B. LA FORMATION ET LA COMMUNICATION
-
•
Les actions de formation, de perfectionnement, d'insertion et de
modernisation dans la fonction publique
mobilisent des crédits
à hauteur de 9,95 millions d'euros (65,27 millions de francs), en hausse
sensible de 26,8 % par rapport à 2001 (après + 35,5 %
l'année dernière). Cette augmentation résulte de la
très forte progression (+ 632,6 % !) des crédits
alloués à des opérations interministérielles de
formation non déconcentrées, et au doublement des dotations du
fonds interministériel pour l'insertion des personnes handicapées
dans la fonction publique.
• Les crédits destinés aux études et à la communication sur la gestion publique s'établissent à 2,03 millions d'euros (13,32 millions de francs), soit un recul de 1,5 % par rapport à 2001 ; il convient de souligner que ces crédits doivent notamment être consacrés au développement des actions de communication et des publications liées aux chantiers de la réforme de l'Etat .
Les crédits du fonds pour la réforme de l'Etat (FRE) diminuent de 17,4 % en 2002, s'établissant à 13,72 millions d'euros (90 millions de francs). Le recul des dotations concerne essentiellement les opérations à caractère local supportées par le FRE (près de - 19 %).
Le manque d'ambition du fonds pour la réforme de l'Etat
Votre
rapporteur spécial a réalisé, au cours de l'année
2001, un contrôle de l'emploi des crédits du fonds pour la
réforme de l'Etat (FRE)
1(
*
)
.
Le fonds pour la réforme de l'Etat, créé en 1996 en vue de
participer au financement d'opérations innovantes de modernisation de
l'administration, tant au niveau central que déconcentré, devait
à l'origine contribuer à l'amélioration de la
qualité des relations entre l'Etat et les citoyens, de la
décision publique et de la gestion publique.
Or, le bilan financier du FRE apparaît extrêmement
nuancé : la multiplicité des opérations
cofinancées en cinq ans - 488 projets au titre de la section centrale,
et 2.045 au titre de la section territoriale - et l'impression de
« saupoudrage » budgétaire viennent brouiller la
portée de l'instrument de réforme de l'Etat que constitue le
fonds, d'autant plus que ses dotations sont relativement modestes, une centaine
de millions de francs chaque année en moyenne.
Par ailleurs, de nombreux ministères et services considèrent le
FRE comme un
moyen d'obtenir des financements complémentaires
à leurs crédits de fonctionnement
, si bien que
l'emploi
des dotations du fonds n'est pas toujours conforme aux objectifs qui lui
avaient été initialement assignés
. Quel lien, en
effet, existe-t-il entre la réforme de l'Etat et l'achat de
téléviseurs ou de bicyclettes pour des brigades de gendarmerie,
ou avec la réparation de la chaudière d'une cité
administrative ?
Enfin, des
procédures administratives excessivement lourdes
et
une
absence d'évaluation de l'impact des opérations
financées
mettent en évidence la
contradiction
fondamentale à laquelle le fonds est confronté : il est mis
en oeuvre par un Etat qui ne s'est pas encore engagé sur la voie de
réformes structurelles.
Les conclusions que le ministère de la fonction publique et de la
réforme de l'Etat a tirées du rapport de M. Gérard Braun
sur le FRE (n° 383 ; 2000-2001) ont fait l'objet d'un courrier du
délégué interministériel à la réforme
de l'Etat, annexé au présent rapport.