II. LES POLITIQUES RÉGIONALISÉES : LE MARCHÉ IMPOSE SES CHOIX
A. L'INITIATIVE PRIVÉE LOCALE S'AFFIRME COMME LE MOTEUR PRINCIPAL DU DÉVELOPPEMENT DES TERRITOIRES
A la
différence de notre pays, la Finlande laisse principalement
procéder le développement de ses territoires de l'initiative
privée et non pas d'une volonté publique, qu'elle soit
administrative ou politique.
Des réformes structurelles ont, certes, été
proposées afin de stabiliser les écarts entre régions.
Certains en souhaitent l'accélération. Mais ces réformes
s'avèrent difficiles à mettre en oeuvre par une classe politique
où la recherche du consensus est jugée primordiale et où
les syndicats de travailleurs -avec des taux de syndicalisation avoisinant 80
%, voire 95 % dans certains secteurs- sont très puissants. D'où
la difficulté de trancher sur des questions comme l'assouplissement des
règles d'embauche, le partage du travail, le développement du
temps partiel, voire la durée du temps de travail, ou comme des plans
d'économies dans les dépenses sociales.
En outre, les dirigeants finlandais marquent un certain scepticisme à
l'égard du modèle d'aménagement du territoire que peut
développer un pays comme le nôtre
, comme à
l'égard de types d'institutions qui nous paraissent aussi importantes,
pour la planification du développement et la péréquation,
que l'échelon ministériel. Pour eux, en effet, avant tout,
comptent l'initiative locale et
le volontarisme
du projet local.
L'idée que des techniciens puissent théoriser, depuis la capitale
ou les principales villes de province, une vision d'aménagement qui
viendrait, en quelque sorte, s'imposer aux éventuels projets locaux
apparaît presque incongrue. Au cours des entretiens qu'ils ont pu avoir
avec les dirigeants finlandais, les auteurs du présent rapport ont ainsi
pu entendre des expressions : «
L'aménagement du
territoire ? Cela n'existe pas en Finlande. Nous n'avons pas cela. Mais
pourquoi l'aurions-nous ? L'important n'est-il pas l'initiative
locale
? ».
Enfin, le secret du développement des territoires semble venir, en
Finlande,
d'une synergie entre la stratégie émanant des
entreprises privées et l'offre de formations des universités
.
La délégation a ainsi pu s'entretenir avec les responsables de
l'université d'Oulu mais aussi avec ceux de l'université de
Laponie à Rovaniemi. Dans les deux cas, la communauté pragmatique
d'action entre ces dirigeants et les acteurs économiques du terrain est
évidente, les universités assurant la recherche fondamentale en
liaison avec les industriels. Une telle remarque avait d'ailleurs
déjà été faite à propos de la région
d'Emilie Romagne en Italie dans un rapport de la mission sénatoriale
d'information sur l'aménagement du territoire en 1994
12(
*
)
.
Une
université
comme celle
d'Oulu
-deuxième
université finlandaise après Helsinki, créée en
1958 et qui compte 6 facultés et 13.500 étudiants pour une aire
géographique qui équivaut au territoire de l'Autriche et de la
Hongrie- s'honore ainsi de former la majeure partie du personnel de la firme
Nokia, mais aussi de contribuer à la recherche-développement de
nombreuses entreprises de pointe.
L'université de Laponie
a développé une
stratégie internationale pour 1998-2010. Quant à la
faculté du design de cette université, elle a mis en ligne le
catalogue actualisé de la création en Laponie avec le concours
des entreprises créatrices et de ses étudiants.
De 1998 à 2000, les formations en nouvelles technologies ont ainsi
permis de créer 600 emplois en Laponie.
