CHAPITRE IER -
CRÉDITS ET ACTIONS DU MINISTÈRE DE
L'INDUSTRIE
I. LES CRÉDITS DU MINISTÈRE DE L'INDUSTRIE
A. L'ÉVOLUTION DES CRÉDITS DEMANDÉS
PROJET
DE LOI DE FINANCES - INDUSTRIE
(Hors crédits Postes et
télécommunications - 2002)
Euros
(en millions d'euros) |
LFI 2001 |
PLF 2002 |
Variation en % |
||||||
|
|||||||||
31-90 à 33-91 Rémunérations, indemnités, cotisations et prestations sociales |
36,23 |
37,17 |
2,59% |
||||||
36-10 Subventions de fonctionnement |
42,03 |
43,50 |
3,50% |
||||||
37-08 Commission de régulation de l'électricité (CRE) |
9,15 |
10,61 |
15,96% |
||||||
37-61 Infrastructures pétrolières |
8,12 |
8,84 |
8,87% |
||||||
37-90 Ecole des mines - bourses |
6,31 |
6,40 |
1,43% |
||||||
|
|||||||||
Total titre III (Moyens des services) |
101,84 |
106,52 |
4,60% |
||||||
43-01 Action d'incitation, d'information et de formation |
7,56 |
8,32 |
10,05% |
||||||
44-04 ANVAR |
39,25 |
39,78 |
1,35% |
||||||
44-05 Centres techniques et industriels |
62,88 |
62,88 |
0,00% |
||||||
44-80 Subventions organismes « environnement des entreprises » |
23,89 |
25,63 |
7,28% |
||||||
44-93 Normes qualité |
43,24 |
43,26 |
0,05% |
||||||
45-10 Subventions domaine de l'énergie |
838,31 |
830,98 |
-0,87% |
||||||
dont Charbonnages de France |
456,28 |
446,98 |
-2,04% |
||||||
dont subvention au CEA |
359,47 |
366,85 |
2,05% |
||||||
46-93 Prestations à certains retraités (mines) |
61,54 |
58,23 |
-5,38% |
||||||
|
|
||||||||
Total titre IV (Interventions publiques) |
1076,67 |
1069,08 |
-0,71% |
||||||
Total pour les dépenses ordinaires (TIII + TIV) |
1178,51 |
1175,60 |
-0,25 % |
||||||
(en millions d'euros) |
|
LFI 2001 |
PLF 2002 |
Variation en % |
|||||
54-93 Etudes |
AP |
5,25 |
5,10 |
-0,03 |
|||||
|
CP |
4,93 |
4,78 |
-0,03 |
|||||
57-91 Travaux de sécurité dans les mines |
AP |
11,35 |
8,33 |
-0,27 |
|||||
|
CP |
7,62 |
14,48 |
0,90 |
|||||
Total titre V (Investissements exécutés par l'Etat) |
AP |
16,60 |
13,43 |
-0,19 |
|||||
|
CP |
12,55 |
19,26 |
0,53 |
|||||
62-92 Actions dans les domaines de l'énergie |
AP |
130,49 |
120,66 |
-0,08 |
|||||
|
CP |
123,25 |
95,97 |
-0,22 |
|||||
63-04 Agence nationale des fréquences |
AP |
5,64 |
5,79 |
0,03 |
|||||
|
CP |
8,23 |
5,18 |
-0,37 |
|||||
64-92 Actions en faveur des PMI |
AP |
116,01 |
116,01 |
0,00 |
|||||
|
CP |
113,58 |
105,22 |
-0,07 |
|||||
64-93 Equipement naval - Interventions |
AP |
0,00 |
0,00 |
|
|||||
|
CP |
137,66 |
103,67 |
-0,25 |
|||||
64-94 Normes - qualité |
AP |
14,18 |
16,47 |
0,16 |
|||||
|
CP |
13,72 |
13,64 |
-0,01 |
|||||
64-96 Reconversion et restructurations |
AP |
41,92 |
43,46 |
3,67% |
|||||
|
CP |
21,80 |
18,29 |
-16,10% |
|||||
66-01 Recherche industrielle |
AP |
279,90 |
282,03 |
0,76% |
|||||
|
CP |
236,30 |
213,43 |
-9,68% |
|||||
66-02 ANVAR |
AP |
121,96 |
121,96 |
0,00% |
|||||
|
CP |
102,67 |
102,67 |
0,00% |
|||||
66-70 Ecoles nationales supérieures des mines |
AP |
9,60 |
10,52 |
9,58% |
|||||
|
CP |
9,60 |
9,61 |
0,10% |
|||||
Total titre VI (Subventions d'investissement accordées |
AP |
719,7 |
716,9 |
-0,39% |
|||||
par l'Etat) |
CP |
766,81 |
667,7 |
-12,90% |
|||||
