COMMISSION
POLITIQUE
(Libreville, 3 - 4 mars 2005)
___
A l'invitation de sa section gabonaise, la commission politique de l'Assemblée parlementaire de la francophonie (APF) s'est réunie à Libreville, les 3 et 4 mars, sous la présidence de M. Richard Cazenave, député (UMP) de l'Isère. La section française était en outre représentée par son secrétaire général, M. Philippe Marini, (UMP - Oise). Ont également participé à cette réunion les sections du Burkina Faso, du Burundi, du Cameroun, du Canada, de la Communauté française de Belgique, du Congo, du Jura suisse, de la Macédoine, du Maroc, de la Pologne, du Québec, du Sénégal, de la Syrie, du Tchad, de la Tunisie et du Val d'Aoste.
L'examen du rapport de M. Bongnessan Arsène Yé (Burkina Faso) sur les situations de crise politique dans l'espace francophone, a donné lieu à un large débat, après que le rapporteur se fut exprimé sur la situation des sections suspendues au sein de l'APF - Congo RDC, Haïti, Centrafrique -, des sections sous observation à la suite d'une levée de suspension - Comores, Congo, Guinée Bissau, Rwanda - et des autres situations de crise dans l'espace francophone - Burundi, Cambodge, Côte d'Ivoire, Guinée, Liban, Togo.
La Commission a adopté à l'unanimité une déclaration soutenant le processus de transition au Burundi, encourageant la participation de tous les partis politiques cambodgiens à la vie politique nationale, se félicitant de la tenue d'élections législatives en juillet 2005 dans le département congolais du Pool, invitant les autorités du Congo RDC à accélérer le processus de transition, refusant l'enlisement en Côte d'Ivoire, soutenant le processus de transition en République centrafricaine, enjoignant la Guinée Bissau de tenir son scrutin présidentiel le plus rapidement possible, appelant la communauté internationale à débloquer l'aide financière promise à Haïti, enjoignant le gouvernement haïtien de mettre fin à l'insécurité, appuyant le processus de transition au Togo.
A l'unanimité en ce qui concerne également le Liban, elle a exprimé son effroi et son indignation après l'attentat dont ont été victimes l'ancien Premier ministre libanais, M. Rafic Hariri et des membres de son entourage. Elle a rappelé que l'APF a joint sa voix à celles qui se sont déjà élevées pour réclamer qu'une enquête internationale puisse faire toute la lumière sur cet attentat. Elle a souligné que l'évolution de la situation au Liban et dans la région est étroitement dépendante du respect de toutes les résolutions de l'ONU et des accords de Taëf. Elle a appelé tous les acteurs politiques à la modération et au dialogue.
Elle a ainsi considéré comme un signe positif l'annonce du retrait des troupes syriennes du Liban « dans les prochains mois », en suivra les progrès et a réaffirmé son attachement à l'indépendance et à la souveraineté du Liban. La commission politique a vivement souhaité que les prochaines élections législatives se déroulent dans des conditions incontestables de sincérité et de transparence et a rappelé la disponibilité de l'APF à participer à l'observation du scrutin.
La commission a ensuite examiné le rapport de Mme Amina Derbaki (Communauté française de Belgique) sur « le suivi de l'application de la Déclaration de Bamako » et en particulier sur les modalités pratiques de la mise en oeuvre de son chapitre 5 associant de manière indivisible francophonie et démocratie, le rapport de M. Yvan Bordeleau (Québec) sur « le suivi du Sommet de Ouagadougou et du cadre stratégique décennal » et le rapport de M. Bernard Patry (Canada) sur « le trafic des armes légères : menace à la sécurité ».
Un point a été fait sur l'état des ratifications, par les pays membres de l'Organisation internationale de la francophonie, des conventions internationales relatives aux droits de l'Homme puis la commission a procédé à l'audition de M. Jack Batho, directeur de la programmation et de l'évaluation à l'Agence intergouvernementale de la francophonie (AIF).
La prochaine réunion de la Commission politique se tiendra à Bruxelles le 7 juillet 2005.
En marge de cette réunion, la délégation française a été reçue en audience par le Président de la République gabonaise, Son Exc. El Hadj Omar Bongo Ondimba et par le Président du Sénat, M. Georges Rawiri. Elle a également eu des entretiens avec des représentants de la communauté d'affaires française au Gabon et a visité le centre culturel français de Libreville.
RÉUNION DU JURY
DESTINÉE À DESIGNER LES REPRÉSENTANTS FRANÇAIS AU
PARLEMENT FRANCOPHONE DES JEUNES
(Paris, 9 mars 2005)
___
Le jury, constitué lors de l'Assemblée générale de la section française du 18 janvier dernier, destiné à désigner les deux candidats français au Parlement francophone des jeunes, s'est réuni le mercredi 9 mars 2005 au Palais Bourbon, sous la présidence de M. Bruno Bourg-Broc, député (UMP) de la Marne, Président délégué de la section.
Deux candidats ont été sélectionnés, parmi les différents dossiers de candidature reçus, afin de représenter la France pendant un mandat de deux ans au Parlement francophone des jeunes. Il s'agit de Mlle Elodie Chemarin, étudiante diplômée de l'Institut d'études politiques de Lyon, et de M. Mickaël Brun, inscrit en licence d'administration publique à l'Université de Paris X-Nanterre. La prochaine session du Parlement francophone des jeunes se tiendra à Bruxelles du 5 au 9 juillet 2005.