1
La déconcentration
administrative a
bénéficié d'une forte impulsion ces dernières
années. En 2002, plus de 69 % des crédits disponibles seront
déconcentrés (hors charges en personnel, dotations des
établissements publics et des services à compétence
nationale) contre 45,4 % en 1998. Cette évolution s'est produite sous le
double effet de nouvelles déconcentrations administratives et d'une
affectation prioritaire des mesures nouvelles. Le domaine de l'action
culturelle (délégation au développement et à
l'action territoriale) est une priorité avec un taux de
déconcentration qui dépasse les 90 %. Ce taux est encore
supérieur dans le secteur du livre et de la lecture (91,2 %) ou dans
celui relevant de la direction des archives de France (90,8 %). Le secteur de
la musique, de la danse, du théâtre et des spectacles
déconcentre plus de 78 % de ses crédits, suivi par la
délégation aux arts plastiques (72%).
2
Il s'agit de :
- la connaissance précise du montant de l'opération : il est
nécessaire de disposer d'une étude préalable
réalisée par l'architecte en chef des monuments historiques s'il
s'agit de travaux d'importance sur un édifice classé, ou d'un
estimatif précis fourni par l'architecte maître d'oeuvre (pour un
édifice inscrit), et de déterminer un programme de travaux (en
concertation avec le propriétaire, s'agissant des monuments historiques
n'appartenant pas à l'État) ; le programme des travaux doit
être approuvé par la Direction régionale des affaires
culturelles (DRAC), après avis de l'inspection générale
des monuments historiques (monuments classés) ou de l'architecte des
Bâtiments de France (monuments inscrits) ;
- l' individualisation du crédit par le préfet de région,
après que la programmation de l'opération a été
retenue en conférence administrative régionale (pour les
crédits de catégorie 2) : le crédit correspondant doit
faire l'objet d'une mise à disposition, ou
"subdélégation", par la préfecture de région
à la DRAC concernée avant son utilisation. Les délais de
subdélégation peuvent varier d'une quinzaine de jours, à
1, voire 2 mois dans certains cas ;
si le propriétaire est une collectivité territoriale, le dossier
d'affectation doit comprendre la délibération de son organe
délibérant et, s'il s'agit d'une opération en
maîtrise d'ouvrage de l'État, la convention de financement
signée, permettant l'ouverture des fonds de concours. Les délais
de signature de la convention peuvent être allongés lorsque les
partenaires de État sont multiples (ex.: commune propriétaire,
département, région).
3
Votée définitivement par le Parlement à la
fin du mois du juin, la loi de finances rectificative du 13 juillet 2000 a
été publiée avec ses décrets de répartition
au Journal Officiel le 14 juillet. Les crédits n'ont dès lors pu
être délégués aux préfets de région
(DRAC) que dans le courant du mois d'août. En outre, aux délais de
mise au point technique des projets de restauration, se sont ajoutés,
pour les opérations "tempête", les délais d'expertise des
dommages et de propositions d'indemnisation par les compagnies d'assurance, la
participation de l'État étant calculée sur la part des
travaux non indemnisés. Enfin, la contractualisation des crédits
tempête au sein des contrats de plan Etat-Région a permis de faire
bénéficier certaines opérations particulièrement
lourdes d'un partenariat financier élargi. Mais les délais de
montage des dossiers (délibération des différentes
collectivités, signature des conventions de financement) se sont
trouvés nécessairement allongés.
4
Dans le projet de budget 2001, la révision des services
votés avait permis de dégager 0,37 M€ (2,41 MF) sur le
chapitre 36-60 article 41 (réduction de la subvention versée
à la Comédie française en raison de l'abandon de la mesure
des « jeudis à 50 francs »).
Dans le PLF 2002, la rationalisation des dépenses de frais de
déplacement permet de dégager 0,15 M€ (1 MF) sur le chapitre
34-97 article 60. La modification de la politique tarifaire dans 4
théâtres nationaux permet de dégager 0,85 M€ (5,58 MF)
sur le chapitre 36-60. Par ailleurs, la subvention de fonctionnement de
l'établissement public de Versailles et celle du CNAP sont
rebasées pour tenir compte d'une sous-consommation structurelle
des crédits, ce qui permet de dégager respectivement 0,54 M€
(3,54 MF) et 0,91 M€ (5,97 MF) sur le chapitre 36-60.
