B. CENTRE CULTUREL FRANCAIS
Le Centre Culturel Français ne s'occupe pas
directement de l'enseignement/apprentissage du français, mais lui
apporte un soutien pour son action culturelle. Il favorise la diffusion de la
langue française par des manifestations culturelles à travers
toute la Corée. Il est le relais du Ministère des Affaires
Etrangères et du Ministère de la Culture pour organiser de
nombreuses activités culturelles : festival et promotion du
cinéma français, concerts, conférences, expositions d'arts
plastiques..., sans oublier la bibliothèque, ouverte à tous ceux
qui s'intéressent à la langue-culture française.
Actuellement, deux Centres Culturels Français sont implantés en
Corée : le premier à Séoul depuis 1968, le second à
Pusan en 1983. Chacun a un statut très différent : celui de
Séoul est une véritable émanation de l'Ambassade de France
; celui de Pusan est en fait une Alliance Française
" habillée "
en centre culturel.
1. Le Centre Culturel Français de Séoul
Sa fonction principale est d'organiser des
manifestations qui ne sont pas seulement le reflet de la vie culturelle en
France, mais qui s'efforcent de favoriser un échange entre les deux
cultures.
Le ciné-club présente quotidiennement des films français,
appréciés même de ceux qui ne connaissent pas la langue. De
temps en temps, des films coréens sont projetés en
présence du réalisateur et des acteurs.
Des expositions d'arts plastiques et de photographie sont fréquemment
organisées, aussi bien avec des artistes français que
coréens. Des conférences y sont également données
sur des sujets très variés : littérature,
société, tourisme, arts...
Des concerts sont organisés en collaboration avec les médias
locaux (journaux et chaînes de radio et de télévision). Les
récitals de chanteurs français obtiennent en
général un grand succès : S. ADAMO en 1977, Y. DUTEIL en
1984 et 1985, Ch. COUTURE en 1986, J.J. GOLDMAN en 1990, P. KAAS en 1994,
etc.
La collaboration entre le Centre Culturel et les médias est parfois
difficile. Ces derniers se plaignent du manque d'organisation du Centre
Culturel, les spectacles étant rarement prévus assez à
l'avance, et souhaitent avoir les meilleures vedettes. Ils n'apprécient
que modérément les propositions françaises, dont le
contenu leur semble destiné à un public restreint.
Dans l'ensemble, ces manifestations sont appréciées des
Séoulois, mais ils sont particulièrement sensibles à
l'ambiance du Centre Culturel, à la fois intime et intellectuel (unique
en Corée). Tout proche du centre-ville, il est entouré d'un
palais royal, d'un salon de haute couture
" André Kim "
et du palais présidentiel. Il était, sous le régime
militaire dictatorial, le refuge des intellectuels intéressés non
seulement par la France, mais aussi par la possibilité de
fréquenter un espace de libre expression et de libre discussion.
Le seul point noir, ce sont les obstacles administratifs qui empêchent
l'agrandissement du local. Créé il y a vingt-sept ans, le Centre
Culturel loue un bâtiment à deux niveaux de dimensions moyennes
qui ne peut plus recevoir les visiteurs dans les meilleures conditions ; il a
donc besoin d'être agrandi, mais le Ministère de
l'Intérieur ne souhaite point l'installation définitive d'un
centre culturel étranger en face du palais présidentiel.
Le Centre Culturel de Séoul, qui ne veut pas abandonner son emplacement
actuel, remarquablement bien situé, continue à fonctionner avec
toutes ces contraintes.