B. LES CRÉDITS DE FONCTIONNEMENT
EVOLUTION DES MOYENS DE FONCTIONNEMENT DE L'ARMÉE DE TERRE EN 2002
(en millions d'euros)
|
2001 |
2002 |
% |
Fonctionnement des forces
Entretien programmé des matériels Musée de l'armée |
371,8
|
398,0
|
+ 7,0
|
Total |
868,2 |
866,7 |
- 0,2 |
1. Le fonctionnement courant
Les dépenses de fonctionnement courant au sens strict sont regroupées au sein du chapitre 34-04 et comprennent les dépenses d'entretien et d'activité des forces d'une part, et les diverses dépenses de soutien (informatique et télématique, entretien immobilier, locations immobilières, sous-traitance) d'autre part. Au total, les crédits ouverts atteindront 736 millions d'euros en 2002 (+ 3,7 %), dont 398 millions d'euros au titre du fonctionnement des forces (+ 7 %) et 338 millions d'euros (+ 0 , 1 %) au titre des services de soutien.
Evolution des dotations par article du chapitre 34-04
(en euros courants)
Article |
Libellé |
LFI 2001 |
PLF 2002 |
Evolution en % |
10 |
Fonctionnement - Entretien et activité des forces |
371 797 616 |
397 961 575 |
+ 7,0 |
20 |
Dépenses de fonctionnement, d'informatique et de télématique du commissariat de l'armée de terre |
13 960 904 |
13 529 240 |
- 3,0 |
30 |
Dépenses centralisées de soutien assurées par la direction centrale du commissariat de l'armée de terre |
121 315 641 |
121 892 136 |
+ 0,5 |
40 |
Dépenses de fonctionnement, d'informatique et de télématique de la direction centrale du matériel et des services budgétaires rattachés |
37 474 128 |
31 518 834 |
- 15,9 |
50 |
Dépenses centralisées de soutien assurées par la direction centrale du matériel de l'armée de terre |
27 829 923 |
27 974 395 |
+ 0,5 |
60 |
Dépenses de fonctionnement, d'informatique et de télématique du service du génie |
10 116 869 |
9 909 186 |
- 2,0 |
80 |
Dépenses de fonctionnement, d'informatique et de télématique de la direction centrale des télécommunications et de l'informatique |
21 784 140 |
24 742 476 |
+ 13,6 |
91 |
Dépenses centralisées des télécommunications assurées par la direction centrale des télécommunications et de l'informatique |
9 485 858 |
9 943 182 |
+ 4,8 |
92 |
Entretien des immeubles et du domaine militaire |
60 659 007 |
62 504 097 |
+ 3,0 |
93 |
Locations immobilières |
23 888 761 |
24 696 739 |
+ 3,4 |
94 |
Sous-traitance de la direction centrale des télécommunications et de l'informatique |
3 814 274 |
3 814 274 |
0 |
95 |
Sous-traitance de la direction centrale du commissariat de l'armée de terre |
5 253 698 |
5 253 698 |
0 |
96 |
Sous-traitance de la direction centrale du matériel de l'armée de terre |
1 524 490 |
1 524 490 |
0 |
97 |
Sous-traitance de la direction centrale du génie |
762 245 |
762 245 |
0 |
TOTAL |
|
709 667 554 |
736 026 567 |
+ 3,7 |
Depuis
1996, les mesures de réorganisation successives, prévues par la
loi de programmation militaire 1997-2002, ont entraîné une
diminution des charges de fonctionnement. De surcroît, l'armée de
terre a poursuivi une politique d'économies, touchant tous ses domaines
d'action et visant à optimiser l'utilisation de la ressource
budgétaire allouée
3(
*
)
.
Pour autant, la réduction des besoins liée à la diminution
du format a été atténuée par l'apparition de
charges nouvelles induites par la professionnalisation. En conséquence,
un début de rebasage des dotations de fonctionnement
de
l'armée de terre est intervenu en 2000 et en 2001. Il
se poursuivra
en 2002, l'armée de terre retrouvant globalement un niveau de pouvoir
d'achat comparable à celui de 1999.
L'effet programmé de la réduction du format des armées
entraîne de facto une diminution de 24,7 millions d'euros des moyens
de fonctionnement.
Les
mesures nouvelles
représentent donc une
augmentation des
crédits à hauteur de plus de 50 millions d'euros.
