V. LES MOYENS DU SERVICE PUBLIC DE L'EMPLOI SONT RENFORCÉS
|
LFI 1999 |
PLF 2000 |
Evolution en % |
I - LA GESTION DE LA POLITIQUE DE L'EMPLOI |
14.218,99 |
15.222,45 |
7,1 % |
A - Administration générale |
3.301,63 |
3.454,04 |
4,6 % |
Personnel |
2.396,90 |
2.527,28 |
5,4 % |
Fonctionnement |
833,58 |
855,36 |
2,6 % |
Equipement |
71,15 |
71,40 |
0,4 % |
B - ANPE |
5.780,00 |
6.381,00 |
10,4 % |
Subvention de fonctionnement |
5.765,00 |
6357,85 |
10,3 % |
Subvention d'équipement |
15,00 |
23,15 |
54,3 % |
C - AFPA et autres organismes de formation |
4.532,04 |
4.739,90 |
4,6 % |
Subvention de fonctionnement AFPA |
4.128,00 |
4.334,90 |
5,0 % |
Subvention d'équipement AFPA |
325,74 |
352,00 |
8,1 % |
Acquisitions immobilières |
3,85 |
2,90 |
- 24,7 % |
Autres organismes de formation professionnelle |
66,85 |
43,40 |
- 35,1 % |
Autres subventions d'équipements |
7,60 |
6,70 |
- 11,8 % |
D - Relations du travail |
247,95 |
292,10 |
17,8 % |
Conseil supérieur de la prud'homie |
0,60 |
0,60 |
0,0, % |
ANACT et FACT (6672) |
82,25 |
70,10 |
- 14,8 % |
OPRI |
3,50 |
25,30 |
1.902,9 % |
Elections prud'homales |
1,10 |
1,10 |
0,0 % |
Dépenses d'intervention (dont FACT) |
160,50 |
195,00 |
21,5 % |
E - Etudes et coopération internationale |
113,39 |
116,22 |
2,5 % |
Etudes |
50,50 |
51,50 |
2,0 % |
Recherche : |
|
|
|
- CEE |
33,48 |
34,10 |
1,9 % |
- Conventions d'études |
3,82 |
4,12 |
7,9 % |
CEREQ |
13,59 |
14,50 |
6,7 % |
GIP inter |
12,00 |
12,00 |
0,0 % |
F - Frais de gestion |
243,99 |
239,19 |
- 2,0 % |
Frais de gestion CNASEA |
243,99 |
239,19 |
- 2,0 % |
(en millions de francs)
A. L'UNEDIC NE FINANCERA PAS DIRECTEMENT LES 35 HEURES
1. Un exercice déficitaire en 1998
Le
régime d'assurance chômage a enregistré, en 1998, une
hausse de 3,8 % de ses contributions par rapport à 1997. L'impact de la
diminution du taux des contributions décidée dans le cadre de la
nouvelle convention d'assurance chômage du 1
er
janvier 1997
ayant été compensé par la hausse de la masse salariale (+
4,4 %).
Les prestations versées ont progressé de + 3,5 %. Cette hausse
est essentiellement due à l'augmentation du taux moyen d'indemnisation,
notamment du fait du développement de l'ACA (allocation chômeurs
âgés), et de l'ARPE (allocation de remplacement pour l'emploi). Si
le taux de chômage a baissé sur l'ensemble de l'année 1998,
le nombre de chômeurs indemnisés par le régime d'assurance
chômage est resté stable (1.780.000 allocataires).
Le résultat de l'année 1998 est déficitaire de 2,09
milliards de francs. Toutefois, la situation nette du régime d'assurance
chômage au 31 décembre 1998, en tenant compte des réserves
de l'exercice 1997, demeure positive de 3,62 milliards de francs.
En 1999, le déficit estimé pourrait atteindre environ 3,04
milliards de francs (estimation été 1999).
En 2000, le régime d'assurance chômage pourrait connaître un
excédent de 340 millions de francs.
Les résultats du régime d'assurance chômage pour 1998 et
les prévisions pour 1999 et 2000 sont les suivants :
Situation financière du régime d'assurance chômage (RAC)
(en millions de francs)
|
1998 |
1999 (p) |
2000 (p) |
Recettes |
134.792 |
140.897 |
145.303 |
Dépenses |
136.881 |
143.936 |
144.962 |
Résultat technique |
- 2.088 |
- 3.038 |
341 |
(p) : prévisions
Source : UNEDIC
La baisse du chômage étant plus forte que prévu, et
concernant davantage de chômeurs indemnisés, l'UNEDIC devrait
réviser à la hausse ses prochaines prévisions de
résultats.
Il est à noter que le projet de loi de finances prévoit
l'inscription de 205 millions de francs au chapitre 44-79, article 90, en
contrepartie de la prise en charge par l'UNEDIC de l'inscription de demandeurs
d'emplois.
2. Le principe d'une contribution directe de l'UNEDIC au financement des 35 heures est abandonné
Le
Gouvernement a estimé à 40 milliards de francs le coût des
aides destinées à financer le coût de l'abaissement de la
durée collective pour les entreprises ayant fait le choix de
réduire la durée du temps de travail.
Le paragraphe XVI du projet de loi relatif à la réduction
négociée du temps de travail prévoyait, dans sa version
initiale, que
" l'Etat et les organismes gérant des
régimes de protection sociale (...) contribuaient à ce
fonds "
, leur contribution étant déterminée
à partir du surcroît de recettes et des économies de
dépenses induit par la réduction du temps de travail pour l'Etat
et les organismes précités. Les règles de calcul de leur
montant et de leur évolution devaient être définies par
décret en Conseil d'Etat après consultation de la Commission des
comptes de la sécurité sociale.
