d) Une baisse en euros constants des crédits de fonctionnement
Au total, les crédits de fonctionnement s'élèvent à 346,8 millions d'euros, dont 19 % en crédits centraux, l'essentiel étant déconcentré au niveau des DRAC. Globalement, leur évolution se traduit par une diminution en euros constants .
La dotation des crédits centraux pour 2012 s'élève à 67 millions, en progression de 2,5 % par rapport à 2011. Cet abondement de crédits est destiné à mieux accompagner les ensembles musicaux et les compagnies émergentes. Une partie de ces crédits sera également consacrée au développement de bureaux spécialisés à l'étranger, sur le modèle déjà existant à Londres et à Berlin.
Les crédits déconcentrés s'établiront à près de 280 millions d'euros, en hausse de 0,7 % en faveur des scènes de musiques actuelles et des scènes nationales ainsi qu'aux centres nationaux des arts et d'apporter les moyens nécessaires aux Centres nationaux des arts de la rue (CNAR) et aux pôles nationaux des arts du cirque, qui sont devenus des « labels » du ministère en 2010. Selon le ministère, des crédits seront également dégagés sur cette enveloppe pour renforcer le réseau des structures chorégraphiques tout en maintenant les marges artistiques des CDN. L'aide aux résidences est également renforcée.
Néanmoins, dans le domaine de la musique, cet effort en faveur des musiques actuelles s'accompagne d'une baisse des crédits alloués aux orchestres et ensembles musicaux ainsi qu'aux festivals . Il en est d'ailleurs de même pour les autres types de festivals, l'ensemble de cette enveloppe diminuant de 858 000 euros de crédits, alors même que le nombre de festivals soutenus augmente.
Par ailleurs, l'attention de votre rapporteure a été attirée sur le redéploiement des crédits qui s'opère au bénéfice des compagnies non conventionnées mais au détriment des compagnies conventionnées. Un équilibre doit être trouvé entre soutien à l'émergence et aide dans la durée. Il n'est certes pas facile ; le risque est toujours de « déshabiller Pierre pour habiller Paul », les crédits n'étant pas extensibles.
e) Une concentration des crédits sur les opérateurs nationaux
(1) Des efforts néanmoins exigés compte tenu d'une baisse des crédits en euros constants
Avec 276,4 millions d'euros au total, investissement et fonctionnement compris, les opérateurs nationaux disposent des moyens équivalents à ceux de 2011 en euros courants, et donc en baisse en euros constants.
Pour le ministère, « cette stabilité, remarquable dans le contexte actuel, nécessitera la poursuite des efforts entrepris par ces structures pour améliorer la maîtrise de leurs coûts et développer leur ressources propres. La maîtrise des dépenses, en particulier de la masse salariale, devra permettre de maintenir une marge artistique suffisante, afin de mener une politique de création et de production en accord avec les missions définies dans les contrats de performance. »
La consolidation de l'emploi permanent dans un certain nombre de structures, éminemment souhaitable, entraîne cependant une hausse de la masse salariale. Aussi la réalisation de ces voeux ne paraît pas évidente aux yeux de votre rapporteure qui craint une nouvelle érosion des marges artistiques.