B. LA DÉLÉGATION À L'INFORMATION ET À LA COMMUNICATION DE LA DÉFENSE (DICOD)
A
compter du mois de juillet 1998, la délégation à
l'information et à la communication de la Défense (DICOD) a
remplacé le service d'information et de relations publiques des
armées (SIRPA).
La direction en a été confiée à un civil, qui a
rang de directeur d'administration centrale, qui exerce en outre les fonctions
de porte-parole du ministère et qui est assisté d'un
délégué-adjoint issu pour sa part des rangs militaires.
La DICOD se voit confier une mission générale de
préparation, de conduite et de coordination de la politique
générale d'information et de communication du ministère,
héritant en cela des attributions du SIRPA tout en les
élargissant.
Le
décret du 27 juillet 1998
portant création de la DICOD
précise ses attributions.
Il indique notamment que l'action des différents organismes
d'information et de communication placés sous l'autorité du chef
de l'état-major des armées, du délégué
général pour l'armement, des chefs d'état-major des trois
armées et du directeur général de la gendarmerie doit
s'inscrire dans le cadre de la politique générale définie
par la DICOD.
Il précise également que
"lorsque, pour faire face à
une situation de crise, l'emploi opérationnel des forces est
envisagé ou décidé, l'information relative à cet
emploi est centralisée et conduite, selon les directives du ministre de
la défense, par la DICOD. Dans le cadre de ces directives, le chef
d'état-major des armées conçoit et conduit la
communication de l'ensemble de la chaîne opérationnelle et donne
des instructions à la DICOD"
.
Dotée initialement des moyens budgétaires, en personnels et en
matériels attribués par la loi de finances pour 1998 au SIRPA, la
DICOD conduira, d'ici la fin 1998, trois types de travaux :
- l'élaboration du schéma directeur de communication du
ministère de la défense, à caractère pluriannuel et
destiné à accompagner, tant du point de vue de la communication
externe que du point de vue de la communication interne, la mutation en cours
du ministère de la défense à l'échéance de
2002 ;
- la définition des méthodes de travail permettant à la
DICOD d'une part, aux organismes d'information et de communication
placés sous l'autorité du chef d'état-major des
armées, du délégué, général pour
l'armement, des chefs d'état-major et du directeur général
de la gendarmerie d'autre part, de remplir leurs missions respectives
conformément aux dispositions du décret créant la DICOD ;
- la définition de son organisation.
Par rapport aux moyens alloués au SIRPA en 1998, le
budget de la
DICOD est en augmentation de 2 millions de francs (+ 3,3 %)
et
s'élèvera à 62,6 millions de francs répartis comme
suit :
- crédits de fonctionnement : 47,6 millions de francs (inchangés)
- équipement : 10 millions de francs (- 2 millions de francs)
- infrastructure : 5 millions de francs (+ 4 millions de francs).
Alors qu'en 1997 et 1998, l'effort avait été porté sur les
équipements, avec le lancement de la construction du centre de
consultation multimédias de l'établissement
cinématographique et photographique des armées (ECPA), ce sont
les crédits d'infrastructure qui progresseront, en prévision des
travaux liés à l'implantation des nouvelles structures de la
DICOD.
Enfin, rappelons que dans le cadre de la professionnalisation, les postes
d'appelés, qui constitueront une part importante des effectifs du SIRPA,
devraient être en partie remplacés par des postes d'engagés
et de volontaires.