E. MAYOTTE
Mayotte a connu un développement accéléré depuis quinze ans , passant d'une économie basée principalement sur le secteur agricole (60 % de la population active en 1985) à une économie de services, caractérisé notamment par l'éclosion des grandes surfaces. Grâce à une demande en croissance, le secteur du BTP, soutenu par la commande publique, a connu un essor sans précédent sur la période, alors que le secteur industriel reste limité par les contraintes du marché intérieur. Par ailleurs, Mayotte offre peu de richesses produites localement.
L'insuffisance et le manque de fiabilité des données sont des obstacles à l'appréciation de la situation économique . L'enquête conjoncturelle menée depuis 2000 par l'Institut d'Emission des DOM (IEDOM) permet néanmoins de dégager quelques tendances.
Le secteur primaire repose surtout sur une agriculture vivrière , complétée par quelques cultures de rente (ylang-ylang, vanille, cannelle). Cependant, ces productions sont en recul, en raison des changements de mode de vie. En 2002, la filière traditionnelle d'exportation d'essence d'ylang-ylang a cédé sa place de culture leader au développement de l'aquaculture, sous l'effet de l'ouverture, en 2001, du marché européen aux produits de la pêche de Mayotte.
Le dynamisme du BTP , s'il a été ralenti par la diminution des commandes publiques, a en revanche profité d'une progression de la demande du secteur privé, soutenue par les effets incitatifs du dispositif de défiscalisation.
En 2002, 45 % des entreprises immatriculées à la Chambre professionnelle de Mayotte relevaient du secteur du commerce, qui représente la principale activité de l'archipel et a connu l'année dernière une croissance importante.
Compte tenu de sa faible taille et d'un nombre limité de plages de sable blanc, Mayotte n'a pas vocation à accueillir un tourisme de masse . Elle privilégie donc un tourisme vert, axé sur la découverte du lagon, de la faune et de la flore des îles. Le prix du billet d'avion et l'absence de ligne aérienne directe restent des freins au développement du tourisme, qui a tout de même progressé en 2002.
F. SAINT-PIERRE ET MIQUELON
L'année 2002 a été, selon l'IEDOM, dominée, comme les autres années, par des préoccupations relatives à la diversification de l'économie et au maintien d'un niveau d'activité permettant de garantir des revenus au plus grand nombre.
Le quota de pêche à la morue a été reconduit pour la saison 2002-2003, après avoir été plusieurs fois réduit en raison de la fragilité de la ressource. Son niveau reste faible, de sorte que l'activité de pêche industrielle et celle de transformation stagnent , avec un taux de rentabilité insuffisant.
La commande publique est restée stable dans le secteur du BTP , portant sur des travaux d'adduction d'eau, d'assainissement et d'électrification. Cependant, le retard dans le lancement des appels d'offre et des paiements ont entraîné des difficultés.
Le secteur du tourisme (31.000 passagers), tiré surtout par le tourisme de croisière, enregistre une hausse de son activité par rapport à 2001 (+ 17 %).
La diversification économique se traduit par un développement de l'agriculture et de l'aquaculture.
Enfin, le secteur des hydrocarbures continue à susciter des espoirs, même si le forage exploratoire d'un premier puits en 2001 n'a pas révélé de ressources exploitables.