7. Les recettes commerciales font l'objet de prévisions volontaristes mais réalisables dans l'ensemble
Pendant plusieurs années, les prévisions de recettes purement commerciales ont été surestimées, notamment pour des produits tels que les monnaies de collection, les médailles et décorations, les fontes d'art et bijoux.
Cependant, l'an dernier, votre rapporteur notait que dans l'ensemble, les prévisions avaient été ramenées à des niveaux plus raisonnables, même si certaines demeuraient très optimistes.
Pour 2003, les objectifs sont globalement crédibles. Ils marquent un vrai dynamisme, que l'on ne peut que saluer, sans ignorer pour autant les réalités du marché.
8. Les effectifs affichés dans le bleu budgétaire ont un caractère artificiel
Les effectifs annoncés dans le bleu budgétaire pour 2003 (857 au total) correspondent à un nombre de postes autorisés et font abstraction de la notion de temps partiel. Ils représentent donc un maximum.
Les précisions apportées dans le cadre des réponses au questionnaire budgétaire montrent que depuis longtemps, les effectifs réellement employés se situent en-deçà des effectifs autorisés, a fortiori si l'on raisonne en équivalent temps pleins.
Ce décalage se produira encore en 2003, d'autant que l'administration des Monnaies et médailles semble bien consciente de la nécessité d'adapter la structure à une activité aussi fortement que durablement ralentie.
9. Certains chapitres de dépenses pourraient être surestimés
La prévision de frais de personnel constitue vraisemblablement un maximum. En effet, elle est calculée à partir des effectifs autorisés et les effectifs « réels » se situeront très probablement en-deçà de ce niveau.
Par ailleurs, les investissements font l'objet de reports de crédits structurels, allant selon les années, de 3,5 à 5,6 millions d'euros. Certains reports sont probablement justifiés mais en cette période de récession, l'heure n'est plus aux investissements lourds et des annulations de crédits devraient pouvoir être effectuées.
10. On ne peut nier un effort d'adaptation à la récession
Avec une activité principale désormais en sommeil, la direction des Monnaies et médailles voit supprimer en 2003 l'ensemble de ses 82 postes d'ouvriers vacants au 31 décembre 2002. Il ne pouvait en être autrement.
Mais au-delà de ces suppressions évidentes, c'est une gestion rationalisée des ressources humaines et une réorganisation des activités qui s'imposent et sur lesquelles les efforts porteront.
S'agissant des personnels, une formation professionnelle adaptée devrait favoriser une plus grande polyvalence, un recentrage sur les métiers de la monnaie et un perfectionnement dans le domaine de l'informatique. Par ailleurs, l'opportunité de redéploiements de fonctionnaires d'administration centrale au sein du ministère de tutelle sera étudiée.
En ce qui concerne les activités, la démarche veut privilégier les contraintes de gestion. C'est ainsi que certaines activités sont déjà ou seront transférées de Paris sur l'établissement monétaire de Pessac, aujourd'hui surdimentionné. De plus, les activités offrant de réels débouchés seront rentabilisées et celles qui sont déficitaires disparaîtront.
Cet effort de gestion sera servi par des outils plus adaptés. Un nouveau système de comptabilité analytique devrait donner ses premiers résultats en 2003 et permettre de mieux maîtriser la dépense.
Ces orientations sont bonnes. Mais il semble que d'autres synergies pourraient être trouvées, notamment avec la direction de Trésor et la Banque de France, qui devraient solliciter systématiquement la direction des Monnaies et médailles pour toutes activités annexes (stockage, conditionnement, etc.).