SUISSE
L'ordonnance du 27 octobre 1976 réglementant l'admission des
personnes et des véhicules à la circulation routière
prévoit, dans son article 30, l'annulation du permis de conduire soit en
raison de l'état de santé de son titulaire, soit à titre
de peine, notamment lorsque le conducteur viole les règles de la
circulation.
Le permis est retiré par l'autorité
administrative
.
1) L'état de santé
Le
"
retrait de sécurité "
, qui
" a
pour but de protéger la sécurité de la circulation contre
les conducteurs incapables ",
est ordonné lorsque le conducteur
présente une inaptitude physique ou mentale à la conduite d'un
véhicule ou lorsqu'il est dépendant de l'alcool ou d'autres
drogues.
La durée de ce retrait est indéterminée. La restitution du
permis peut être effectuée dès la disparition de
l'inaptitude physique qui a motivé le retrait. Dans les autres cas, elle
est au moins d'un an.
2) Le retrait à titre de peine
L'article 16 de la loi fédérale du 19 décembre
1958 sur la circulation routière énumère les cas où
le
" retrait d'admonestation "
du permis, qui
" a pour but d'amender le conducteur et d'empêcher les
récidives "
et qui est
" ordonné pour cause de
violation des règles de circulation ",
doit être
prononcé :
- violation grave d'une règle de la circulation compromettant
gravement la sécurité de la route ;
- conduite en état d'ivresse ;
- délit de fuite après avoir causé un accident ;
- vol de voiture ;
- conduite dangereuse ;
- utilisation d'une voiture pour commettre un crime ou des
délits ;
- refus de se soumettre à une prise de sang ou à un examen
médical ;
- conduite sans permis.
La durée du retrait est fixée en fonction de la gravité de
la faute. Elle est d'un mois au minimum.
Le permis peut être retiré définitivement au
" conducteur incorrigible ".