Des économies sur le fonctionnement des bâtiments de la
rue Vivienne (chantier en cours) et la réduction des coûts de
sous-traitance permettent de redéployer 0,71 M€ (4,66 MF) de la
subvention versée à la BNF à partir du chapitre 36-60.
Enfin, la non reconduction de crédits de vacation permet de
dégager 45,74 K€ (300 KF) sur la subvention du chapitre 36-60
versée à la BPI.
5
4,6 M€ (30 MF) sur le chapitre 36-60, 0,6 M€
(4 MF) sur le chapitre 43-20 et 0,9 M€ (6 MF) sur le
chapitre 43- 92.
6
Reliquats d'autorisations de programmes disponibles en
début d'exercice 2001
Chapitres |
Reliquats |
5620 |
27 799 493 € (182 352 719 F) |
5691 |
81 615 250 € (535 360 944 F) |
5698 |
801 000 € (5 254 213 F) |
6620 |
27 970 633 € (183 475 322 F) |
6691 |
12 735 534 € (83 539 625 F) |
6698 |
480 246 € (3 150 205 F) |
Total |
151.402.154 € (993 133 028 F) |
7
D'où l'apparition du terme de
«vacataires permanents», qui reflète la situation où
des agents recrutés au titre d'un besoin occasionnel et
rémunérés selon un taux horaire, sont maintenus en
fonction de manière permanente.
8
. Ces emplois se répartissent comme suit : 45 en
catégorie A (5 attachés d'administration, 2 chefs de travaux
d'art, 38 ingénieurs d'études et assistants ingénieurs de
recherche), 47 en catégorie B (dont 15 secrétaires
administratifs, 10 techniciens des métiers d'art, 7 techniciens de
recherche) et 143 en catégorie C (26 adjoints et 22 agents
administratifs, 25 adjoints et 25 agents techniques d'accueil, de surveillance
et de magasinage et 45 maîtres ouvriers).
9
Un accord d'aménagement et de réduction du temps de
travail à l'opéra de Paris qui a été signé
le 22 juin 2001. Cet accord a un coût global en niveau
évalué à 2,2 M€ (14,6 MF).
10
Chaque organisation syndicale représentative (elles
sont au nombre de quatre, au Louvre) peut organiser une séance d'une
heure au maximum d'information syndicale par mois pendant les heures de service
en application des dispositions de l'article 5 du décret n° 82-447
du 28 mai 1982 relatif à l'exercice du droit syndical dans la fonction
publique. Ces séances d'information, au nombre d'une douzaine par an en
moyenne, ont toujours lieu au moment de la prise de service des agents (soit
à 9 heures). Elles ont parfois pour conséquence de retarder
l'ouverture du Louvre (d'une heure en général), le public devant
alors patienter à l'extérieur du musée. Leur nombre
s'avère élevé pour 2001 : pour la période de
janvier à août compris, il atteint 24 ; il s'explique par
l'information syndicale délivrée aux agents à propos de
l'avancement du dossier de l'aménagement et de la réduction du
temps de travail.
11
Le musée du Louvre a connu 24 jours ouvrés de
grève (entre 21 et 162 agents grévistes) entre le mois de mars et
le mois de juillet 2001, dont 10,5 jours de fermeture totale et 13,5 jours de
gratuité. Le château de Versailles a connu 17 jours ouvrés
de grève (entre 6 et 96 agents grévistes) entre le mois de mars
et le mois de juillet 2001, dont 9 jours de fermeture totale. Le musée
d'Orsay a connu 27 jours ouvrés de grève (entre 7 et 51 agents
grévistes) entre le mois de mars et le mois de juillet 2001, dont 13
jours de fermeture totale, 1 jour de fermeture avec maintien de la nocturne et
3 jours de gratuité.