Une
mesure d'actualisation
de 14,6 millions d'euros vient compenser
l'érosion du pouvoir d'achat des dotations de fonctionnement, celles-ci
n'ayant pas été réévaluées en fonction de
l'évolution des prix ces dernières années.
La
dotation pour carburants
et combustibles opérationnels
bénéficiera d'une mesure d'actualisation de 7,3 millions
d'euros, calculée en fonction d'un cours du baril de brut à
22 dollars et d'un taux de change du dollar à 0,99 euro.
Diverses lignes régulièrement sous dotées feront l'objet
de mesures nouvelles :
- + 3,3 millions d'euros pour les
dépenses d'informatique et de
transmission des données,
- + 2,3 millions d'euros pour
l'entretien immobilier et les
locations
,
- + 2,4 millions d'euros pour les
frais de déplacement, les
frais de changement de résidence
, le taux de prise en charge pour
les remboursements des frais de déménagement étant
relevé,
- + 5 millions d'euros pour le
dispositif de
reconversion-recrutement
,
Un crédit nouveau de 0,15 million d'euros est également
prévu pour le fonctionnement des réserves.
Enfin, une
dotation supplémentaire de 16,4 millions d'euros
permet un relèvement de l'activité des forces
, tant
qualitatif (89 jours d'activité prévus en 2002 contre 80 en 2001)
que qualitatif (séjours dans des centres spécialisés,
exercices à l'étranger).
En dépit de ces mesures très positives, les dotations de
fonctionnement restent encore en deçà des besoins en
matière d'entretien immobilier, de locations, de frais de
déplacement et de changement de résidence, d'aide au recrutement
et à la reconversion (besoins non satisfaits estimés à
9,5 millions d'euros) que pour atteindre l'objectif de 100 jours
d'activité (besoin complémentaire de 20,5 millions d'euros).
On remarquera également que
le niveau des crédits
consacrés à la sous-traitance restera inchangé en
2002
, alors que les déficits en personnels engendrent des besoins
importants dans ce domaine.
2. Les crédits d'alimentation
S'élevant à 121,1 millions d'euros pour
2002, les
crédits d'alimentation diminuent de 9,6 % par rapport à
2001, essentiellement en raison de la diminution des effectifs.
La mesure d'économie, à hauteur de 11 millions d'euros,
décidée en 2001 sur la dotation d'alimentation est reconduite et
doit être compensée, en cours de gestion, par un transfert de
ressources extra budgétaires d'un montant équivalent provenant du
compte spécial des subsistances militaires.
Par ailleurs, la prime globale d'alimentation, qui avait été
fixée à 3,72 euros par repas en 1996, puis à
3,74 euros en 2000, passera à 3,748 euros au 1
er
janvier 2002, soit une réévaluation de 0,2 % sur deux ans et
de 0,75 % sur six ans.
Votre rapporteur rappelle cette année encore la nécessité,
à plus forte raison dans le cadre d'une armée professionnelle,
d'aligner l'armée de terre sur les autres armées en ce qui
concerne la prise en charge du repas de service du midi.
3. Les crédits d'entretien programmé des matériels
A la
suite d'un
nouveau transfert
, représentant 15,6 millions
d'euros,
vers le titre V
, les crédits d'entretien
programmé du matériel du titre III ne représentent plus
que 6,9 millions d'euros.
Seule une part symbolique (1,9 %) des crédits d'entretien
programmé des matériels figure désormais au titre III. Il
s'agit du financement des opérations de maintenance et de
réparation des matériels terrestres et des équipements de
transmissions d'infrastructure que la direction centrale du matériel et
la direction centrale des télécommunications et de l'informatique
« sous-traitent » dans le secteur industriel. L'ensemble
des opérations concernant les matériels aériens ainsi que
l'acquisition des rechanges nécessaires pour le soutien des
matériels terrestres et des équipements de transmission
d'infrastructure figurent au titre V.
En 2003, les crédits inscrits au titre III pour l'entretien
programmé par la direction centrale des télécommunications
s'élèveront à 0,9 millions d'euros et ceux relatifs
à l'entretien programmé par la direction centrale du
matériel à 6 millions d'euros.
4. La subvention au musée de l'armée
La subvention de fonctionnement au musée de l'armée, inscrite au budget de l'armée de terre, passera de 1,9 à 2,6 millions d'euros de 2001 à 2002, cette forte progression étant destinée à prendre en compte le besoin en personnels et en crédits de fonctionnement consécutif à la création de l'aile 2 ème guerre mondiale-forces françaises libres.