C. LA SITUATION FINANCIÈRE DES PORTS
a) Ports autonomes
Le
chiffre d'affaires des ports autonomes métropolitains, qui regroupe les
prestations de services des ports, s'est établi à
3,24 milliards de francs en 1998.
Il est composé pour 52,9 % par les droits de port, pour
29,07 % par les taxes d'outillage et pour 13,47 % par les redevances
du domaine et des concessions.
En 1998, le résultat net global des ports autonomes a diminué de
55,5 millions de francs par rapport à 1997, et s'est établit
à 102 millions de francs.
DUNKERQUE
En 1998, le chiffre d'affaires du port de Dunkerque a atteint
429,5 millions de francs, enregistrant un fléchissement de
2,6 % par rapport à l'année précédente,
malgré la progression du trafic et notamment de celui des marchandises
conteneurisées ; sa situation géographique qui l'expose
à une vive concurrence le contraint à une politique de
réduction tarifaire pour rester compétitif. Toutefois, le
redressement de sa situation financière se confirme : le port
poursuit son désendettement et la marge brute d'autofinancement continue
à augmenter.
LE HAVRE
En 1998, le chiffre d'affaires du port du Havre a atteint 934 millions de
francs, en progression de 11 % par rapport à l'année
précédente, grâce à l'augmentation du trafic en
particulier de conteneurs dont la hausse a été de 47 %
depuis 1992. L'amélioration significative de sa situation
financière et la politique de désendettement qu'il mène
depuis plusieurs années lui permettent d'assumer de nouveaux
investissements
avec l'engagement en 2000 de l'importante opération
" Port 2000
"
.
ROUEN
En 1998, le chiffre d'affaires du port de Rouen, qui a subi, depuis plusieurs
années, la chute des exportations de céréales, s'est
redressé pour atteindre 341 millions de francs, progressant ainsi
de 4,2 % par rapport à l'année précédente.
La progression du chiffre d'affaires, les mesures de maîtrise des charges
mises en oeuvre par l'établissement et la poursuite du
désendettement permettent de confirmer une amélioration sensible
de l'ensemble des indicateurs financiers.
NANTES SAINT-NAZAIRE
En 1998, le chiffre d'affaires du port de Nantes Saint-Nazaire s'est accru de
9,4 % et a atteint 408 millions de francs, après avoir
diminué de près de 2 % en 1997. Cette progression s'explique
par une très forte augmentation du trafic global du port en 1998, soit +
21,2 %.
La situation financière du port reste saine et le désendettement
se poursuit.
BORDEAUX
En 1998, le chiffre d'affaires du port de Bordeaux a atteint 185 millions
de francs, enregistrant une hausse modeste de 1,5 %.
Bien que la marge brute d'autofinancement progresse de 25 %.
Elle ne peut toutefois pas dissimuler les difficultés financières
du port liées au poids des charges d'exploitation par rapport au trafic
et à l'activité " du port qui souffre de la faiblesse de son
" hinterland " industriel.
MARSEILLE
En 1998, le chiffre d'affaires du port de Marseille a atteint 945 millions
de francs, restant stable par rapport à l'année
précédente. Toutefois, la capacité d'autofinancement brute
s'est sensiblement redressée, passant de 157 millions de francs
à 195 millions de francs, grâce aux efforts et de
réduction des charges d'exploitation développées par le
port. En outre, l'endettement a diminué de 26 millions de francs.
b) Les ports d'intérêt national
En 1998,
pour l'ensemble des concessions portuaires métropolitaines, on a
constaté globalement une augmentation de 2,7 % du chiffre
d'affaires (1,48 milliards de francs) et de 9,85 % de la marge brute
d'autofinancement (467 millions de francs) ; le niveau de la dette a
continué, quant à lui, à décroître
(1,013 milliards de francs, contre 1,13 milliards de francs en 1997).
Il convient de souligner la part prédominante du port de Calais dans
l'ensemble de ces résultats : malgré la concurrence du
tunnel sous la Manche, il a conservé sa position de premier port
français trans-Manche et son chiffre d'affaires représente
37 % du chiffre d'affaires global des ports d'intérêt
national.