Mais les entretiens avec les
entrepreneurs privés
ont
montré de façon particulièrement éclairante que
c'était sur eux, et non pas sur les collectivités publiques
que reposait le soin de définir des stratégies territoriales de
développement
qui aient une visibilité mondiale
Ainsi, les principaux industriels du secteur des nouvelles technologies qui
développent depuis 1992,
à Oulu
, des centres
d'activité dans le domaine de la recherche (Technopolis qui regroupe 130
entreprises et 3.000 employés) et de la santé (Médipolis
qui regroupe plus de 50 entreprises et 500 employés) ont-ils, en
coopération avec leurs homologues suédois,
développé
le projet « Multi-Polis »
qui s'étend sur le nord de la Suède et de la Finlande et qui
prévoit la création d'une dizaine de pôles technologiques
spécialisés sur des «
niches
» du
marché. La carte ci-après en montre la répartition.
carte n° 1
Les principaux instruments du succès de ces centres tiennent à une offre de bureaux puissamment prééquipés pour les nouvelles technologies, des espaces de conférence à proximité, des centres d'expertise dans des domaines comme la comptabilité d'entreprise et la maintenance informatique, un souci de l'image d'entreprise.
B. LE CADRE INSTITUTIONNEL LOCAL A ÉTÉ RÉCEMMENT RÉNOVÉ
La réforme régionale opérée en 1997 a rénové le cadre institutionnel du développement territorial. Trois niveaux d'administration sont désormais distincts : les communes, les « régions » et les provinces.
1. Les communes
Les
communes sont au nombre de 448.
Leur taille est très variée : ainsi une commune
compte-t-elle 150 habitants alors qu'Helsinki, la capitale en regroupe 547.000
et près d'un million avec sa banlieue. De même, leur superficie
est variable. L'une d'elle peut couvrir 300 km
2
.
Les communes bénéficient de l'autonomie. Elles disposent d'une
fiscalité assise sur les revenus salariaux des personnes physiques ainsi
que sur le résultat d'activité des entreprises, mais sous un
plafond de 20 %.
Le
conseil municipal
est élu pour 4 ans au suffrage universel. Il
vote le budget.
Chaque commune dispose, en outre, d'un
conseil d'administration
animé par un maire, fonctionnaire à temps plein,
désigné par le conseil municipal pour la durée de son
mandat et qui peut être démis.
Les projets de développement territorial sont
directement
défendus par les communes auprès du Gouvernement, sous
réserve de l'avis du préfet de la province.
2. Les « régions »
Les
Finlandais appellent parfois « régions » ce qui
correspond plutôt à la taille des départements
français.
Cet échelon résulte de la réforme de 1997. Il fait
co-exister un échelon d'administration de l'Etat et un niveau de
regroupement des communes.
Outre l'île d'Aland, qui jouit d'un statut particulier, 19
« régions » découpent ainsi le territoire,
ainsi qu'en témoigne la carte ci-dessous.
carte n° 2
-
* L'administration étatique dans les régions.
Celle-ci comprend :
- des centres pour l'emploi et le développement économique, créés en 1997 ;
- des centres pour l'environnement, créés en 1995 ;
- les autres administrations régionalisées de l'Etat qui comptent au total 140 bureaux et 30.000 agents publics.
* Le regroupement communal
- le développement économique co-financé par les fonds structurels européens ;
- l'élaboration des schémas directeurs d'aménagement et d'urbanisme ;
- la santé.
3. Les provinces (lääni)
La
réforme de 1997 a abouti à la création de 6
« provinces » qui correspondent à notre
échelon régional et couvrent le territoire de plusieurs
« régions ».
La carte ci-après montre la répartition de ces provinces.
carte n° 3
A la
tête de ces provinces se trouvent un représentant de l'Etat ou
préfet nommé (pour 8 ans au plus) par le Gouvernement parmi les
politiciens chevronnés.
La délégation a eu le privilège de s'entretenir avec Mme
Hannelle POKKA, préfet de la province de Laponie, ancien ministre de la
Justice.
Les préfets coordonnent la politique de l'Etat dans le domaine de
l'enseignement, de la culture, des affaires sociales et de la santé, des
affaires économiques, de la concurrence, de la consommation, des
produits alimentaires, des affaires vétérinaires, de la police,
du sauvetage et de la lutte contre les incendies, des transports, de la
jeunesse et des sports et de la justice.
