C. LE BUDGET DE LA DGA
S'élevant à 14,5 milliards de F pour 2000, l'agrégat " DGA " subit une importante modification de périmètre avec le transfert à l'agrégat " administration générale " des rémunérations et charges sociales de ses personnels civils.
1. L'évolution des crédits
Le
montant des crédits alloués à la DGA pour 2000
s'élève à
14,623 milliards de F
, contre 16,401
milliards de F dans le budget 1999.
Les
dépenses ordinaires
, dont le périmètre a
fortement évolué, s'élèvent à
2,829
milliards de F, soit une diminution de 40,8 %
par rapport à 1999.
Evolution des dépenses ordinaires de la DGA
(en
millions de F)
|
1999 |
2000 |
% |
Rémunérations et charges sociales |
2 861 |
972 |
- 66 |
Fonctionnement courant |
1 141 |
1 124 |
- 1,4 |
Subventions de fonctionnement |
750 |
711 |
- 5,2 |
Dépenses diverses |
27 |
27 |
- |
Total |
4 779 |
2 829 |
- 40,8 |
La
diminution des dépenses de rémunérations et charges
sociales correspond au transfert sur les crédits de la direction de la
fonction militaire et du personnel civil (DFP) du Secrétariat
général pour l'administration de l'ensemble des personnels civils
de la DGA, ce transfert étant effectif dès 1999 pour les
fonctionnaires titulaires et contractuels et prévu en 2000 pour les
ouvriers. Seuls sont désormais inclus dans l'agrégat DGA les
crédits de rémunération et charges sociales des personnels
militaires.
Les
dépenses de fonctionnement courant
connaîtront
après la très forte diminution (- 11 %) de 1999, une
nouvelle
réduction de crédits
.
Les
subventions de fonctionnement
diminueront de 5,2 %.
La subvention de fonctionnement à
l'Office national d'études
et de recherches aérospatiales (ONERA)
s'élève
à 346,2 millions de francs, soit 10,2 % de moins qu'en 1999. Elle
est complétée au titre VI par une participation de 123,3 millions
de francs (- 7,3 %) aux dépenses d'investissement et de 232,1 millions
de francs (- 6,2 %) aux dépenses d'études. Globalement, les
crédits affectés à l'ONERA s'élèveront
donc à 701,5 millions de francs, soit 8,4 % de moins qu'en 1999.
La subvention de fonctionnement à
l'Ecole polytechnique
s'élèvera à 270 millions de F (- 1,9 %), alors que la
subvention d'investissement se limitera à 25,8 millions de F, contre
40,5 millions de F en 1999.
Les subventions aux
écoles de la DGA
seront réduites :
89,1 millions de F pour le fonctionnement (- 0,3 %) et 59,2 millions de F pour
l'investissement (- 16,4 %).
Enfin, la participation aux dépenses de
l'Institut franco-allemand de
Saint-Louis,
imputée au titre VI, progressera de 5,4 % et
s'élèvera à 132,3 millions de F.
Les
crédits du titre V
de la DGA s'élèveront
à
9,5 milliards de F
, soit 5,4 % de moins qu'en 1999.
Outre les crédits transférés à la direction des
applications militaires du CEA, qui diminueront de 6 %, le principal poste de
dépenses du titre V est constitué des
études-amont
,
regroupées depuis 1998 sous la responsabilité de la DGA, qui
bénéficieront en 2000 de plus de
3 milliards de F
de
crédits, soit
2,7 % de moins qu'en 1999.
Les crédits d'infrastructure, qui se monteront à 1,18 milliard de
F, diminueront de 4 %.
Enfin, rappelons que sur le titre VI de la DGA est imputée une dotation
de 1,5 milliards de F, qui fait suite à celles de 500 millions de F et
de 900 millions de F respectivement inscrites en 1998 et 1999,
transférée au
budget civil de recherche et de
développement
, et ce en contradiction avec les dispositions de la
loi de programmation.
