CHAPITRE IV -
LES TRANSPORTS COLLECTIFS EN PROVINCE
Les
aides de l'Etat pour les études, le développement et la promotion
des transports collectifs non urbains, ont été attribuées
sur cette période en application d'une circulaire de la direction des
transports terrestres du 21 décembre 1994, dont les objectifs
étaient :
- de favoriser les coopérations entre réseaux interurbains
et urbains, entre réseaux ferroviaires et réseaux de transports
routiers régionaux pour permettre la continuité multimodale des
déplacements par exemple aux pôles d'échanges, ou encore
par l'harmonisation tarifaire entre les services régionaux,
départementaux et urbains.
- de permettre une répartition de l'offre de transport sur
l'ensemble du territoire en particulier dans les zones spécifiques
(rurales et périurbains par exemples).
- de valoriser les réseaux existantes en améliorant la
qualité du service offert notamment la modernisation des parcs
d'autocars.
Dans le cadre des
contrats de modernisation
, l'Etat a participé
au financement des investissements présentés par les
départements ci-après pour un montant de subvention de
1,167 millions d'euros (7,65 millions de francs) en 2000 et
1,350 millions d'euros (8,85 millions de francs) au
1
er
août 2001.
Ces investissements ont permis de financer les opérations suivantes
:
OPERATIONS EN 2000 |
MONTANT
|
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Aisne |
126 653,12 ( 830 790F ) |
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Drôme |
144 681,74 ( 949 050F ) |
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Gers |
265 368,00 ( 1 740 700F ) |
||
Moselle |
192 085,76 ( 1 260 000F ) |
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Calvados |
438 813,37 ( 2 878 427F ) |
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|
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Total |
1 167 601,99 ( 7 658 967F ) |
||
OPERATIONS EN 2001 |
MONTANT
|
||
Corse du sud |
301 666,12 ( 1 978 800F) |
||
Rhône |
967 464,79 ( 6 346 153F) |
||
Nièvre |
81 149,53 (532 306F) |
||
|
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Total |
1 350 280,43 ( 8 857 259F ) |
Dans le
cadre des
conventions d'études de schémas et de
déplacements
, les aides de l'Etat aux départements ont
porté, en 2000, sur l'élaboration du schéma
départemental dans l'Yonne pour un montant d'aide de 45.734,71 euros
(300.000 francs) et une étude de déplacements et de
circulation dans le Haut-Rhin pour un montant d'aide de 38.125,36 euros
(250.086 francs).
En 2001, au 1
er
août, quatre études de
déplacements ont été financées en Ile-et-Vilaine,
en Martinique, en Haute-Savoie, et dans les Alpes-Maritimes, pour un montant
d'aide de 161.850,24 euros (1.061.668 francs).
Le 10 juillet 2001 a été signée une
nouvelle
circulaire
relatives aux aides de l'Etat à la mise en oeuvre des
plans de déplacements urbains et aux transports collectifs de province.
Prenant en compte les dispositions de la loi sur l'air et de la loi sur la
solidarité et le renouvellement urbain (SRU), les aides pour le
transport non urbain poursuivent désormais trois objectifs :
- encourager le développement des politiques de déplacements
globales, cohérentes et intermodales sur les territoires
départementaux et régionaux,
- améliorer l'intermodalité avec les transports urbains et
les transports ferrés d'intérêt régional ou national,
- assurer la présence du transport collectif sur l'ensemble du
territoire.
On rappellera que les auteurs de la loi du 13 décembre 2000
dite « SRU » ont souhaité une plus grande
coopération entre les autorités organisatrices de transport
notamment en termes d'information de voyageurs, de tarifications
coordonnées, d'organisation des services.
La réforme permet la coopération entre autorité
départementale et autorité urbaine par la création de
syndicats mixtes et prévoit de donner des moyens financiers particuliers
au syndicat.
Elle lui permet en effet de prélever un versement transport dont le taux
devra être inférieur à 0,5 % dans les espaces à
dominante urbaine non assujettis à un « versement
transport » et de l'augmenter d'une valeur inférieure à
0,5 dans les zones urbaines déjà assujetties sans toutefois
dépasser les taux maximum déjà autorisés.
Cette volonté de coopération entre réseaux urbains et non
urbains, sera une des priorités des aides de l'Etat sur la
période du XIIe plan.
La nouvelle circulaire prévoit aussi que, quel que soit l'objet de la
subvention,
celle-ci sera attribuée dans le cadre d'une
convention
.
La formule des contrats de modernisation ne sera donc pas reconduite et sera
remplacée par une convention, valant attribution de subvention.
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* *
Fondamentalement, le projet de budget des transports
terrestres
enregistre des progressions plutôt favorables au système
ferroviaire en général.
Mais la « fuite en avant » de la dette ferroviaire donne le vertige.
Ce projet de budget ne fournit aucun signe d'une réflexion sur le
traitement en profondeur d'un problème structurel qu'il conviendrait
pourtant de prendre à bras le corps.
L'Etat sera sans doute mis, une fois de plus, à contribution pour
l'apurement partiel de cette dette mais qui financera la poursuite du programme
de lignes à grande vitesse ?
En second lieu, la multiplication des actes de violence dans les trains et
l'effet dissuasif qu'elle génère à l'égard de la
clientèle potentielle ne peuvent qu'aboutir à terme à des
résultats en totale contradiction avec les ambitions gouvernementales
tendant à reporter sur le transport collectif une part importante du
trafic des voyageurs qui préfèrent aujourd'hui le mode de
locomotion individuel.
Sur ces deux graves sujets, le projet de budget 2002 n'est certainement pas
à la hauteur des enjeux.
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La Commission des Affaires économiques a émis un avis défavorable à l'adoption des crédits consacrés aux transports terrestres dans le projet de loi de finances pour 2002.