Total pour les dépenses en capital |
AP |
736,3 |
730,3 |
-0,81% |
|||||
|
CP |
779,36 |
686,9 |
-11,86% |
|||||
|
|
|
|
|
|||||
TOTAL DO + CP |
|
1957,87 |
1862,54 |
-4,87% |
DO =
dotations ordinaires
CP = crédits de paiement
AP = autorisations de programme
LFI = loi de finances initiale
PLF = projet de loi de finances
Comme chaque année,
des modifications de périmètre
budgétaire et de nomenclature
rendent ces chiffres très
difficilement comparables avec ceux de la loi de finances initiale pour 2001.
Les dotations du budget 2002 comportent les modifications suivantes par rapport
au périmètre budgétaire 2001 :
-
deux transferts internes
au budget du ministère de
l'économie, des finances et de l'industrie : la subvention de
fonctionnement à l'Agence pour la création d'entreprise (APCE)
est intégrée au sein des crédits du secrétariat
d'Etat aux PME, au commerce et à l'artisanat (3,28 millions d'euros).
Les crédits d'études de la DARPMI
1(
*
)
et des DRIRE
2(
*
)
sont par ailleurs
intégrés au nouvel agrégat «
Services de
l'action régionale pour la sécurité et la
compétitivité industrielles
» ;
-
la répartition de la subvention au CEA
entre les budgets
de la recherche et de l'économie est à nouveau modifiée.
B. LES PRIORITÉS BUDGÉTAIRES AFFICHÉES PAR LE GOUVERNEMENT
1. Formation, recherche, « modernisation » des entreprises
a) La formation : répondre aux besoins des entreprises
Le
budget du ministère de l'industrie traduit l'accompagnement de la mise
en oeuvre récente de
plans de développement du Groupe des
écoles de télécommunications
(+50 % de
diplômés et d'activités de recherche d'ici 2005)
et de
l'Ecole supérieure d'électricité
(+22 % de
diplômés d'ici 2005). Ainsi, dans le cadre du plan dit
« 440 », SUPELEC voit sa subvention progresser de
12,5 % (+0,76 millions d'euros).
De plus, votre commission se félicite que les démarches
d'ouverture de la formation initiale des ingénieurs sur l'entreprise
soient désormais engagées dans l'ensemble des écoles des
mines
. Les recommandations du rapport élaboré sous la
présidence de M. Francis MER sur l'offre de formation et
l'activité de recherche des écoles devraient en outre
déboucher sur un nouveau plan d'ici la fin de l'année. Ces
écoles bénéficient d'une progression de près de
3,5 % de leurs moyens de fonctionnement, d'une capacité
d'investissement accrue de près de 10 % (10,52 millions d'euros en
autorisations de programme) et d'une requalification de la structure de leurs
emplois, permettant d'adapter ces derniers à l'évolution de leurs
besoins.
b) L'aide aux projets coopératifs de recherche industrielle
Le
ministère de l'industrie intervient, aux côtés d'autres
ministères, dans le financement de
14
réseaux de
recherche et d'innovation technologique
(RRIT) mis en place afin d'associer
les acteurs de l'innovation et de la recherche publics et privés autour
de projets fédérateurs : technologies de l'information et de
la communication (Internet de la nouvelle génération - haut
débit - logiciels, multimédia et composants), sciences du vivant
(génome humain, biotechnologies), technologies de l'environnement,
technologies-clés.