2. L'évolution des effectifs de la DGA
Le tableau suivant retrace l'évolution des effectifs budgétaires de la DGA de 1999 à 2000, en distinguant les personnels relevant du budget de l'Etat proprement dit, et ceux relevant des comptes de commerce.
|
Zone budgétaire 1999 |
Compte de commerce 1999 |
Total
|
Zone budgétaire 2000 |
Compte de commerce 2000 |
Total
|
Officiers |
2 521 |
850 |
3 371 |
2 437 |
851 |
3 288 |
Sous-officiers |
884 |
3 |
887 |
882 |
2 |
884 |
Volontaires |
0 |
0 |
0 |
50 |
0 |
50 |
Contingent |
303 |
22 |
325 |
103 |
22 |
125 |
Total militaires |
3 708 |
875 |
4 583 |
3 472 |
875 |
4 347 |
Titulaires |
6 049 |
3 186 |
9 235 |
5 573 |
3 286 |
8 859 |
Contractuels |
3 545 |
1 213 |
4 758 |
3 475 |
1 313 |
4 788 |
Ouvriers |
5 740 |
15 391 |
21 131 |
5 361 |
14 191 |
19 552 |
Total civils |
15 334 |
19 790 |
35 124 |
14 409 |
18 790 |
33 199 |
TOTAL GÉNÉRAL |
19 042 |
20 665 |
39 707 |
17 881 |
19 665 |
37 546 |
On
observera qu'en 2000, une
réduction globale de 2 161 postes
sera appliquée à la DGA, répartie de manière
pratiquement équivalente entre la zone budgétaire (- 1 161
postes) et les comptes de commerce (- 1 000 postes).
Cette déflation des effectifs touchera en priorité les personnels
ouvriers (- 1 579 postes), mais également les personnels civils non
ouvriers (- 346 postes), et les personnels militaires (- 236 postes,
dont 200 postes d'appelés).
Les
effectifs totaux
de la DGA sont passés de près de
44 000 agents en 1997 à 39 700 en 1999, pour être
rabaissés à
37 500 agents en 2000
.
La diminution s'effectue par l'exploitation de l'ensemble des
possibilités de départ basées sur le volontariat ou les
mesures d'âge : préretraites, départs volontaires
indemnisés, reclassements au sein d'autres administrations, mutations
vers les armées et services communs.
On peut également signaler que seront créés en 2000 les 50
premiers postes de volontaires (pour une cible finale de 300 en 2002)
destinés à des profils de poste de " haut niveau "
analogues à ceux occupés par les scientifiques du contingent.
3. La réduction du " coût d'intervention " de la DGA
La DGA a
pour objectif de réduire son " coût d'intervention ",
notion économique qui retrace le coût de ses structures
permanentes participant à son activité propre et des moyens mis
en oeuvre pour assurer leur fonctionnement.
Tel que calculé par la DGA, selon une méthode qui a
été affinée cette année, le coût
d'intervention s'établira à
6,8 milliards de F en 1999
,
soit une
diminution de 5 % par rapport à 1998 et de 15 % par rapport
à 1996
.
La DGA entend obtenir une
réduction de ces dépenses de l'ordre
de 30 %
sur la durée de la programmation grâce :
- à la
maîtrise des dépenses de
rémunérations et charges sociales
, liée à la
déflation des effectifs
, qui a déjà concerné
3 000 personnes en 3 ans
,
- à la
réduction des dépenses de fonctionnement
courant
(politique de rationalisation systématique du soutien par le
regroupement des moyens au sein d'un établissement central de soutien,
le resserrement des surfaces occupées, le redimensionnement du parc
informatique, l'adaptation de la politique d'achat), qui atteint
environ 30
% (600 millions de francs)
par rapport à 1996,
- au contrôle centralisé des
investissements
, afin
d'évaluer l'opportunité et le coût de toutes les
opérations significatives, étant précisé que le
flux des investissements techniques a diminué de 20 % (300 millions
de F)
depuis 1996.