EXAMEN EN COMMISSION
Au cours
de sa séance du mercredi 21 novembre 2001, la commission a
procédé à l'examen du rapport pour avis de M. Charles
Revet sur les crédits de la mer inscrits au projet de loi de finances
pour 2002.
M. Gérard Larcher, président, a constaté que les
conclusions du rapporteur pour avis pour le secteur maritime étaient
« transposables » aux voies navigables qui ne
bénéficient, elles aussi, que de dotations extrêmement
modestes. Il a ensuite insisté sur le fait que 6 millions de francs
(0,91 million d'euros) seulement devraient être consacrés au
cabotage maritime, alors même que le ministre chargé des
transports présente ce dossier comme une nouvelle priorité
gouvernementale. Il a enfin mis l'accent sur l'importance déterminante
de la desserte routière, ferroviaire et fluviale des ports maritimes.
M. François Gerbaud a souligné les synergies qui existaient entre
les différents modes de transport : canaux - rail - routes.
Après avoir déploré le déficit d'investissements
que subissait notre pays depuis plusieurs décennies dans le domaine des
infrastructures, il s'est demandé si les petits avions sans pilote que
sont les « drones » ne pourraient pas apporter une
contribution utile à la surveillance maritime.
Mme Gisèle Gautier a plaidé en faveur de la formation des hommes
dans le domaine maritime. Elle a vivement critiqué l'insuffisance des
créations d'emplois, alors que les besoins en la matière sont
« criants » et que notre pays doit faire face à la
rude concurrence de l'Italie et de l'Espagne, notamment dans le secteur de la
pêche.
M. Georges Gruillot a estimé que la position géographique de la
France dans le domaine maritime constituait un atout insuffisamment
exploité. Il a, en second lieu, considéré que la nouvelle
« priorité gouvernementale » en faveur du cabotage
maritime ne constituait qu'un « gadget ».
M. Charles Revet, rapporteur pour avis, s'est déclaré en parfait
accord avec tous les orateurs, notamment en ce qui concerne la
nécessaire prise en considération des différentes
synergies entre les modes de transport. Il a ensuite plaidé en faveur de
la création d'un grand complexe portuaire Rouen-Le Havre qui aurait
vocation à constituer le premier port de l'Europe du Nord ouvert sur
l'Atlantique.
Puis, sur proposition de son rapporteur pour avis, la commission a émis
un avis défavorable à l'adoption des crédits
consacrés à la mer dans le projet de loi de finances pour 2002,
le groupe communiste républicain et citoyen s'abstenant.