III. UN IMPÉRATIF : MIEUX SOUTENIR LA VALORISATION ET LA DIFFUSION DE LA CULTURE SCIENTIFIQUE ET TECHNIQUE

A. DES CRÉDITS EN FORTE BAISSE

Le programme 186 de la MIRES, intitulé « Recherche culturelle et culture scientifique » est géré par le ministère de la culture. Son action n° 3, dédiée à la culture scientifique et technique, qui représente 92,65 % des 118,83 millions d'euros de crédits de paiement demandés pour 2013 au titre de ce programme, est gérée Universcience. L'action n° 1, qui soutient la recherche en faveur des patrimoines - notamment la recherche archéologique -, la recherche en faveur de la création artistique et des recherches pluridisciplinaires se répartissant les 7,35 % restants.

En 2013, le programme 186 connaît une diminution de ses crédits de 7,6 millions d'euros (soit - 6,2 % ) en autorisations d'engagement (AE) et de 5,2 millions d'euros (soit - 4,2 % ) en crédits de paiement (CP).

L'essentiel des économies porte sur la subvention pour charge de service public d'Universcience : ses CP diminueront de 4,05 % (soit de 4,27 millions d'euros), pour s'établir à 110,10 millions d'euros ; ses AE baisseront de 6,16 %, à 107,1 millions d'euros.

Le plafond d'emplois d'Universcience fait état d'une réduction de 20 emplois pour s'établir à 1 155 ETP.

Votre rapporteur est préoccupé par cette évolution, alors que la valorisation et la diffusion de la culture scientifique devraient constituer une priorité.

B. UN ENJEU DE SOCIÉTÉ

La société française a globalement une difficulté à appréhender la science, ses enjeux, ses défis. Il est nécessaire de développer davantage le dialogue et d'encourager les citoyens à retrouver le goût de la science.

Si nombre de chercheurs ont à coeur de partager leurs connaissances et les résultats de leurs recherches, une sensibilisation à l'importance de cette mission s'avère encore nécessaire.

Rappelons que le Pacte pour la compétitivité de l'industrie française précité a souligné la nécessité de développer la culture scientifique et technique : « La formation initiale des jeunes doit, plus qu'elle ne le fait actuellement, les conduire à s'orienter vers les métiers de l'industrie. Nous avons vu que les formations techniques ont une image peu valorisée dans le secondaire. Les grands enjeux de la science sont insuffisamment explicités. La curiosité technique s'estompe. Plus grave encore, la notion même de progrès technique est trop souvent remise en cause à travers une interprétation extensive - sinon abusive - du principe de précaution et une description unilatérale des risques du progrès, et non plus de ses potentialités. Le principe de précaution doit servir à la prévention ou à la réduction des risques, non à paralyser la recherche ; il doit, au contraire, la stimuler. Fuir le progrès technique parce qu'il présente des risques nous expose à un bien plus grand risque : celui du déclin, par rapport à des sociétés émergentes qui font avec dynamisme le choix du progrès technique et scientifique, tout en n'étant pas plus aveugles que nous sur les nécessaires précautions.

Retrouver le goût et l'optimisme de la science et de la technique est une responsabilité majeure que partagent tous les acteurs de la société : responsables politiques, médias, corps intermédiaires, entreprises, enseignants. L'État doit, quant à lui, impulser le mouvement et fédérer les initiatives. »

Cette interprétation du principe de précaution n'a pas été partagée par tous, mais le fait qu'ait été mentionnée la nécessité de développer la culture scientifique et technique peut être salué.

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