3. Un besoin de recyclage à ne pas négliger
Votre rapporteur pour avis approuve l'équilibre qui a été trouvé, pour ce programme, entre la préparation du futur lointain, avec la quatrième génération de réacteur, et des préoccupations plus immédiates, avec l'étude du vieillissement des matériaux et le stockage des déchets nucléaires.
Dans la perspective du long terme, il souhaite appeler l'attention sur l'intérêt de donner également au CEA et à AREVA les moyens d'effectuer des recherches sur ce que pourrait être « l'usine de recyclage du futur ». En effet, la France dispose actuellement de capacités de traitement de l'uranium naturel, mais pas de l'uranium de retraitement, qui est pour l'instant envoyé en Russie pour y être recyclé.
Un léger surcroît de recherche, dans un domaine qui ne nécessite pas de rupture technologique considérable, permettrait à la France de se doter de l'usine de recyclage qui lui fait encore défaut et de préparer ainsi la transition entre la troisième et la quatrième génération de réacteurs. Accessoirement, certaines avancées technologiques permettraient à cette « usine de recyclage du futur » de consommer beaucoup moins d'énergie pour son propre fonctionnement.