6. La programmation de la DGCID : l'aide au développement et les pays pauvres servent de « variable d'ajustement »
L'analyse de la programmation 2001 de la DGCID, et celle de son évolution par rapport à 2000, font apparaître les éléments suivants :
Sur un total de 4.698,4 millions de francs (716,3 millions d'euros) en 2001, la part dévolue à l'Afrique représente à peine plus du tiers.
La redistribution au sein d'une enveloppe réduite s'est faite au profit de l'Europe centrale et orientale (+46 millions de francs), du Proche et Moyen Orient (+22 millions de francs) et de l'Extrême-Orient et Pacifique (+19 millions de francs), et au détriment de l'Afrique (- 72 millions de francs).
Les trois premiers pays bénéficiaires des moyens (titre III et IV) de la DGCID sont le Maroc, la Tunisie et Madagascar. Parmi les dix premiers, on trouve l'Espagne, l'Allemagne et les Etats-Unis.
En 2001, plus de la moitié des moyens de la DGCID ont été affectés à l'AEFE (2.036,4 millions de francs) et aux opérateurs audiovisuels (1.078 millions de francs). Les deux « secteurs » suivants sont la coopération culturelle et artistique (884 millions de francs) et la coopération universitaire et scientifique (694,3 millions de francs). Ce n'est qu'ensuite, souvent loin derrière, qu'on trouve le développement social (587 millions de francs), le développement économique et l'environnement (337 millions de francs), et la coopération institutionnelle (291,8 millions de francs).
De fait, les choix de programmation effectués en 2001 ont clairement privilégié les premiers (tous en progression) au détriment des seconds (tous réduits).