Tous les crédits disponibles au niveau de la province proviennent du
budget de l'Etat.
Au total les 6 préfectures emploient plus de 1.000 agents publics.
4. Le rôle de l'Etat tend parfois à devenir résiduel
Tout en
restant non négligeable, le rôle de l'Etat dans la politique
régionalisée tend parfois à devenir résiduel.
Certes, il ne faut pas négliger le soutien financier apporté par
le budget de l'Etat soit au financement des infrastructures -c'est le cas
notamment pour les voies routières rapides- soit aux projets
d'initiative locale mais, depuis l'adhésion à l'Union
européenne, ce soutien est plus ciblé.
De même ne faut-il pas sous-estimer le poids des emplois publics dans la
population active dans des régions comme la Laponie où ils
atteignent 50 %.
Mais, sur le plan de la conception des projets, le rôle de
l'administration de l'Etat tend à devenir second.
La loi n° 1135 sur le développement régional de 1993 a
permis le lancement d'un programme de
centres d'expertise
destinés à polariser localement l'expertise et qui implique les
ministères de l'Intérieur, de l'Education, de l'Agriculture et de
la Forêt, du Commerce et de l'Industrie ainsi que du Travail. Une
première phase d'expérimentation a permis la naissance de onze de
ces centres dans les « régions » de 1994 à
1998. Une seconde phase, qui a débuté en 1999 et court jusqu'en
2006, devrait permettre la mise en réseau de ces centres qui
atteindraient le nombre de 14. Les centres d'expertises réunissent les
industries, les collectivités locales, des centres de technologie et des
universités et les adminstrations déconcentrées. Les
programmes de ces centres traduisent prioritairement les besoins des industries
locales.
C. LA SOCIÉTÉ DE L'INFORMATION S'IMPOSE
Contrainte par l'isolement climatique et par les
étendues de
ses territoires, la population finlandaise s'est, dans les cinq
dernières années, convertie à la société de
l'information qui, seule, permet des transactions économiques rapides et
un dialogue instantané à distance.
75 % des transactions bancaires sont désormais effectuées par la
voie électronique.
Les exemples de développement fondés sur les nouvelles
technologies se multiplient.
La Ville de
Tampere
est ainsi sur le point de mettre en oeuvre un projet
« e-Tampere » de développement lié aux
services électroniques et aux activités commerciales, grâce
auquel les habitants trouveront, dès 2001, sur leur terminal toutes les
informations dont ils auront besoin sur les services sociaux, culturels ou de
loisirs offerts dans la ville, mais aussi par la ville grâce à un
système baptisé « Infocité ».
Le diagnostic médical de même que le renouvellement des
ordonnances à distance sont possibles dans les immensités
désertes de Laponie grâce à l'Internet et au courrier
électronique.
De ce point de vue, la société finlandaise peut apparaître,
à bien des égards, comme une
société
d'après-demain
. Les Finlandais se plaisent ainsi à affirmer
que leur pays est une superpuissance en matière de
télécommunications. Outre les résultats spectaculaires que
le marché intérieur a enregistrés aussi bien pour les
téléphones mobiles que pour l'accès à Internet, les
entreprises du secteur s'affirment de plus en plus dans la compétition
internationale, qu'il s'agisse des industries productrices, des
matériels ou des fournisseurs de services. Ces succès sont, en
bonne partie, dus à la politique de libéralisation qui a
transformé le cadre juridique dans lequel opèrent ces entreprises
et à leur dynamisme propre sur les plans technologique, industriel et
commercial.
