I. LES CRÉDITS AFFECTÉS À L'ACTION CULTURELLE EXTÉRIEURE
1. Evolution de la nomenclature et des crédits
Le
budget de la DGCID passe de 9,284 milliards de francs en 2001 à 9,447
milliards en 2002, soit une augmentation de 163 millions de francs (+ 1,75
%).
Cependant, l'ensemble des crédits de la DGCID ne sont pas
consacrés aux RCE, puis cette direction générale regroupe
également les crédits et services concourant à l'aide au
développement.
Sur ce point, votre rapporteur rejoint les remarques critiques exprimées
par notre collègue Mme Paulette Brisepierre dans son analyse des
crédits affectés à l'APD car la nouvelle nomenclature
budgétaire fond désormais en un article unique 42-15,
intitulé « Coopération internationale et de
développement », les deux chapitres consacrés
antérieurement à la « coopération culturelle et
scientifique » (42-11) et à la « Coopération
technique et au développement » (42-12), qui permettaient de
tracer une ligne de partage entre ces deux secteurs.
Certes, cette fusion est cohérente avec la réforme entreprise en
1998 qui vise à l'intégration du ministère de la
coopération au sein du ministère des affaires
étrangères.
Le directeur de la DGCID a, sur ce point, précisé à votre
rapporteur que ce ne serait qu'au terme de l'exécution du budget pour
2002 que serait connue la répartition des crédits entre les
différents types d'actions menées par sa direction.
Le tableau ci-après présente l'évolution de la ventilation
budgétaire de la DGCID de 2001 à 2002.
Au sein du
titre III,
seuls croissent les crédits alloués
à l'AEFE (mais très insuffisamment au regard des besoins de
l'Agence) et aux établissements culturels :
(en euros)
Chapitre |
|
Crédits votés |
Mesures acquises 2002 |
Services votés 2002 |
Mesures nouvelles 2002 |
Total 2002 |
36-30 |
Subventions aux établissements publics |
|||||
10 |
Agence pour l'enseignement français à l'étranger |
310 453 838 |
- 83 847 |
310 369 991 |
+ 3 400 404 |
313 770 395 |
20 |
Office universitaire et culturel français pour l'Algérie |
609 796 |
|
609 796 |
|
609 796 |
37-95 |
Etablissements culturels, de coopération et de recherche à l'étranger |
|||||
31 |
Etablissements culturels |
68 302 182 |
+ 482 875 |
68 785 057 |
+ 4 235 767 |
73 020 824 |
40 |
Instituts de recherche |
7 012 655 |
|
7 012 655 |
|
7 012 655 |
|
Totaux pour le chapitre |
75 314 837 |
+ 482 875 |
75 797 712 |
+ 4 235 767 |
80 033 479 |
S'agissant du titre V, les chapitres 42-14 consacré à l'action audiovisuelle, et 42-15, précédemment évoqués, évoluent ainsi :
Chapitre |
|
Crédits votés |
Mesures acquises 2002 |
Services votés 2002 |
Mesures nouvelles 2002 |
Total 2002 |
42-14 |
Subventions aux opérateurs de l'action audiovisuelle |
|||||
10 |
Opérateurs audiovisuels |
164 340 041 |
|
164 340 041 |
+ 3 872 205 |
168 212 246 |
|
Totaux pour le chapitre |
164 340 041 |
|
164 340 041 |
|
168 212 246 |
42-15 |
Coopération internationale et développement (nouveau) |
|||||
20 |
Bourses, échanges et formation |
|
|
|
+ 114 322 336 |
114 322 336 |
Enfin, le titre V progresse ainsi :
Chapitre |
|
Dotations 2001 |
Demandées pour 2002 |
Dotations 2001 |
Services votés 2002 |
Mesures nouvelles 2002 |
Total pour 2002 |
57-10 |
Equipements administratifs et divers |
||||||
31 |
Etablissements d'enseignement |
16 617 |
19 818 |
9 909 |
9 821 |
6 024 |
15 845 |
32 |
Instituts et centres culturels |
6 555 |
3 048 |
3 278 |
1 515 |
934 |
2 449 |
et le titre VI de la façon suivante :
Chapitre |
|
Dotations 2001 |
Demandées pour 2002 |
Dotations 2001 |
Services votés 2002 |
Mesures nouvelles 2002 |
Total pour 2002 |
68-80 |
Action extérieure au développement. Subventions d'investissement |
||||||
40 |
Etablissements culturels et de coopération |
3 613 |
3 354 |
3 689 |
497 |
3 086 |
3 583 |
2. La gestion budgétaire de 2001
Au sein
des 200 MF de CP et des 50 AP gelés au titre de la DGCID en 2001, 50 MF
ont affecté le chapitre 36-60 (article 10) : AEFE et 30 MF le
chapitre 42-11 « Coopération culturelle et
scientifique ».