Ce soutien privilégie une
coopération accrue entre la
recherche publique et l'industrie
, l'association aux programmes de PMI et
d'entreprises médianes (87 % des programmes aidés en 2000
associent au moins une PMI) et les coopérations européennes. Dans
ce contexte, la dotation des autorisations de programmes inscrites sur le
chapitre 66-01 est de 282 millions d'euros. Notons toutefois qu'en
crédits de paiement, l'enveloppe demandée est de seulement
213,4 millions d'euros, en raison de crédits importants disponibles
en fin de gestion 2001,
constat qui remet en cause la capacité du
Gouvernement à bien consommer des crédits pourtant
affichés comme « prioritaires ».
Le Gouvernement indique, pour ces crédits, qu'à l'instar de ce
que pratique l'ANVAR, les PMI partenaires de projets de recherche industrielle,
pourront bénéficier
d'avances, dès notification de
l'aide accordée
, à hauteur de 30 % du montant du projet,
permettant ainsi d'accélérer la mise en oeuvre des programmes et
la capacité des entreprises à intégrer l'innovation,
facteur clé de leur compétitivité. On ne peut que
souscrire à une telle amélioration du mode de gestion de ces
aides, plus souple et mieux adapté aux petites entreprises.
c) La « modernisation » des PMI : l'ANVAR et le fonds de développement des PMI
Les
crédits regroupés sous le vocable «
Interventions en
faveur du développement et de l'innovation dans les
PMI/PME
» s'élèvent à 238 millions
d'euros d'autorisations de programmes (dont 122 pour l'ANVAR, 108,4 pour les
actions menées dans le cadre des contrats de plan et 7,6 pour les
actions de diffusion de l'Internet et de diversification de ses usages dans les
PMI). Relevons que l'ANVAR s'est fixé les objectifs
prioritaires suivants : extension de l'aide à l'innovation dans les
services (TIC), aide à la création et au développement des
entreprises, transfert de technologie et aide à la mobilisation d'autres
financements publics et privés.
Votre commission relève que
, bien qu'étant
présentée par le Gouvernement comme «
dotée
d'une capacité d'engagement accrue sur l'ensemble de la durée de
son contrat pluriannuel 2000-2003 avec l'Etat
»,
l'ANVAR voit
en réalité sa dotation budgétaire stagner en 2002
, le
« gonflement » de son enveloppe totale (près de
235 millions d'euros en 2002, en intégrant les remboursements
d'avances et la mobilisation des reports) provenant des autres sources de
financement.
2. Les crédits défensifs : « l'accompagnement des mutations industrielles »
La
capacité d'intervention du ministère de l'industrie pour les
actions de ré industrialisation, sur le chapitre 64-96, est
portée à 43,5 milliards d'euros, au profit des actions de
restructuration industrielle et du Fonds d'industrialisation des bassins
miniers (FIBM). Notons que, depuis l'an dernier, une nouvelle
possibilité d'intervention complète, au travers de la mise en
place de nouveaux modes de reconversion, confiés à des
prestataires spécialisés, les traditionnels outils de ré
industrialisation dont dispose l'Etat.
Comme cela a été précisé dans l'introduction du
présent rapport, votre commission considère que, dans le contexte
actuel d'hémorragie des emplois industriels sur certaines parties du
territoire, les actions de ré industrialisation sont
particulièrement importantes.
Le projet de loi de finances propose une progression des subventions aux
différents organismes publics intervenant dans le domaine minier,
permettant ainsi d'assurer une meilleure couverture du territoire national
(bassins du Midi et Normandie). Le projet de loi de finances accroît les
crédits de paiement affectés aux travaux de mise en
sécurité des sites miniers (14,48 milliards d'euros, soit
+6,9 milliards d'euros) et met en place une dotation nouvelle
destinée à l'indemnisation des dommages résultant d'un
sinistre minier, en cas de disparition et de défaillance de l'exploitant
ou d'exonération de sa responsabilité (3,05 milliards
d'euros sur le chapitre 46-93).
Au-delà de la seule évolution des enveloppes budgétaires,
analysée plus en détail par notre collègue Jean CLOUET,
rapporteur spécial de la Commission des finances, ce sont surtout les
actions du ministère de l'industrie pour améliorer la
compétitivité de nos entreprises qui intéressent votre
commission.