La déréglementation engagée par les pouvoirs publics avant
même que l'Union européenne en ait fait une obligation, a
porté ses fruits de diverses manières. Pour le consommateur, la
concurrence a généralement entraîné une baisse des
prix et une amélioration de la qualité des services. Elle a eu
des effets bénéfiques sur la stratégie des entreprises qui
ont mis la recherche et le progrès technologiques au premier rang de
leurs priorités. Cela s'applique aussi aux entreprises industrielles qui
fabriquent les matériels et équipements, comme en témoigne
la réussite exceptionnelle de
Nokia
-la plus grande entreprise du
pays, comme il a été vu- qui occupe un créneau
internationalement reconnu et dont le chiffre d'affaires, en progression
rapide, dépassait 8,4 milliards d'euros pour le premier semestre 1999.
Quant à l'opérateur téléphonique Sonera, il
semblait bien placé à la fin de 1999 pour le passage de la
deuxième génération de téléphonie mobile
(GSM) à la troisième. Il consacrera des investissements
substantiels à ce nouveau réseau.
On sait, d'autre part, que
six Finlandais sur dix -pourcentage le plus
élevé au monde- possédaient un téléphone
mobile au début de 1999
. Cette performance est à rapprocher
de l'utilisation d'Internet -autre record- plus du tiers de la population s'y
étant connecté au moins une fois au cours du dernier trimestre
1998.
Quelques problèmes subsistent : l'étroitesse du
marché intérieur, mais aussi certains retards pris par
l'investissement entre 1990 et 1995 en raison de la récession. Enfin,
les
différences régionales dans la diffusion des technologies
ne semblent pas toutes surmontées. Le risque de
« marginalisation » de divers groupes de la population
(personnes âgées, certains ruraux, etc...) subsiste, lui aussi, en
raison de leur maîtrise insuffisante de ces technologies.
D. LE RECOURS AUX POLITIQUES STRUCTURELLES EUROPÉENNES PERMET DE COMPENSER UNE PARTIE DES DÉSÉQUILIBRES
1. Le soutien dans le cadre de la politique agricole commune
Les
aides communautaires à l'agriculture sont diverses. Tout d'abord, les
produits finlandais bénéficient du système de
soutien
prévu pour l'ensemble de l'Union à la suite de la
réforme de 1992. Celle-ci se fondait sur une baisse des prix et sur le
versement d'aides compensatoires, notamment sous la forme de paiements directs
(à l'hectare et par tête de bétail) plafonnés et
soumis à certaines conditions (le gel de terres, en particulier). Sont
concernés : les céréales, les oléagineux, le
lait (avec quotas au niveau national et à celui des exploitations), la
viande bovine, entre autres. Ce soutien représentait 1.643 millions de
markkaa en 1998.
Lors de l'adhésion, en 1995, la Finlande a obtenu de l'Union qu'on
utilise des critères larges comme la
latitude
dans la
définition de ces zones assimilées aux « zones de
montagne », ce qui a permis, d'inclure environ 85 % des surfaces
utiles du pays. En 1998, dernière année connue, l'Union
européenne a dépensé à ce titre 451 millions de
markkaa, la part financée par la Finlande étant de 1.200
millions.
Enfin, l'Union finance une aide gouvernementale (en 1998, 841 millions de
markkaa), étant entendu qu'une aide de même valeur est
versée par l'Etat. Un programme agri-environnemental a été
élaboré avec le concours de l'Union européenne pour
l'utilisation de ces aides. Dans ce cadre, un plan général de
protection de l'environnement agricole s'adressant à tous les
exploitants (élevage et culture) qui prennent certains engagements,
absorbe la plus grande part des crédits (environ 90 % des exploitations
en activité en bénéficient). Le reliquat transite par le
plan de protection supplémentaire ciblé sur des mesures plus
limitées (aide à l'agriculture biologique, par exemple).
