II. UN EFFORT TRÈS IMPORTANT EN FAVEUR DE L'ÉCOLE INCLUSIVE
Avec une hausse de plus de 250 millions d'euros, soit à elle seule, 13 % de l'augmentation des crédits de la mission , l'enveloppe budgétaire en faveur de l'inclusion scolaire des élèves en situation de handicap atteint dans le projet de loi de finances (PLF) pour 2021 2 023,28 millions d'euros. Elle doit permettre la création de 8 000 postes supplémentaires d'AESH à la rentrée 2020 et de 4 000 de plus en 2021. Cet effort en faveur de l'école inclusive traduit la promesse du Président de la République, lors de la conférence nationale du handicap du 11 février 2020, de créer 11 500 emplois d'AESH d'ici fin 2022 et d'augmenter leurs temps de travail rémunérés pour éviter des contrats à temps incomplets.
Le rapporteur pour avis salue cette forte augmentation en faveur de l'école inclusive. Depuis 2017, le budget consacré à cette priorité a augmenté de plus de 60 %.
Il note toutefois la faible rémunération des AESH - 760 euros mensuels en moyenne - posant la question de la valorisation de cette fonction et de la fidélisation des personnes occupant ces postes.
Par ailleurs, lors de leur audition, les représentants du SE-UNSA ont alerté le rapporteur pour avis sur le faible nombre d'enseignants référents . Ces derniers ont pourtant un rôle fondamental à jouer : ils font le lien entre toutes les parties prenantes à la scolarisation de l'élève handicapé : famille, école, centres de soin, maison départementale des personnes handicapées, et recherchent les moyens pour permettre à l'élève handicapé d'étudier dans des conditions optimales. Enfin, ils mettent en oeuvre le projet personnalisé de scolarisation (PPS). En 2019-2020, 361 000 élèves en situation de handicap ont bénéficié d'un PPS.
Le rapporteur pour avis appelle à la mise en place d'un nombre suffisant d'enseignants référents afin de leur permettre de remplir dans de bonnes conditions leurs missions. En effet, la mise en place du « service public de l'école inclusive », que le ministre appelle de ses voeux, ne se limite pas aux AESH : environ 380 000 élèves en situation de handicap sont scolarisés et 180 000 sont accompagnés par un AESH. Cet écart s'explique partiellement par un nombre encore trop faible d'AESH, mais aussi parce que les enfants en situation de handicap n'ont pas tous besoin d'un tel accompagnement. Si le bon déroulement des projets personnalisés de scolarisation est un enjeu important pour tous les enfants en situation de handicap, il prend une dimension particulière pour l'enfant qui n'est pas accompagné par un AESH.