Les
allocations du régime d'assurance chômage du régime de
solidarité
et des préretraites
Le
régime d'assurance chômage
•
Allocation unique dégressive
: cette
allocation est servie, après un différé d'indemnisation,
à taux normal pendant une durée de base, en fonction de
l'âge et de la durée d'affiliation de l'allocataire au
régime, puis affectée d'un coefficient de
dégressivité intervenant par période de 182 jours.
Le coefficient de dégressivité est déterminé selon
la filière dont relève l'allocataire.
Filières Durée d'affiliation Durée d'indemnisation
Taux normal Taux dégressif par
période de 6 mois
1 4 mois durant les 8 derniers mois 4 mois
2 6 mois durant les 12 derniers mois 4 mois 3 mois - 15 %
8 mois durant les 12 derniers mois
3 . moins de 50 ans 4 mois 11 mois - 17 %
4 . 50 ans et plus 7 mois 14 mois - 15 %
14 mois durant les 24 derniers mois
5 . moins de 50 ans 9 mois 21 mois - 17 %
6 . 50 ans et plus 15 mois 30 mois - 15 %
27 mois durant les 36 derniers mois
7 . 50 ans et moins de 55 ans 20 mois 25 mois - 15 %
8 . 55 ans et plus 27 mois 33 mois - 8 %
•
Allocation chômeurs âgés
: cette
allocation est ouverte aux allocataires âgés du régime
d'assurance chômage qui justifient de 160 trimestres validés par
l'assurance vieillesse. Cette allocation est versée aux
intéressés jusqu'à l'âge de 60 ans.
•
Allocation de formation-reclassement
: les
bénéficiaires des allocations du régime d'assurance
chômage ont, après une procédure
d'évaluation-orientation, la faculté de suivre une action de
formation destinée à favoriser leur réinsertion
professionnelle. La décision d'opter pour l'AFR doit être prise
dans les 6 premiers mois d'indemnisation en AUD. Le revenu de remplacement est
alors constitué par l'allocation de formation reclassement pour les
bénéficiaires de l'AUD. Les durées de versement sont
celles prévues dans le cadre du régime d'assurance.
Le régime de solidarité
•
Allocation d'insertion
: cette allocation
bénéficie à des chômeurs qui n'ont pas de
référence de travail. Sa durée maximale est d'un an.
•
Allocation de solidarité spécifique
:
cette allocation bénéficie à tout allocataire des ASSEDIC
ou du secteur public cessant d'être indemnisé, qu'il ait ou non
épuisé les durées maximales.
En application du décret du 8 mars 1990, deux taux sont en vigueur :
- taux simple et
- taux majoré (cf. page 7).
•
Allocation spécifique d'attente
: en
complément de l'allocation de solidarité spécifique, un
forfait mensuel de 1.750 francs peut être versé aux allocataires
justifiant de 160 trimestres au regard du régime de
sécurité sociale.
Le régime AGCC
•
Allocation spécifique de conversion
: cette
allocation est servie aux licenciés économiques entrant dans le
cadre d'une convention de conversion. Sa durée est de 6 mois date
à date.
Le montrant de l'allocation est égale à 83 % du salaire
journalier de référence pendant les 2 premiers mois et à
70 % ensuite.
Le fonds paritaire d'intervention
•
Allocation de remplacement pour l'emploi
: les
accords du 6.9.95 et du 19.12.96 permettent à tous les salariés
totalisant au moins 160 trimestres et sous certaines conditions de quitter leur
entreprise. En contrepartie, ils reçoivent jusqu'à leur
60
ème
anniversaire une allocation dont le montant est
égal à 65 % du salaire brut journalier de
référence.
Les préretraites Etat
Ce sont les allocations spéciales du FNE (AS-FNE), les allocations
conventionnelles de préretraite progressive (APP) et l'allocation
complémentaire (ACO).
•
Allocation spéciale du FNE
: cette allocation
concerne les allocataires licenciés qui relèvent des
décrets du 22 août 1979, du 24 novembre 1982 et du 29 mars 1984
(ancienne AC-FNE).
•
Allocation de préretraite progressive
: cette
allocation concerne les allocataires ayant opté pour une
préretraite partielle et qui relèvent de l'avenant du
9 décembre 1981, du 29 mars 1984 (ancienne ACC) et du décret
du 30 décembre 1993.
•
Allocation complémentaire (ACO)
: cette
allocation concerne les allocataires ne pouvant bénéficier que
d'une pension calculée sur une durée inférieure à
150 trimestres et qui relèvent du décret du 7 mai 1984.
Les partenaires sociaux ont unanimement dénoncé le principe de ce
recyclage, considérant qu'
" il n'appartenait pas à
l'UNEDIC d'utiliser le produit des cotisations pour financer le budget de
l'Etat ".
Les représentants des employeurs ayant annoncé qu'ils
quitteraient les régimes de sécurité sociale et de
l'assurance chômage si un tel prélèvement était
effectué, le Gouvernement a finalement renoncé à prendre
la responsabilité d'une remise en cause du paritarisme.
Lors du débat au Sénat, Mme Martine Aubry, ministre de l'emploi
et de la solidarité, a en conséquence donné un avis
favorable à l'amendement défendu par la commission des Affaires
sociales tendant à supprimer le paragraphe XVI de l'article 11.
Ce faisant, l'UNEDIC a échappé à un
prélèvement de 7 milliards de francs en 2000 et à une
contribution qui devait représenter à terme environ
20 milliards de francs.