Le résumé
S'il est bien un impensé de la vie politique locale, c'est la fin de mandat. Inhérente au cycle électoral et à la dynamique démocratique, cette étape n'est jamais anodine dans la vie d'un élu. Les raisons du départ peuvent être multiples : du souhait de « passer à autre chose » jusqu'à la défaite interdisant le renouvellement, en passant par la démission pour raisons personnelles. Les conséquences pratiques n'en demeurent pas moins toujours identiques, avec le sentiment diffus d'un saut dans l'inconnu et la nécessité impérieuse d'écrire une nouvelle page.
Quelles que soient la nature du mandat (municipal, intercommunal, départemental ou régional) et les situations personnelles, cette période engendre des préoccupations communes : la perte de ressources en fin de mandat, le régime de retraite, le devenir des compétences et des connaissances acquises, et la réinsertion professionnelle. Dans la continuité de ses travaux menés en 2018, la délégation du Sénat aux collectivités territoriales et à la décentralisation présente des réponses concrètes et opérationnelles à ces problématiques.
Alors que le mandat local attire moins et que les élus locaux sont de plus en plus tentés par la démission, améliorer les conditions de sortie du mandat représente en effet une condition nécessaire, si ce n'est suffisante, à cultiver les vocations auprès de futures générations, qui prendront à leur tour soin et feront vivre nos territoires.