b) Des ministères moins présents
L'augmentation des crédits destinés globalement à la politique de la ville ne doit toutefois pas masquer le désengagement continu de l'État , qui se traduit par une baisse de 1,6 % en 2005 des crédits provenant d'autres ministères que celui en charge de la ville.
Crédits provenant des divers ministères contribuant à la politique de la ville
(en millions d'euros)
|
2003
|
2004
|
2005
|
Affaires étrangères |
0,35 |
0,35 |
0,35 |
Santé |
97,73 |
94,60 |
98,39 |
Santé (FASILD) |
113,47 |
81,02 |
81,02 |
Aménagement du territoire |
8,69 |
8,69 |
8,69 |
Culture et communication |
21,20 |
21,82 |
21,82 |
Défense |
17,67 |
19,04 |
20,75 |
Écologie et développement durable |
4,08 |
6,48 |
5,90 |
Éducation nationale |
548,96 |
576,48 |
572,95 |
Emploi (hors exonérations ZRU-ZFU) |
181,65 |
132,50 |
96,00 |
Équipement, logement et transports |
201,76 |
215,98 |
219,86 |
Fonction publique et réforme de l'État |
4,20 |
2,35 |
1,80 |
Intérieur, sécurité intérieure et libertés locales |
931,67 |
938,32 |
938,35 |
Jeunesse et sports |
18,27 |
21,66 |
18,77 |
Justice |
72,91 |
80,75 |
82,92 |
Outre-mer |
17,94 |
19,27 |
17,05 |
TOTAL [4] |
2.240,55 |
2.219,30 |
2.184,62 |
Source : « Jaune » Ville
Comme les deux années précédentes, cette diminution de la part de l'État dans la politique de la ville en 2005 est essentiellement le fait de la moindre participation du ministère de l'emploi, du travail et de la cohésion sociale, liée à une baisse de l'effort en faveur de l'insertion professionnelle.
Votre commission ne peut que regretter cette année encore le recul de l'État à l'égard d'une politique par nature interministérielle , alors que les autres partenaires de la politique de la ville, en particulier les collectivités territoriales, intensifient leur effort. Elle déplore notamment la faiblesse de la participation du ministère de l'emploi, dans une période de morosité économique qui touche plus particulièrement les quartiers difficiles. Or, mettre l'accent sur les actions de rénovation urbaine dans ces zones, comme c'est le cas depuis 2003, n'a que de sens si l'on s'appuie sur une politique efficace de lutte contre le chômage et la pauvreté.