Puis un arrêté du 21 mai a annulé 22 MF pour le chapitre
42-11 affectant principalement l'article 20 (bourses, échanges et
formation) et l'article 30 (appui aux organismes de coopération
culturelle et scientifique).
3. Les mesures nouvelles
Elles sont ainsi présentées par le ministère des affaires étrangères :
Titre III
|
+ 421 millions d'euros (+ 27,63 MF) |
Cette augmentation de crédits résulte du solde des mesures suivantes : |
|
- Mesures acquises et mesures d'ajustement : |
+
3.574.580 euros
|
Incluant l'évolution de l'effet change-prix sur les rémunérations, la non-reconduction des amendements parlementaires et les transformations d'emplois. |
|
- mesure nouvelle pour les bourses scolaires : |
+
1.372.388 euros
|
- rationalisation du réseau : |
-
820.173 euros
|
Par ailleurs, un transert de la gestion d'établissements scolaires assurée jusqu'à présent par l'agence se traduira par un transfert sur les crédits gérés directement par le DGCID de 810.237 euros (5,3 MF). |
|
2. Etablissements à autonomie financière |
+
4.718.642 euros
|
Ce
montant comprend :
|
|
Titre IV |
|
Ancien chapitre 42-11 : coopération culturelle et scientifique |
|
- Programme des bourses d'excellence « Major » |
+
1,524 M Euros
|
L'AEFE
accorde chaque année une centaine de bourses à des
élèves étrangers scolarisés dans ses
établissements et lauréats avec mention du baccalauréat
français. Ces bourses constituent un soutien pour leurs deux
premières années d'études supérieures en France
(classes préparatoires aux Grandes Ecoles ou DEUG). Actuellement, la
poursuite de leurs études en France se fait à leurs frais.
Afin de remédier à cette situation, le ministère des
affaires étrangères a décidé de créer un
programme de bourses prenant le relais des bourses de premier cycle AEFE.
Ce programme dénommé Major bénéficiera aux
lauréats des concours d'entrée aux Grandes Ecoles ou des
étudiants titulaires du premier cycle des universités. Le nombre
des boursiers sera de 80 à 90 par promotion pour des durées de
bourses de 3 ans en moyenne.
Une première mesure nouvelle est prévue pour 2002 à
hauteur de 10 MF.
-
Accroissement de la diffusion française par l'appui aux
médiathèques :
- Accroissement de la diffusion française par l'appui aux médiathèques : |
+ 0,765
M Euros
|
Il est
proposé d'accroître la diffusion à l'étranger de
revues spécialisées :
- en finançant l'abonnement à une sélection de 25 revues
françaises (en philosophie, sciences humaines et sociales) de 2.000
personnalités francophones, universitaires, chercheurs, publicistes,
journaux spécialisés, éditeurs, choisis par nos Ambassades
en raison de l'importance de leurs travaux et de l'influence qu'elles exercent
sur l'opinion publique ou leur milieu professionnel (0,381 M Euros) ;
- par la création sur un site web français de la
«
revue des revues
»
.
Il s'agit de mettre en
ligne le sommaire et quelques articles de la sélection
précitée des 25 revues, traduits en 6 langues (0,125 M Euros).
L'opérateur de ces deux actions sera l'Association pour la Diffusion de
la Pensée Française (ADPF).
Nos médiathèques à l'étranger devront adapter leurs
outils pour accompagner cette politique de véhicule de la pensée
française. En particulier,
0,232 M Euros
seront
nécessaires en mesure nouvelle pour qu'elles puisent mener des actions
de promotion en réseau (formation, expertise, gestion, services
questions-réponses, travaux documentaires).
+ 3,87 M Euros (25,4 MF) pour TV5.
La reconfiguration de la diffusion de TV5 sur le continent américain,
qui confère à la France une pleine responsabilité sur
l'ensemble des signaux (hors Canada), a des conséquences
budgétaires liées :
- aux modifications de la répartition entre partenaires du financement
des signaux TV5-Amérique Latine et Caraïbes et TV5-USA ;
- à des charges nouvelles afférentes au dispositif technique
nécessaire et à la politique de marketing de terrain
renforcé ;
- à la nécessité d'améliorer la programmation des
signaux et surtout de les distinguer pour les rendre plus efficaces.
+ 0,762 M Euros (+ 5 MF) pour les nouveaux développements de RFI.
Une partie de ces mesures nouvelles des titres III et IV a pu être
financée, à hauteur de 2,16 M Euros (14,2 MF) par
redéploiement des marges dégagées à travers
l'ensemble du dispositif de coopération, hors assistance technique.