D. LES INVESTISSEMENTS RÉALISÉS DANS LES PORTS

1. Les ports autonomes

Les principaux investissements réalisés ont pour objectif :

- d'adapter et de moderniser l'infrastructure de base (chenaux et quais) ;

- de financer certaines opérations d'extension de capacité ;

- de faire face aux nombreuses opérations de grosses réparations et de restauration.

En 1999, les ¾ des crédits d'investissements alloués aux ports autonomes auront été consacrés aux opérations inscrites aux contrats de plan, permettant d'attirer dans nos enceintes portuaires de nouveaux trafics.

Le ¼ restant sera affecté à des opérations spécifiques de rétablissement des profondeurs, ainsi qu'aux réparations de digues, quais et jetées.

Les autorisations de programme mises en place en 1998 ou programmées pour 1999 se répartissent comme l'indique le tableau ci-dessous :

(en millions de francs)

 

Etat
A.P. affectées

Participation des ports autonomes Engagements

TOTAL

1998

84,235

75,965

160,2

1999 (prévision)

87,771

100,126

187,896

Les principales opérations sont les suivantes :

Dunkerque :

- dragage du quai de Flandres pour l'exploitation des terminaux conteneurs au port Ouest ;

- réhabilitation des bâtiments des treuils de l'écluse Charles de Gaulle ;

- réparation de la porte P3 de l'écluse Charles de Gaulle ;

- renforcement du Quai à Pondéreux Ouest.

Le Havre :

- réparation de la digue Ouest ;

- remplacement du pont V.

Rouen :

- programme d'approfondissement du chenal maritime ;

Nantes Saint-Nazaire :

- extension de 250 m du terminal à marchandises diverses et à conteneurs ;

- déplacement du poste roulier n° 1.

Bordeaux :

- approfondissement du chenal de navigation au droit de Bassens ;

- rénovation des écluses des bassins à flot de Bacalan.

Marseille

- réparation des postes 7 et 8 ;

- remodelage des bassins de la Joliette dans le cadre du projet Euroméditerranée ;

- réparation des quais de bassins de Radoub.

Les règles de participation de l'Etat au financement des ports autonomes sont fixées par la loi du 29 juin 1965, qui prévoit les modalités suivantes :

A hauteur de 80 %, l'Etat participe aux dépenses suivantes :

- creusement et création des bassins,

- création et extension des chenaux d'accès maritime et des plans d'eau des avant-ports,

- construction et extension d'ouvrages de protection contre la mer et d'écluse d'accès.

A hauteurs de 60 %, il participe aux travaux de création, d'extension ou de renouvellement des autres ouvrages d'infrastructures et engins de radoub.

Relevons que les investissements de " superstructures " sont entièrement à la charge des ports autonomes.

Pour la couverture des dépenses d'infrastructures et de superstructures, une enveloppe annuelle d'emprunts contractés sur le marché financier, est fixée par le comité des investissements à caractère économique et social (CIES).

L'évolution de ces autorisations est indiquée dans le tableau ci-après :

AUTORISATIONS D'EMPRUNTS ACCORDÉES PAR LE CIES

(en millions de francs)

 

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

Ports autonomes

275

290

230

255

208

140

60

35

15

Les opérations, qui revêtent un intérêt direct pour le développement économique régional, font l'objet de participations des collectivités locales concernées, dans le cadre des contrats de plan Etat-Région ou de conventions particulières.

Le tableau ci-dessous indique l'évolution des dépenses d'investissement, de 1990 à 1999, ainsi que leur mode de financement :


Années
(francs courants)

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

Montant des paiements (MF)

958,2

1 069,7

857,2

869,0

885,2

585,8

707,7

572,4

629,3

1 141

Etat

162,1

154,2

138,6

138,6

105,9

138,2

102,6

67,8

76

99

Collectivités

126,5

243,7

171,3

254,9

214,3

233,8

216,2

152,7

162,5

436

Emprunt

109,8

153,8

170,0

140,0

191,2

223,3

136,5

30,1

0

15

Fonds propres P.A.

559,9

518,1

385,5

348,7

387,5

277,0

252,4

321,8

390,8

591

En 1998, les ports autonomes ont donc pu, globalement, financer leurs investissements, à hauteur de 62 % par autofinancement.

L'Etat a, par ailleurs, financé 12 % de l'investissements, les collectivités locales et les tiers 26 %, sans recours à l'emprunt.

Le comité des investissements à caractère économique et social a prévu, pour 1999, un montant d'investissements de 1,14 milliards de francs.

Les thèmes associés à ce dossier

Page mise à jour le

Partager cette page