D. LA CAPACITÉ DES ARMÉES À ABSORBER LA REMONTÉE EN PUISSANCE

Pour justifier le financement par le seul ministère des armées du surcoût OPEX, le Gouvernement a avancé l'idée que l'annulation de 404 millions d'euros n'aurait aucun impact. Cela ne serait possible que dans deux cas de figure :

- la constatation d'économies nettes : des achats se révéleraient moins coûteux que prévu. C'est une hypothèse heureuse, mais il serait tout à fait admirable que cela permette de dégager 404 millions d'euros de façon impromptue ;

- le constat que les dépenses n'ont pas pu être engagées au niveau prévu en loi de finances initiale. C'est typiquement le cas, au titre II, si des recrutements budgétés n'ont pas été faits, par exemple par manque de candidats.

Cette hypothèse d'un sous-engagement des dépenses, qui demande encore à être confirmée, pose la question délicate de la capacité des armées, habituées depuis des décennies à gérer la pénurie, à gérer un afflux relativement soudain de crédits .

Il y a là un point qu'il conviendra d'approfondir, car si tel est le cas, la situation se reproduira, et de façon de plus en plus importante au fur et à mesure de la montée en puissance de la LPM. Dans ce cas, des réformes de structure seraient nécessaires.

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