III. MESURES D'URGENCE ET RECONSTRUCTION
A. MESURES DE SAUVEGARDE D'URGENCE
Moins de deux semaines après le premier séisme, l'UNESCO a coordonné les mesures d'urgence pour sécuriser et protéger les vestiges du patrimoine.
L'UNESCO a organisé, le 30 avril, une première réunion de coordination sur le patrimoine avec les experts nationaux et internationaux, les gestionnaires de sites, le département d'archéologie, les communautés locales et les organismes spécialisés comme le Conseil International des Monuments et des Sites (ICOMOS), déjà impliqués dans le déblayage des sites et les évaluations des destructions. L'UNESCO a annoncé la préparation d'une mission d'expertise internationale pour évaluer les destructions et pour conseiller et soutenir techniquement les autorités népalaises et les communautés locales pour la protection et la conservation de leur patrimoine.
B. LIMITATION DES HAUTEURS DE CONSTRUCTION
Le 18 mai 2015, le Gouvernement népalais a promulgué l'arrêt immédiat de la construction de bâtiments comportant plus de deux étages jusqu'à la révision du code de la construction, prévue pour le mois de juillet. De nouvelles normes de construction pour la prise en compte de mesures parasismiques dans les bâtiments neufs devraient être intégrées au nouveau code. Les bâtiments de plus de deux étages sont particulièrement vulnérables à l'effondrement s'ils n'ont pas de mesures parasismiques intégrées. De même, la hauteur des murs de clôture est limitée à 4 pieds (environ 1 m 20). En effet, l'effondrement des hauts murs de clôture a fait de nombreuses victimes. Néanmoins, des bâtiments de cinq ou six étages ont été construits à l'encontre des lois existantes qui n'ont pas été respectées.
C. RÉOUVERTURE DES SITES PATRIMONIAUX AU PUBLIC
Le Gouvernement népalais a annoncé souhaiter rouvrir les places Durbar de Katmandou, Patan et Bhaktapur, ainsi que le site de Swayambunath au tourisme. L'UNESCO a demandé de reporter cette réouverture, les sites monumentaux n'étant pour l'heure pas sécurisés. Par exemple, le musée de Patan présente des structures instables qui menacent la sécurité du public. Sur les sites déjà ouverts, Bhaktapur, Pashupati et Badnath, un périmètre de sécurité doit être défini autour des monuments effondrés. Le risque de vol des objets d'art éparpillés dans les décombres constitue un obstacle supplémentaire à la réouverture des sites, notamment à Swayambunath.
Le département d'archéologie, avec l'assistance de l'UNESCO, prévoit de sécuriser le périmètre des zones pouvant présenter un risque et d'accompagner la réouverture progressive avec le département du tourisme. L'accès limité aux sites patrimoniaux sera planifié en fonction du plan de reconstruction.