CONCLUSION

L'audiovisuel extérieur français fait actuellement l'objet de réflexions en vue d'accroître sa cohérence, son efficacité et son rayonnement.

Le comité de pilotage voulu par le Président de la République et chargé de proposer de nouvelles pistes de réforme devrait remettre ses conclusions à la fin du mois de novembre.

Compte tenu des enjeux soulevés par cette réforme pour l'influence culturelle de la France et la place de notre langue, votre rapporteur considère que le Parlement devrait être étroitement associé aux réflexions actuelles.

Qu'il s'agisse de la création de la nouvelle chaîne d'information France 24 ou des réorganisations de TV5 Monde ou de RFI, les parlementaires ont souvent été mis devant le fait accompli par les précédents gouvernements, qui auraient sans doute gagné à prendre en compte leurs avis.

EXAMEN EN COMMISSION

La commission a examiné le présent rapport pour avis lors de sa réunion du 21 novembre 2007.

A la suite de l'exposé de la rapporteure pour avis, M. Josselin de Rohan a considéré que l'audiovisuel extérieur français se caractérisait par la dispersion des opérateurs et que le lancement de la nouvelle chaîne d'information France 24 n'avait pas contribué à simplifier les choses.

Il a rappelé qu'une réflexion sur la réorganisation de l'audiovisuel extérieur souhaitée par le Président de la République était actuellement en cours, et il a estimé que l'amendement proposé par la rapporteure était prématuré, et qu'il convenait d'attendre les propositions avant de modifier la structure actuelle de financement.

Il s'est ainsi interrogé sur l'intérêt de conserver des journaux télévisés des partenaires francophones sur TV5 Monde, de séparer l'information et la culture, et de regrouper l'information sous une même autorité à l'occasion de la réforme envisagée.

En réponse, Mme Monique Cerisier-ben Guiga, rapporteure pour avis, a considéré que supprimer l'information sur TV5 Monde pour la concentrer sur France 24 serait une grave erreur, dans la mesure où l'information ne joue pas le même rôle sur les deux chaînes. En effet, sur France 24, il s'agit d'un point de vue français sur l'actualité qui n'est pas obligatoirement exprimé en français mais aussi en anglais, en arabe, ou en espagnol, alors qu'il s'agit, en ce qui concerne TV5 Monde, d'un point de vue exprimé en français, mais qui n'est pas forcément celui de la France, mais aussi celui des autres pays francophones, comme le Canada, la Suisse ou la Belgique.

La rapporteure pour avis a ainsi cité l'exemple de la guerre en Irak, où il y avait une différence de points de vue sur TV5 Monde. Elle a considéré que l'information s'était nettement améliorée sur TV5 Monde, grâce notamment au découplage de la chaîne selon les fuseaux horaires, opéré en dépit d'un financement insuffisant.

M. Gérard Roujas a estimé que la dispersion actuelle des financements entre les différents opérateurs de l'audiovisuel extérieur était source de double emploi et de dépenses supplémentaires. Pour ces raisons, il a déclaré qu'il voterait contre l'adoption des crédits de ces deux programmes.

A l'issue de ce débat, la commission a rejeté, le groupe UMP votant contre et le groupe socialiste votant pour, l'amendement présenté par Mme Monique Cerisier-ben Guiga, rapporteure pour avis, tendant à regrouper le programme 115 et le programme 116 dans un programme unique, intitulé « Action audiovisuelle extérieure ».

Puis la commission proposé d'émettre un avis favorable à l'adoption des crédits des programmes « Audiovisuel extérieur » et « Chaîne française d'information internationale » de la mission « Médias », le groupe socialiste s'abstenant et M. Gérard Roujas votant contre,

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