministère de l'économie, des finances et de l'industrie, la dotation qui leur est attribuée a tendance à se réduire en volume. Cette modération budgétaire est due à la transformation en cours au sein de ces deux directions et au passage d'une administration de main d'oeuvre à une administration de compétences.
Présentation par agrégats
(en millions d'euros)
Agrégats |
LFI 2003 |
PLF 2004 |
Taux d'évolution |
11 Cour des comptes et chambres régionales et territoriales des comptes |
110,793 |
113,220 |
2,19% |
12 Trésor public |
2 591,839 |
2 606,766 |
0,58% |
13 Direction générale des impôts |
3 415,683 |
3 455,288 |
1,16% |
14 Direction générale des douanes et des droits indirects |
904,876 |
907,493 |
0,29% |
15 Institut national de la statistique et des études économiques |
313,011 |
333,920 |
6,68% |
16 Réseau international et relations économiques extérieures |
242,303 |
263,841 |
8,89% |
17 Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes |
196,185 |
197,622 |
0,73% |
18 Services de l'action régionale pour la sécurité et la compétitivité industrielles |
141,4944 |
143,977 |
1,76% |
31 Administration générale et dotations communes |
2 918 501 815 |
2 951 668 778 |
1,14% |
2. Les progrès engendrés par les contrats de performance
La direction générale des impôts et la direction générale de la comptabilité publique sont les seules à avoir signé pour la période 2003-2005 des contrats de performance avec la direction du budget et le secrétaire général du Minéfi. Ces contrats comportent des clauses budgétaires.
L'évolution des effectifs de la direction générale des impôts est ainsi programmée sur la période : l'évolution des emplois budgétaires s'établira à 78.117 en 2003, 77.227 en 2004 et 76.252 en 2005. Les effectifs budgétaires de 2004 seront ainsi réduits de 890 emplois (770 emplois de catégorie C et 120 emplois de catégorie B). Les effectifs budgétaires de 2005 seront réduits de 975 emplois (825 emplois de catégorie C et 150 emplois de catégorie B).
Les crédits de personnel de la direction générale des impôts (à valeur du point constante) s'établissent dès lors dans le contrat de performances à 2.734,81 millions d'euros en 2003, à 2.745 millions d'euros en 2004 et à 2.738 millions d'euros en 2005.
Sur les économies réalisées, la direction générale des impôts bénéficie d'un « retour » des gains de productivité sous la forme de crédits de fonctionnement et d'investissement.
Les engagements du contrat de performance de la DGI
(en millions d'euros)
|
2003 |
2004 |
2005 |
Dépenses ordinaires + crédits de paiement |
680,7 |
693 |
700 |
Autorisations de programme |
37,38 |
45 |
45 |
De la même manière, la direction générale de la comptabilité publique s'est engagée sur une réduction de ses emplois budgétaires qui devraient passer de 55.519 en 2003 à 54.883 en 2004 et 54.228 en 2005. En contrepartie, la direction générale bénéficie d'une garantie budgétaire, à valeur du point fonction publique constante, sur trois ans :
Les engagements du contrat de performance de la DGCP
(en millions d'euros)
|
2003 |
2004 |
2005 |
Dépenses ordinaires + crédits de paiement |
2 623 |
2 632 |
2 632 |
Autorisations de programme |
38 |
46 |
44 |
Mais l'innovation majeure de ces deux contrats de performance réside ailleurs : les directions générales sont budgétairement intéressées au dépassement de leurs performances. L'intéressement porte sur des indicateurs ayant un impact budgétaire, le dépassement de chacun d'entre eux donnant lieu à attribution d'un ou deux points, dans une enveloppe maximum de douze points. Le plafond annuel de l'intéressement est fixé à 10 millions d'euros pour la direction générale des impôts et à 8 millions d'euros pour la direction générale de la comptabilité publique pour les exercices 2004 à 2006.
Au Trésor public, en prenant l'exemple d'un seul indicateur, celui du taux de recouvrement net des impôts sur rôle, le mécanisme de l'intéressement se comprend ainsi :
Le dépassement de l'indicateur de performance « taux de recouvrement net des impôts sur rôle » (IR, IS, TH, TF, TP)
(en % et en points)
Seuils |
2003 |
2004 |
2005 |
0 point |
<98,50 % |
<98,55 % |
<98,60 % |
1 point |
98,50 % |
98,55 % |
98,60 % |
2 points |
98,53 % |
98,58 % |
98,63 % |
Il y a là un dispositif vertueux, gagnant-gagnant, où la réalisation de gains de productivité profite au budget de l'Etat mais aussi directement aux directions qui en sont à l'origine. Ce dispositif doit service d'exemple à la réforme de l'Etat : la mise en place d'indicateurs, en vue de l'application de la LOLF, engendre des progrès en gestion, réduit la rigidité des crédits et génère des avantages pour les services.
* 1 Chapitres 31 à 33 et 37-30, 37-31 personnel et 37-90.
* 2 Chapitres 34-97, 34-98, 37-07, 37-30 et 37-31 fonctionnement, 37-50 et 37-70.
* 3 Chapitres 37-01, 37-05, 37-06, 37-08, 37-10, 37-61, 37-75, 37-90, 37-91, 37-93.
* 4 A partir de l'addition des crédits des agrégats 11 (juridictions financières), 12 Direction générale de la comptabilité publique (DGCP), 13 Direction générale des impôts(DGI), 14 Direction générale des douanes et des droits indirects (DGDDI), 15 (INSEE), 16 direction des relations économiques extérieures (DREE), 17 direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF), 18 directions régionales à l'industrie, à la recherche et à l'environnement (DRIRE), 31 (Administration générale) et 32 (Dépenses administratives).
* 5 Chapitres 31 à 33 et 37-30, 37-31 et 37-90 personnel.
* 6 Chapitres 34-97, 34-98, 37-07, 37-50 et 37-70.
* 7 Chapitres 37-01, 37-05, 37-10, 37-30 fonctionnement, 37-31 fonctionnement, 37-75, 37-90 fonctionnement, 37-91, 37-93.
* 8 A partir de l'addition des crédits des agrégats 11 (juridictions financières), 12 (DGCP), 13 (DGI), 14 (DGDDI), 15 (INSEE), 16 (DREE), 17 (DGCCRF), 18 (DRIRE), 31 (Administration générale) et 32 (Dépenses administratives).
* 9 Ceux-ci sont, en comptabilité privée, susceptibles de faire l'objet de dotations en amortissement.