C. LE SOUTIEN AU TISSU ASSOCIATIF
Le Grand Reims a enfin la volonté de soutenir véritablement les petites associations. Les conventions pluriannuelles d'objectifs, les CPO , importante proposition du rapport de la commission, sont effectivement mises en place. Elles représentent 52 % de l'enveloppe du programme 147 destinée aux associations . Par ailleurs, dans le cadre d'un « fonds d'initiative micro-projets », toute demande d'association peut être instruite rapidement en cours d'année. Lancée en 2021, cette expérimentation a permis de financer sept actions pour 17 000 euros. Ce succès a conduit à accroître l'enveloppe en 2022 pour atteindre 30 000 euros. Pour aller plus loin, il est actuellement envisagé de créer une enveloppe commune interfinanceurs pour faire gagner du temps aux porteurs de projets comme à ceux qui instruisent les demandes. Une pépinière associative est également en réflexion.
Au total, la cohérence de la stratégie et la capacité d'initiative qui s'appuient sur un partenariat renforcé entre l'État, les collectivités et le tissu associatif confirme la volonté de rendre les futurs contrats de ville très opérationnels et de les mettre à la main des acteurs .
Enfin, en matière de géographie prioritaire, les observations de terrain à Reims, comme d'ailleurs l'audition d'Anne-Claire Boux, adjointe au maire de Paris chargée de la politique de la ville, confirment la volonté de la commission d'introduire de la souplesse pour traiter la frontière des quartiers et la faire évoluer dans le temps . Figer des périmètres et exiger la continuité géographique trouvent une limite dans la réalité où les situations bougent et où il faut pouvoir traiter des ilots hors quartier. À Croix-Rouge, 12 000 habitants sont stricto sensu en QPV dans un territoire de près de 20 000 habitants.