B. UNE ÉCONOMIE À LA STRUCTURE FRAGILE QUI RESTE RELATIVEMENT FERMÉE

1. Une structure fragile

L'agriculture demeure l'un des secteurs les plus importants de l'économie égyptienne, elle représente 16.5 % du PIB et emploie 32 % de la population active. Pour les principales denrées de base, l'Egypte est dépendante des importations, le ratio d'autosuffisance se situant autour de 50 %.

L'Egypte exporte en grande majorité des produits « traditionnels » (énergie, coton et produits agricoles) pour lesquels elle reste fortement dépendante du cours des matières premières. Il convient cependant de noter que la part des produits manufacturés dans les exportations non-pétrolières atteint pour ce pays 64 % ce qui est une bonne performance pour un pays de la zone.

Ses avantages comparatifs résultent essentiellement dans le faible coût de la main d'oeuvre et dans une monnaie fortement dépréciée. Les investissements directs étrangers restent cependant insuffisants (moins de 1 % du PIB).

2. Une économie qui demeure relativement fermée

Pour l'Egypte, le choix de l'ouverture aux échanges internationaux est un choix contraint, formulé au début des années 80, sous la pression des bailleurs internationaux, dans un contexte d'asphyxie financière. Le modèle de développement retenu jusqu'alors était celui d'une économie fermée, d'un modèle de substitution aux importations et de grands travaux, soutenu par la dépense publique.

L'épuisement du modèle a conduit à une révision qui n'est pas totalement aboutie. La préférence nationale demeure un principe d'application fréquente et la pénétration du marché est rendue difficile par la pesanteur de l'appareil administratif et l'importance des barrières non-tarifaires. L'application par les Douanes des mesures de libéralisation n'est apparemment pas toujours effective sur le terrain.

Le droit de douane moyen atteint 24 % en 2000 en Egypte dans une région où le tarif moyen appliqué est l'un des plus élevés au monde.

3. Un mouvement de réformes significatif mais encore insuffisant

A partir de l'année 2000, la législation a été adaptée pour traduire dans les faits les engagements pris à l'OMC.L'Egypte a libéralisé l'énergie, les télécommunications ou encore les services éducatifs. D'autres secteurs devraient suivre alors que les textes relatifs à la concurrence et à la propriété intellectuelle sont progressivement revus.

Le secteur agricole a connu des mutations importantes avec une ouverture au secteur privé, la suppression de subventions et la libéralisation des prix qui ont permis l'amélioration des ratios d'autosuffisance alimentaire.

De nombreux chantiers restent cependant à ouvrir : réforme du système financier, du système bancaire, de la fiscalité, du système éducatif et réforme de l'Etat.

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