B. L'ACCUEIL D'ÉTUDIANTS LIBANAIS EN FRANCE
Dans le prolongement du soutien apporté au réseau d'enseignement primaire et secondaire, le Président de la République a annoncé, lors de son déplacement à Beyrouth le 1er septembre 2020, la création d'un dispositif d'aide à l'installation et aux études des étudiants libanais en France.
Le programme Ma'akum (« Avec vous »), d'un montant de 3 millions d'euros, s'adresse à près de 3000 étudiants libanais primo-arrivants inscrits dans des établissements publics d'enseignement supérieur.
C. LE RÔLE DES RÉSEAUX CULTURELS
Les réseaux culturels ont également un rôle important à jouer pour consolider la francophonie au Liban. Depuis septembre 2011, l'Institut français du Liban (IFL) a remplacé l'ancienne Mission culturelle française au Liban. L'Institut français du Liban dispose de 9 sites : Beyrouth, Jounieh, Tripoli, Zahlé, Tyr, Saida, Nabatieh et Deir el Qamar. Il a noué des partenariats avec plusieurs centres culturels, dont celui de Tibnine. Il a pour mission de contribuer à la coopération entre la France et le Liban dans des domaines variés : éducation, langue française, spectacle vivant, arts visuels, architecture, cinéma, livre, débat d'idées.
L'IFL contribue à pérenniser la francophonie et à former des professeurs de français au Liban. Or la crise sanitaire l'a mis en difficulté . Malgré le développement d'une offre en ligne, la diminution des recettes prévisionnelles, estimée à 10 % en septembre 2020, a entraîné une baisse du résultat prévisionnel et une diminution préoccupante du fonds de roulement.
Dans le cadre de l'effort global en faveur du Liban, l'Institut français (opérateur national) prévoit une augmentation du nombre d'artistes libanais accueillis en résidence en France, ainsi qu'un soutien accru à la programmation culturelle dans ce pays où le mécénat culturel s'est effondré.
Les luttes d'influence au niveau international sont aiguës. Toutes les puissances - grandes et moyennes - mènent des politiques de rayonnement à l'étranger. Les campagnes antifrançaises et appels au boycott récents montrent l'apparition d'une opinion publique internationale versatile et fortement influençable, sous l'effet de la mondialisation et de la médiatisation de nombreux enjeux.
Dans ce contexte, la diplomatie culturelle et d'influence de la France doit monter rapidement en puissance dans ses différentes dimensions, afin de soutenir un réseau historique universel, qui n'a pas d'équivalent dans le monde, et dont le rôle est crucial pour promouvoir l'image de la France et ses valeurs.