12 C'est ainsi que les agents de surveillance du Louvre ont une durée
annuelle du travail compris entre 1 544 et 1 592 heures, tandis
que ceux du Centre Georges Pompidou travaillaient 1 510 heures. Les
agents de sûreté ou de sécurité ont des horaires
pour les grands musées compris entre 1 302 et
1 557 heures. On retrouve également des horaires
inférieurs à 1 600 heures pour les personnels non enseignants des
établissements d'enseignement du ministère de la culture, cette
situation s'expliquant par l'existence des congés liés aux
calendriers scolaire ou universitaire
13
L'établissement public administratif du musée du
quai Branly est chargé de cinq missions : conduire la
maîtrise d'ouvrage du projet, mener une politique d'acquisition des
oeuvres d'art, proposer également aux pouvoirs publics le statut du
futur musée, préfigurer par la suite, grâce à des
expositions et des colloques par exemple, la politique culturelle et
scientifique du futur musée, et enfin gérer le Pavillon des
Sessions du palais du Louvre.
14 47,8 M€ au titre de la participation aux pensions et aux
bibliothèques à destination du ministère des
finances ; et de 26,5 millions en provenance des charges communes
15,1 M€ pour la rémunération des personnels
transférés au ministère de la culture et de la
communication (emplois de l'architecture) dont le ministère de
l'équipement, des transports et du logement a continué d'assurer
la charge en 2000, soit 592 emplois (contre 654 en 1999 et 708 en 1998).
15 Complément pour les indemnités non comptabilisées lors
de ce transfert des enseignants contractuels sur le budget du Conservatoire
national supérieur de musique de Paris et de l'École nationale
supérieure des arts décoratifs.
16
Factures parvenues après la clôture de gestion,
prestations d'études engagées mais non terminées, loyers
engagés mais non échus fin décembre, rejets d'ordonnances
par les comptables voire structurelles comme le caractère pluriannuel
des marchés informatiques.
17
Ces mesures nouvelles se répartissent comme suit :
renforcement des services éducatifs des institutions culturelles :
0,46 M€ (3 MF) ;
services éducatifs des institutions d'art contemporain : 121
959 € (800 000 F) ;
activités pédagogiques dans les musées :
0,20 M€ (1,3 MF) ;
éducation à l'image et au cinéma : 0,24 M€
(1,6 MF) ;
actions de formation et développement des pôles de
ressources : 121 959 € (800 000 F) ;
actions éducatives dans les bibliothèques publiques :
0,29 M€ (1,9 MF) ;
actions éducatives dans les services d'archives : 111
288 € (730 000 F) ;
mise en oeuvre du plan à 5 ans pour l'éducation artistique dans
le spectacle vivant : 2,51 M€ (16,45 MF) ;
activités pédagogiques dans le domaine de l'architecture et du
patrimoine : 106 714 € (700.000 F).
18
Elles sont réparties de la manière suivante :
85 emplois de la surveillance ; 10 emplois en Services
déconcentrés de l'architecture et du patrimoine et 8 en DRAC (sur
les filières technique et administrative) ; 7 emplois d'enseignants
dans les écoles d'architecture ; 5 emplois enfin pour l'Institut
National d'Histoire de l'Art.
19
Rappel de l'évolution, au cours des trois dernières
années, de l'ensemble des moyens consacrés à l'acquisition
d'art contemporain
|
1999 |
2000 |
2001 |
|||
|
M€ |
MF |
M€ |
MF |
M€ |
MF |
FNAC |
3,20 |
21,0 |
4,07 (1) |
26,7 (1) |
3,48 |
22,8 |
Commande publique nationale CNAP (2) |
1,83 |
12,0 |
1,45 |
9,5 |
1,60 |
10,5 |
commande publique déconcentrée |
2,94 |
19,3 |
2,96 |
19,4 |
1,66 |
10,9 |
FRAC (part État) |
2,33 |
15,3 |
2,16 |
14,2 |
3,09 |
20,3 |
FRAC (part régions) (3) |
1,11 |
7,3 |
1,20 |
7,9 |
0,99 |
6,5 |
TOTAL ÉTAT |
10,30 |
67,6 |
10,64 |
69,8 |
9,83 |
64,5 |
20
Suivant les dispositions
légales et
réglementaires fixant sa composition et son mandat, la commission est
une instance indépendante présidée par une
personnalité indépendante, représentant de l'État.