Les années 1997 et 1998 ont été marquées par un
malaise croissant dans le monde agricole. C'est qu'en effet, dans la
perspective des négociations à venir de l'OMC et, surtout, de
l'élargissement de l'Union européenne, la politique agricole
commune devait être réformée à partir de l'an
2000 ; et -les Etats membres refusant d'imposer de nouvelles contributions
au budget de l'Union- les dépenses causées par l'admission des
pays de l'Est ont dû être compensées par des
économies à définir. En 1997, la Commission a rendu
publiques ses orientations dans le cadre de l' « Agenda
2000 » ou « paquet Santer », provoquant de vives
réactions en Finlande. Dans le prolongement de la réforme de
1992, la baisse des prix garantis (pour les céréales, la viande
de boeuf et le lait) a dû être poursuivie, en même temps que
s'accroissait la part de l'aide revêtant la forme de paiements directs
qui ne compensaient pas toujours la baisse des prix. Remaniées au
printemps 1998, ces propositions ont été mal accueillies.
L'insuffisance des paiements directs fut dénoncée, les
exploitants prévoyant des pertes annuelles éventuelles de 900
millions de markkaa.
L'opiniâtreté des négociateurs finlandais, arguant de
l'importance des handicaps affectant l'agriculture nationale, a finalement
triomphé. Les décisions adoptées au sommet de Berlin
(24-25 mars 1999) et confirmées par le Parlement européen en mai
1999 leur ont donné largement satisfaction. Pour les principales
productions, des compensations intégrales sont prévues pour les
pertes causées par la diminution des prix. Des mécanismes d'aide
spécifiques sont programmés pour la Finlande : aide au
séchage des céréales et des oléagineux, aide au
fourrage.
2. L'évolution des fonds structurels
Des
financements proviennent des fonds structurels de l'Union européenne en
fonction des objectifs de développement prioritaires auxquels la
Finlande est éligible.
Des conditions très favorables sont prévues pour les projets
situés dans les régions du Nord et de l'Est ayant une
densité démographique inférieure à 8 habitants au
kilomètre carré, correspondant à l'objectif 6 des fonds,
créé en 1995 pour la Suède et la Finlande.
En outre, l'Union européenne agit par le canal d'initiatives, telle
l'initiative «
Leader II
», s'ajoutant aux objectifs
5b et 6 pour le soutien des initiatives locales rurales, et
«
Interreg II
» visant des zones à cheval sur
la frontière finno-russe.
L'Agenda 2000 prévoyait la réforme des fonds structurels. La
Finlande craignait, en effet, qu'à la suite d'une rationalisation des
procédures (et de l'octroi d'aides aux futurs membres de l'Union
européenne), les transferts en sa faveur diminuent.
Pour finir, la Commission européenne a approuvé, à la fin
du mois d'octobre 2000, le Document unique de programmation 2000-2006 de
l'
objectif 2
(zones en difficultés structurelles)
pour les
îles Aland
. Il s'agit d'une décision de principe, qui devra
être confirmée après consultation des régions).
Le programme apporte une contribution communautaire de 4,6 millions d'euros,
qui permettront eux-mêmes de mobiliser environ 22 millions d'euros de
fonds privés et publics en faveur des quelque 6.500 îles et
îlots qui constituent cette région. Il devrait favoriser la
création de 200 emplois et de 30 nouvelles entreprises.
Les îles Aland (voir carte en annexe) sont éparpillées et
dépourvues de liaisons routières permanentes avec le continent.
Elles comptent principalement des petites entreprises ou des micro-entreprises
dotées d'une capacité d'investissement limité. Une
situation rendue d'autant plus difficile du fait que la zone pose des
problèmes d'accès aux marchés et limite les perspectives
de croissance des entreprises.
Ce concours européen vise l'expansion des entreprises aux fins de la
promotion d'un secteur de petites entreprises hautement compétitives. Le
programme est destiné à aider l'archipel à se doter d'une
économie plus diversifiée, étant donné que les
moyens de substance offerts par la production primaire traditionnelle sont en
apparente régression.
Le programme prévu se concentre sur quatre axes : les services de
conseil et d'aide à l'expansion des entreprises ; le
développement de l'archipel visant à freiner le déclin
démographique ; la société de l'information ;
l'adaptation de l'industrie et de la société aux
impératifs écologiques.