LES RESSOURCES EXTRA--BUDGÉTAIRESCONSACRÉESS AUX PME, AU COMMERCE ET À L'ARTISANAT
Le Fonds
d'Intervention pour la Sauvegarde de l'Artisanat et du Commerce (FISAC) a
été créée par l'article 4 de la loi
n° 89-1008 du 31 décembre 1989 modifiée dont les
modalités réglementaires d'intervention ont été
précisées par le décret n° 95-1140 du
27 octobre 1995.
Il a été effectivement mis en place en 1992 pour répondre
à la double nécessité d'assurer le maintien d'une desserte
commerciale et des services de proximité indispensables à la vie
sociale, et de préserver l'équilibre entre les différentes
formes de commerce, en favorisant l'adaptation des structures traditionnelles.
Face aux mutations du secteur de la distribution, le FISAC est donc un outil
d'accompagnement des évolutions des secteurs du commerce et de
l'artisanat, ainsi que le précise la nouvelle circulaire du
21 juin 1999 qui vient de réaménager son dispositif.
Désormais les interventions du FISAC s'inscrivent dans le cadre nouveau
de 5 catégories d'opérations qui regroupent les
18 anciennes catégories selon le tableau de correspondance suivant
:
ANCIEN DISPOSITIF |
NOUVEAU DISPOSITIF |
-
Opérations Coeur de Pays
|
Opérations urbaines Lorsque le projet est porté par une collectivité de plus de 2 000 habitants. |
- 1000
Villages de France
|
Opérations rurales Lorsque le projet est porté par une collectivité de moins de 2000 habitants |
Opérations sectorielles |
Opérations sectorielles |
Etudes |
Etudes |
-
Opérations biens culturels
|
Autres |
Par
ailleurs les plafonds des aides ont été portés à
2,5 millions de francs pour les dépenses de fonctionnement
(50 % d'une opération dans la limite de 5 millions de francs).
S'agissant des dépenses d'investissement, le taux maximum est de
20 % des dépenses dans un plafond de 5 millions de francs et de
10 % pour les dépenses supérieures à ce seuil avec un
maximum de subvention par tranche de 2,5 millions de francs. Les
entreprises bénéficiant de l'aide directe du FISAC doivent avoir
un chiffre d'affaires hors taxes inférieur à 5 millions de
francs.
Le FISAC est alimenté par un prélèvement sur
l'excédent du produit de la taxe d'aide au commerce et à
l'artisanat, créée par la loi n° 72-657 du
13 juillet 1972 pour financer le régime de l'indemnité
de départ des commerçants et artisans.
Au cours des 42 séances qu'elle a tenues pendant la période
allant du 11 mars 1992 au 8 juillet 1999, la Commission
FISAC a examiné 5.363 demandes. Sur ce total, le Ministre a
accordé 4.529 subventions pour un montant de 1.782 millions de
francs.
Pendant cette même période, les dépenses de gestion de la
commission se sont élevées à 574.191 francs
d'où un total des charges de 1.783 millions de francs.
La situation au 30 juin 1999 dégage donc un solde net de
271 millions de francs.
Les recettes du FISAC inscrites dans le projet de loi de finances pour 2000
s'élèvent à 410 millions de francs, contre
400 millions de francs en 1999.
Le bilan des subventions attribuées réparties selon les
18 anciennes catégories d'opérations, y compris l'animation
économique des chambres de métiers est le suivant :
CATÉGORIES D'OPÉRATIONS |
NOMBRE |
MONTANT |
ANIMATION |
64 |
29 545 026 francs |
ARTISANAT |
52 |
32 739 060 francs |
OPÉRATION " BIENS CULTURELS " |
72 |
8 847 198 francs |
OPÉRATION " COEUR DE PAYS " |
476 |
293 315 575 francs |
RÉHABILITATION DU COMMERCE EN DSQ |
173 |
93 579 904 francs |
ÉTUDES |
30 |
6 185 200 francs |
ÉQUIPEMENTS COMMERCIAUX |
157 |
53 374 132 francs |
HALLES ET MARCHES |
312 |
96 986 478 francs |
OPÉRATION " 1.000 VILLAGE " |
2309 |
235 354 777 francs |
OPÉRATIONS DE RESTRUCTURATION (ORAC) |
299 |
173 996 709 francs |
OPÉRATION CENTRE 2.000 ET ASSIMILÉS |
401 |
293 025 735 francs |
PARCS DE STATIONNEMENT |
13 |
6 804 000 francs |
PROGRAMME DE DEVELOP. CONCERTE |
39 |
14 091 335 francs |
OPÉRATIONS SECTORIELLES |
25 |
34 299 487 francs |
OPÉRATIONS EN FAVEUR DES SINISTRES |
11 |
28 773 997 francs |
TRANSMISSION REPRISE |
28 |
15 028 700 francs |
DIVERS |
60 |
92 225 976 francs |
ANIMATION ECONOMIQUE DES C.M. |
8 |
274 622 847 francs |
TOTAL GENERAL |
4529 |
1 782 796 136 francs |
On
constate que les opérations urbaines représentent l'essentiel des
subventions accordées tandis que les opérations rurales, qui
représentent plus de la moitié des dossiers traités, ne
comptent que pour un tiers des subventions accordées.
Cette tendance est appelée à se poursuivre dans la mesure
où le nouveau dispositif du FISAC, tel qu'il est mis en place par la
circulaire du 21 juin 1999, a recherché un équilibre
entre les opérations de modernisation et de rénovation du
commerce en zone urbaine -par nature coûteuses et souvent
pluri-annuelles- et les opérations individuelles de maintien des
commerces de proximité en zone rurale, par nature plus nombreuses, mais
d'un coût unitaire faible.
Votre rapporteur pour avis regrette cette évolution qui conduit
à privilégier les zones urbaines au détriment des zones
rurales. Le souci de l'aménagement du territoire conduirait en effet
à accorder une priorité au maintien des derniers commerces dans
les petites communes.