Elle est composée outre de son président, de 24 membres, assurant
une représentation bipartite, le collège des
bénéficiaires (ayants droit du domaine sonore et audiovisuel) et
celui des redevables (fabricants et importateurs d'une part, et consommateurs
d'autre part), la président ayant une voix prépondérante
en cas de partage des voix. La commission mène ses travaux en toute
indépendance. Ses décisions sont publiées au Journal
officiel et ont valeur réglementaire
21
La valeur totale des 39 trésors nationaux acquis
s'élève à 46,35 M€ (304,05 MF) dont
26,60 M€ (174,50 MF) financés par l'Etat ou par des
établissements publics nationaux (Réunion des musées
nationaux, Cité de la musique, ...) soit 57,39 % du
financement. Parmi les autres financements : - 10,49 M€
(68,80 MF) proviennent de fonds privés (donateurs,
mécénat, sociétés d'amis de musées, du
Louvre ou de Versailles, ...) soit 22,63 % du total du financement ;
- 7,77 M€ (50,94 MF) correspondent à des dations - soit
16,75 % du total - dont 5,95 M€ (39,06 MF) pour la seule
dation de la succession Dora Maar répartie entre le musée
national Picasso, la bibliothèque nationale de France et les archives
nationales ;
- les 1,50 M€ restant (9,84 MF) - soit 3,24 % du total du
financement - ont été acquittés par des
collectivités territoriales pour leur participation à
l'acquisition de 6 oeuvres.
22
Il s'agit des ressources propres que l'établissement
public de la RMN affecte pour les acquisitions des musées nationaux :
7,92 M€ (52 MF) en 2000 et 5,48 M€ (36 MF) au 1er semestre 2001.
Elles sont complétées par les revenus des dons et legs
affectés inscrits au chapitre 657.3 de l'établissement, (6,30
M€ [41,34 MF] en 2000 et 1,52 M€ [9,99 MF] au 1er semestre 2001),
ainsi que de ressources provenant de mécénats inscrites au
chapitre 657.3 de l'établissement (1,73 M€ [11,33 MF] en 2000 et
0,81 M€ [5,32 MF] au 1er semestre 2001).
23
pour certaines acquisitions importantes de photographies
anciennes des musées nationaux, notamment pour le musée d'Orsay,
des subventions sont versées à la RMN par la DAP sur le chapitre
43.92 article 70 (Fonds pour la photographie). Leur montant a été
de 0,046 M€ (0,30 MF) en 2000
24
Les tarifs d'entrée en 2000 étaient les
suivants :
Versailles |
45 F (6,86 €) |
Louvre |
45 F (6,86 €) |
Orsay |
40 F (6,10 €) |
Musées de catégorie 1 |
35 F (5,34 €) |
Musées de catégorie 2 |
30 F (4,57 €) |
Musées de catégorie 3 |
25 F (3,81 €) |
Musées de catégorie 4 |
22 F (3,35 €) |
Musées de catégorie 5 |
16 F (2,44 €) |
25
les centres dramatiques (centres
dramatiques
nationaux, centres dramatiques nationaux pour l'enfance et la jeunesse, centres
dramatiques régionaux) sont dirigés par un ou plusieurs artistes
auxquels est confiée, par un contrat pluriannuel, une mission principale
de création et de production de spectacles dramatiques
26
Anciennement maisons de la culture (1962), centres d'action
culturelle (1971) et centres de développement culturel (1982), le
réseau des scènes nationales est unifié sous le label de
« scène nationale » depuis 1992. Les scènes
nationales ont pour mission de s'affirmer comme lieux de production artistique
de référence nationale dans les divers domaines de la culture
contemporaine, d'organiser la diffusion et la confrontation des formes
artistiques en privilégiant la création contemporaine, de
participer dans leur aire d'implantation à une action de
développement culturel favorisant de nouveaux comportements à
l'égard de la création artistique et une meilleure insertion
sociale de celle-ci.En 2000, toutes ont une forme associative à
l'exception d'une SARL et de deux SEML